Sécouna Balde, Président de l’Association dénommée « Ethnies Cousines du Sénégal » dont le siège est aux HLM FASS PAILLOTTES, villa N°63, nous a accordé un entretien dans lequel, il parle de son association crée le 24 mars 2019 et qui œuvre pour la paix au Sénégal.
Peut-on avoir une idée des membres de votre association ?.
Nous avons presque tout le monde dans cette association. Nous avons les Diolas, les Peuls et les Seereers. Ces démembrements au niveau national et international respectent cette logique.
Qu’est-ce que vous visez concrètement à travers votre association ?
Qu’est-ce que vous visez concrètement à travers votre association ?
Nous sommes allés cueillir dans nos valeurs traditionnelles ce qu’il y a de plus précieux que nous avons tendance à mettre aux oubliettes. Jadis, des individus issus d’ethnies à plaisanterie, ne se faisaient jamais la guerre, ne se battaient pas, et se respectaient. Ils utilisaient un langage humoristique pour maintenir la paix entre eux. Il arrivait que deux individus se choppent mais tout entrait dans l’ordre à la découverte d'un des noms des protagonistes. Nous entendons faire connaitre ce qu’il y a de sacré dans ces pratiques aux nouvelles générations par des rencontres et aussi par l’organisation de manifestations culturelles. Ainsi nous pouvons dire que nos priorités reviennent à : Promouvoir et revaloriser le cousinage à plaisanterie, la culture des trois Ethnies à savoir le Joolaa, le Peul et le Seereer (J.P.S) en s’ouvrant aux autres cultures. Redynamiser et revaloriser cette culture en zones urbaines, rurales et dans la diaspora ; surtout dans les zones à risque de conflit ; Nous entendons aussi collaborer avec des organisations travaillant sur le terrain auprès des communautés de base, avec les collectivités, les associations locales ou toute autre bonne volonté, Nous envisageons aussi mettre en place des initiatives pour la promotion de la lecture et de l’écriture au niveau des Joolaa, des Peul et des Seereer
Jusque-là, quelles activités phares avez-vous menées ?
Nous sommes dans la phase de la massification et de la cohésion dans la diversité pour ainsi devenir un ensemble pluriel. Le brassage culturel à travers les mariages, les baptêmes, les décès et les yendu nous ont permis de nous rapprocher. Nous avons organisé par vidéoconférence une journée scientifique pour la production d’un document d’orientation.
Quelles sont vos projections à court, moyen et long terme ?
Nous menons nos activités en ce moment en solo et notre ambition est d’inscrire : les activités de l’association dans l’agenda culturel du pays, Participer au dialogue au niveau national et international, Organiser des soirées culturelles au niveau régional, Chercher des partenaires qui pourront nous aider dans la mission.
Quelles sont vos sources de revenus ? Avez-vous des partenaires étatiques ou privés ?
Comme vous le savez, démarrer une association est une chose pas trop aisée. Nous nous débrouillons avec nos moyens très limités issus de la vente des cartes de membres et des cotisations mensuelles. Seule notre conviction reste notre gage de réussite.Nous n’avons pas de partenaires étatiques ni privés pour le moment.
Comment votre association est perçue par les observateurs, les populations des zones qu’elle couvre ?
Vous savez, les gens s'étouffent par les règles actuelles qui régissent les relations. Chaque jour, des plaintes sont déposées à la police, à la gendarmerie et au tribunal pour des différends qui pouvaient être réglés à l’amiable. Ainsi, tous ceux qui participent à nos activités apprécient l’approche et souvent demandent comment adhérer à l’association. C’est de la que nous nous rendons compte que ce n’est pas une perte de temps en réfléchissant sur notre vision