Transition Présidentielle en Iran : Mohammad Mokhber prend les rênes après le décès d'Ebrahim Raïssi

Lundi 20 Mai 2024

La Constitution de la République islamique d'Iran stipule qu'en cas de décès, destitution, démission, absence prolongée ou maladie du président, une élection doit être organisée dans les 50 jours suivants. Alors que des médias rapportent le décès du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère, il est prévu que le Premier vice-président, Mohammad Mokhber, le remplace avant cette élection présidentielle.

Le gouvernement iranien a affirmé ce lundi matin, via un communiqué, que le décès du président Ebrahim Raïssi ne perturberait pas l'administration du pays. "Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, (...) a sacrifié sa vie pour la nation", a déclaré le gouvernement, assurant qu'avec l'aide de Dieu et le soutien du peuple, aucune perturbation ne serait observée dans l'administration du pays.

Selon l'article 131 de la Constitution, en cas de vacance du poste présidentiel, le premier vice-président assume les pouvoirs présidentiels, avec l'approbation du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. De plus, un Conseil composé du président du Parlement, du chef de la justice et du premier vice-président est chargé d'organiser l'élection d'un nouveau président dans un délai maximum de 50 jours.

Le futur président par intérim, Mohammad Mokhber, âgé de 68 ans, a été désigné par Ebrahim Raïssi comme premier vice-président en août 2021, après les élections présidentielles. Il a occupé plusieurs postes officiels dans la province du Khouzestan, où il est né, et a présidé la Fondation de l'ordre de l'Imam (Setad) depuis 2007. Cette fondation, établie à la fin des années 1980, gère les biens confisqués après la Révolution islamique et est devenue un important conglomérat économique d'État.

Depuis la révolution de 1979, le président iranien est nommé pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois consécutivement. Il est assisté par plusieurs vice-présidents et est responsable de nommer et de diriger le Conseil des ministres, le poste de Premier ministre n'existant pas en Iran.
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