Pourquoi autant d’empressement aurait-on tenté de dire ? Dans un délai si court, le Chef de l’Etat a programmé la tenue du référendum pour la réforme des institutions. Mais au final, des manquements apparaissent au grand jour au point de susciter des inquiétudes sur l’efficacité du système. En effet, dans un communiqué, la Direction des élections fait savoir que 183.386 électeurs ne pourront participer au vote car leurs cartes ne pourront être délivrées à temps. Et pour cause, explique la Direction des élections, c’est pendant l’impression des cartes d’électeur issues de la révision ordinaire de 2015, qu’il est apparu des problèmes techniques qui ont empêché la Direction de l’automatisation des Fichiers (Daf) d’éditer l’ensemble des cartes concernées par cette révision. Devant ce cas de force majeure, explique le communiqué, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique avait initié une rencontre avec les représentants des courants du «Oui» et du «Non» en présence d’un représentant de la Commission électorale nationale autonome pour les informer de la situation et envisager une solution pouvant garantir la participation des citoyens concernés au référendum du 20 mars 2016. Dans ce cadre, une proposition a été faite de faire voter, avec leur carte nationale d’identité accompagnée du récépissé délivré par la commission administrative dûment visé par la Cena, les citoyens figurant sur la liste d’émargement des bureaux de vote et qui n’auraient pas reçu à temps leur carte d’électeur. Celle-ci n’a toutefois pas reçu le consensus nécessaire à son application. Ainsi, ces citoyens concernés ne participeront donc pas au référendum.
buzz.sn
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