Si le président de la République se sent en sécurité politiquement après avoir remporté le référendum du 20 mars dernier, c’est grâce aussi à la mobilisation des militants du Parti politique Kissal, membre de la mouvance présidentielle. Les responsables de cette formation politique, en conférence de presse, hier, souhaitent maintenir le cap pour donner une majorité confortable à Macky Sall aux prochaines élections législatives.
En conférence de presse, hier, dans le fief de Grand-Yoff, Salif Badji, président du Parti politique Kissal, a fait la lecture de la victoire du camp du Oui. Pour ce jeune enseignant, « le constat est unanime et la sentence sans appel ; la majorité des Sénégalais se sont exprimés en disant Oui au président de la République. Le score obtenu de la consultation est le fruit de la détermination et l’engagement du président de la République durant la campagne dont il a fait preuve dans le plaidoyer des 15 points de la réforme ». Par ailleurs, le Parti politique Kissal a fait savoir à la presse qu’il a participé à la chute de certains bastions de l’opposition. « Kissal a joué pleinement son rôle et a participé à tous les combats avant pendant et après le référendum. Nous avons mené une campagne de sensibilisation à l’intérieur et l’extérieur du pays pour barrer la route aux prédateurs. Au vu des résultats, aucun leader ne garde son département. Khalifa Sall et Malik Gackou, les griots de Dakar sont humiliés ; Baldé et Mamadou Lamine Keita coiffés au poteau, Idrissa Seck et Mamadou Diop Decroix ont été laminés », martèle le président Salif Badji.
Après cette éclatante victoire, il invite le président Macky Sall et son gouvernement à ne pas dormir sur ses lauriers et à accentuer les actions sociales. « La preuve est ainsi établie que le chef de l’État occupe une place centrale dans le cœur de nos compatriotes qui ont tenu à lui dire clairement et de façon nette qu’il doit continuer le travail déjà entamé et qu’ils savent faire la différence entre les porteurs de projets novateurs et les marchands d’illusions qui polluent l’atmosphère politique », peste Salif Badji. Par ailleurs, Kisal encourage le chef de l’État à demeurer dans sa ferme volonté d’inscrire le Sénégal sur la liste des pays émergents et encourage le gouvernement à ouvrir des concertations approfondies avec le monde universitaire, scolaire et politique.
Le désenclavement de la zone de Kalounaye
Pour ce qui est du Sud du pays, le Parti Kisal alerte le gouvernement sur certains manquements. « Le barrage d’Affiniam, non fonctionnel, impacte négativement sur la vie des populations riveraines notamment sur l’activité agricole. L’Hôpital de Souda n’a ni infirmier d’État, ni sage-femme. L’axe menant dans le Kalounaye fait régulièrement des victimes du fait son état de dégradation très avancé », déplore Salif Badji.
Ibrahima Khalil DIEME