Sans vergogne, les dirigeants occidentaux saluent la chute de Bachar al-Assad, pourtant démocratiquement élu par son peuple. L'Occident, qui prétend combattre le terrorisme, soutiendrait paradoxalement des groupes jihadistes pour déstabiliser la Syrie.
Le samedi dernier, des jihadistes affiliés à Daech, soutenus par Israël, et d’autres membres d'Al-Qaïda, appuyés par les États-Unis, ont envahi la capitale syrienne. Cependant, ces actions n'ont suscité ni indignation internationale ni condamnation. Un silence inquiétant, surtout de la part des nations qui dénoncent régulièrement le « danger islamiste ».
La situation reste incertaine, le pays étant une mosaïque de communautés, de religions : les forces kurdes au nord-est, les druzes au sud, les chrétiens, les arabes sunnites au centre, et la communauté alaouite proche du chiisme, dont est issu le clan Assad.
Pendant des décennies, le régime de Bachar al-Assad a été vu par de nombreuses minorités religieuses syriennes, notamment les chrétiens et les alaouites, comme un rempart contre les forces islamistes radicales. Ces communautés, bien que parfois critiques à l’égard du régime, bénéficiaient d’une protection implicite dans un système centralisé qui mettait un frein à l’essor des mouvements islamistes. Avec la chute d’Assad, cette protection disparaît, laissant les minorités dans une incertitude totale. Pour les alaouites, la chute d’Assad marque un tournant historique.
Avant l’arrivée de Hafez al-Assad au pouvoir en 1971, les alaouites étaient considérés comme une communauté marginalisée, reléguée à des positions sociales et économiques inférieures. Sous le régime Assad, leur intégration dans les structures militaires et sécuritaires leur avait permis de sortir de cette marginalisation. Aujourd’hui, la chute du régime les expose à une montée des violences confessionnelles, souvent alimentées par des groupes islamistes.
Le 10 décembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que cinquante-quatre soldats syriens en fuite lors de l’offensive des rebelles ont été capturés et exécutés par l'État islamique (EI) dans le désert de Homs.
Les Syriens risquent de regretter amèrement cette chute. Il suffit de poser la question aux Irakiens après la pendaison de Saddam, aux Libyens après la mort de Kadhafi, ou encore aux Soudanais après la chute d'El-Béchir. Ces pays, bien que libérés de leurs dirigeants, restent plongés dans des guerres civiles. Ces dirigeants, malgré leur nature controversée, avaient pour seul tort de préserver leurs nations de la dépendance extérieure.
Bachar al-Assad a refusé de céder les ressources pétrolières de son pays aux puissances occidentales, et pour cela, il est qualifié de dictateur. Lorsque l’on refuse de céder la richesse de son pays, on devient instantanément un ennemi. C'est un sacrilège.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a également fait état de frappes aériennes israéliennes dans l’est de la Syrie dimanche, précisant que la fréquence des attaques s’est accélérée après la chute de Bachar al-Assad. Mais dans quel but?
Le samedi dernier, des jihadistes affiliés à Daech, soutenus par Israël, et d’autres membres d'Al-Qaïda, appuyés par les États-Unis, ont envahi la capitale syrienne. Cependant, ces actions n'ont suscité ni indignation internationale ni condamnation. Un silence inquiétant, surtout de la part des nations qui dénoncent régulièrement le « danger islamiste ».
La situation reste incertaine, le pays étant une mosaïque de communautés, de religions : les forces kurdes au nord-est, les druzes au sud, les chrétiens, les arabes sunnites au centre, et la communauté alaouite proche du chiisme, dont est issu le clan Assad.
Pendant des décennies, le régime de Bachar al-Assad a été vu par de nombreuses minorités religieuses syriennes, notamment les chrétiens et les alaouites, comme un rempart contre les forces islamistes radicales. Ces communautés, bien que parfois critiques à l’égard du régime, bénéficiaient d’une protection implicite dans un système centralisé qui mettait un frein à l’essor des mouvements islamistes. Avec la chute d’Assad, cette protection disparaît, laissant les minorités dans une incertitude totale. Pour les alaouites, la chute d’Assad marque un tournant historique.
Avant l’arrivée de Hafez al-Assad au pouvoir en 1971, les alaouites étaient considérés comme une communauté marginalisée, reléguée à des positions sociales et économiques inférieures. Sous le régime Assad, leur intégration dans les structures militaires et sécuritaires leur avait permis de sortir de cette marginalisation. Aujourd’hui, la chute du régime les expose à une montée des violences confessionnelles, souvent alimentées par des groupes islamistes.
Le 10 décembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que cinquante-quatre soldats syriens en fuite lors de l’offensive des rebelles ont été capturés et exécutés par l'État islamique (EI) dans le désert de Homs.
Les Syriens risquent de regretter amèrement cette chute. Il suffit de poser la question aux Irakiens après la pendaison de Saddam, aux Libyens après la mort de Kadhafi, ou encore aux Soudanais après la chute d'El-Béchir. Ces pays, bien que libérés de leurs dirigeants, restent plongés dans des guerres civiles. Ces dirigeants, malgré leur nature controversée, avaient pour seul tort de préserver leurs nations de la dépendance extérieure.
Bachar al-Assad a refusé de céder les ressources pétrolières de son pays aux puissances occidentales, et pour cela, il est qualifié de dictateur. Lorsque l’on refuse de céder la richesse de son pays, on devient instantanément un ennemi. C'est un sacrilège.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a également fait état de frappes aériennes israéliennes dans l’est de la Syrie dimanche, précisant que la fréquence des attaques s’est accélérée après la chute de Bachar al-Assad. Mais dans quel but?