Des chercheurs de l’Institut Pasteur ont réussi à éliminer le VIH dans des cellules infectées. Une avancée qui pourrait ouvrir la porte à de nouveaux traitements.
Des nouveaux médicaments contre le VIH vont-ils apparaître dans quelques années, présentant l’avantage de ne pas devoir être pris à vie, comme cela est nécessaire avec les traitements antirétroviraux ? C’est tout l’enjeu de travaux scientifiques menés par des équipes de l’Institut Pasteur, à Paris, et qui sont publiés ce jeudi dans la revue Cell Metabolism.
« Les molécules actuelles bloquent le VIH, mais elles n’éliminent pas totalement le virus, qui reste présent dans les cellules sous forme de réservoir », explique le chercheur Asier Saez-Cirion, qui a conduit cette recherche. « Nous avons réussi en laboratoire à détruire ces cellules infectées, dites réservoirs », nous annonce Asier Saez-Cirion.
Pour arriver à ce résultat prometteur, les chercheurs ont utilisé des molécules soigneusement choisies, en fonction des caractéristiques mêmes des cellules lymphocytes T CD4, qui sont les cibles du VIH. « Nous nous sommes rendu compte que ces cellules qui étaient infectées avaient une forte activité énergétique, et qu’elles consommaient beaucoup de glucose », détaille le scientifique.
«Il faut vérifier sur un organisme vivant»
« Ce besoin important du virus en énergie constitue une faiblesse qui peut être exploitée pour s’attaquer aux cellules infectées. C’est pour cela que les molécules que nous avons utilisées sont des inhibiteurs de l’activité métabolique, déjà utilisés en cancérologie », ajoute le chercheur.
Mais il reste encore beaucoup d’étapes à franchir avant d’aboutir à de nouveaux traitements. « C’est un pas en avant, mais il faut ensuite vérifier sur un organisme vivant que cela donne les mêmes résultats qu’en laboratoire. » Il faudra donc patienter avant que des traitements nouveaux soient proposés. « J’espère toutefois que la science pourra y arriver dans quelques années », comment Asier Saez-Cirion.
Selon les données de Santé publique France, environ 153 000 Français vivent avec le VIH, mais parmi eux, 25 000 personnes ignorent qu’elles sont séropositives. Chaque année, environ 6 000 personnes découvrent leur séropositivité, un chiffre stable depuis 2011.
LE PARISIEN
Des nouveaux médicaments contre le VIH vont-ils apparaître dans quelques années, présentant l’avantage de ne pas devoir être pris à vie, comme cela est nécessaire avec les traitements antirétroviraux ? C’est tout l’enjeu de travaux scientifiques menés par des équipes de l’Institut Pasteur, à Paris, et qui sont publiés ce jeudi dans la revue Cell Metabolism.
« Les molécules actuelles bloquent le VIH, mais elles n’éliminent pas totalement le virus, qui reste présent dans les cellules sous forme de réservoir », explique le chercheur Asier Saez-Cirion, qui a conduit cette recherche. « Nous avons réussi en laboratoire à détruire ces cellules infectées, dites réservoirs », nous annonce Asier Saez-Cirion.
Pour arriver à ce résultat prometteur, les chercheurs ont utilisé des molécules soigneusement choisies, en fonction des caractéristiques mêmes des cellules lymphocytes T CD4, qui sont les cibles du VIH. « Nous nous sommes rendu compte que ces cellules qui étaient infectées avaient une forte activité énergétique, et qu’elles consommaient beaucoup de glucose », détaille le scientifique.
«Il faut vérifier sur un organisme vivant»
« Ce besoin important du virus en énergie constitue une faiblesse qui peut être exploitée pour s’attaquer aux cellules infectées. C’est pour cela que les molécules que nous avons utilisées sont des inhibiteurs de l’activité métabolique, déjà utilisés en cancérologie », ajoute le chercheur.
Mais il reste encore beaucoup d’étapes à franchir avant d’aboutir à de nouveaux traitements. « C’est un pas en avant, mais il faut ensuite vérifier sur un organisme vivant que cela donne les mêmes résultats qu’en laboratoire. » Il faudra donc patienter avant que des traitements nouveaux soient proposés. « J’espère toutefois que la science pourra y arriver dans quelques années », comment Asier Saez-Cirion.
Selon les données de Santé publique France, environ 153 000 Français vivent avec le VIH, mais parmi eux, 25 000 personnes ignorent qu’elles sont séropositives. Chaque année, environ 6 000 personnes découvrent leur séropositivité, un chiffre stable depuis 2011.
LE PARISIEN