La restriction d'accès à Instagram, qui entre en application après que le réseau social a assoupli son règlement sur les messages violents destinés à l'armée et aux dirigeants russes en raison de la guerre en Ukraine, inquiète fortement des entrepreneurs et influenceurs en Russie.
Sergey Koluzhniy, bloggeur russe aux 180 000 abonnés à tout perdu du jour au lendemain. 100% de ses revenus provenaient d'Instagram. Et il n'en revient toujours pas qu'à partir de lundi, la plateforme ne sera plus accessible aux plus de 50 millions d'utilisateurs russes.
« Je ne pense pas que cette décision soit justifiée. Mais je m'inquiète surtout pour les petits commerçants qui vendent leurs produits sur Instagram. Ce sont des milliers de personnes qui vont perdre leur travail, déplore-t-il. Oui, ils iront sur d'autres applications autorisées. Mais celles-là leur rapporteront maximum 30% de leurs revenus d'avant. »
La plateforme est extrêmement populaire auprès de la jeunesse russe. Surtout, Instagram est aussi devenu un outil de vente en ligne crucial pour de nombreuses petites et moyennes entreprises russes, ainsi que des artistes et artisans, qui dépendent de leur visibilité sur cette plateforme pour vivre.
Instagram est également l'un des réseaux sociaux les plus utilisés par les opposants russes, comme Alexeï Navalny, bête noire du Kremlin, dont l'équipe continue de publier des messages malgré son emprisonnement depuis plus d'un an.
Depuis l'annonce, beaucoup d'influenceurs ont migré sur les réseaux encore autorisés comme Telegram ou Vkontakte. Mais Sergey et ses abonnés ont trouvé un moyen de contourner cette interdiction grâce aux VPNs. Ce sont des réseaux privés qui permettent d'accéder aux contenus bloqués dans un pays d'une manière confidentielle.
« Je vais continuer à utiliser Instagram grâce au VPN qui ne sont pas encore interdits en Russie. J'ai fait un sondage sur ma page et 70% de mes abonnés vont aussi utiliser la plateforme grâce à cette alternative. »
Mais les autorités russes pourraient décider d'inscrire Instagram et Facebook sur la liste des organisations désignées comme « extrémistes » pour avoir autorisé des messages violents envers le Kremlin. Plus tôt vendredi, les autorités russes avaient annoncé engager des poursuites contre le groupe Meta, la maison qui possède Instagram, ainsi que Facebook et WhatsApp, l'accusant de propager des « appels aux meurtres » contre les Russes.
Beaucoup comme Sergey craignent maintenant que le simple fait de publier sur la plateforme ne les expose à la censure ou à la répression.
RFI
Sergey Koluzhniy, bloggeur russe aux 180 000 abonnés à tout perdu du jour au lendemain. 100% de ses revenus provenaient d'Instagram. Et il n'en revient toujours pas qu'à partir de lundi, la plateforme ne sera plus accessible aux plus de 50 millions d'utilisateurs russes.
« Je ne pense pas que cette décision soit justifiée. Mais je m'inquiète surtout pour les petits commerçants qui vendent leurs produits sur Instagram. Ce sont des milliers de personnes qui vont perdre leur travail, déplore-t-il. Oui, ils iront sur d'autres applications autorisées. Mais celles-là leur rapporteront maximum 30% de leurs revenus d'avant. »
La plateforme est extrêmement populaire auprès de la jeunesse russe. Surtout, Instagram est aussi devenu un outil de vente en ligne crucial pour de nombreuses petites et moyennes entreprises russes, ainsi que des artistes et artisans, qui dépendent de leur visibilité sur cette plateforme pour vivre.
Instagram est également l'un des réseaux sociaux les plus utilisés par les opposants russes, comme Alexeï Navalny, bête noire du Kremlin, dont l'équipe continue de publier des messages malgré son emprisonnement depuis plus d'un an.
Depuis l'annonce, beaucoup d'influenceurs ont migré sur les réseaux encore autorisés comme Telegram ou Vkontakte. Mais Sergey et ses abonnés ont trouvé un moyen de contourner cette interdiction grâce aux VPNs. Ce sont des réseaux privés qui permettent d'accéder aux contenus bloqués dans un pays d'une manière confidentielle.
« Je vais continuer à utiliser Instagram grâce au VPN qui ne sont pas encore interdits en Russie. J'ai fait un sondage sur ma page et 70% de mes abonnés vont aussi utiliser la plateforme grâce à cette alternative. »
Mais les autorités russes pourraient décider d'inscrire Instagram et Facebook sur la liste des organisations désignées comme « extrémistes » pour avoir autorisé des messages violents envers le Kremlin. Plus tôt vendredi, les autorités russes avaient annoncé engager des poursuites contre le groupe Meta, la maison qui possède Instagram, ainsi que Facebook et WhatsApp, l'accusant de propager des « appels aux meurtres » contre les Russes.
Beaucoup comme Sergey craignent maintenant que le simple fait de publier sur la plateforme ne les expose à la censure ou à la répression.
RFI