Chauffeur au Port autonome de Dakar (PAD) et père de cinq enfants, B. Fall, autrefois considéré comme un homme discret, se retrouve derrière les barreaux. Ce qui l’a conduit en prison ? Un flagrant délit de vol à l’hôpital Abass Ndao. Une affaire qui met en lumière les conséquences dramatiques de la dépendance aux drogues dures.
Selon le récit de L’Observateur, B. Fall avait l’habitude de fréquenter l’établissement hospitalier, au point d’y devenir une figure familière. Mais derrière ses allées et venues apparemment anodines se cachait une sombre réalité : ces lieux étaient devenus, selon les accusations, son terrain de prédilection pour des actes délictueux.
L’incident décisif s’est produit la semaine dernière. Mme S. Traoré, accompagnant son fils hospitalisé, a remarqué une présence étrangère dans sa chambre. Elle a découvert B. Fall en possession de son téléphone, un iPhone 11, et a immédiatement donné l’alerte. Les forces de l’ordre sont intervenues et l’ont arrêté sur-le-champ.
Face aux enquêteurs, B. Fall a tenté de justifier son acte par une consommation de crack. « Après avoir consommé la drogue, j’ai eu l’impression d’être poursuivi par tout le monde. Sous l’effet, j’ai cherché un refuge et me suis retrouvé dans cette salle », a-t-il déclaré, niant toute intention de voler.
Cette affaire pose une question cruciale : comment aider les personnes confrontées à des addictions pour éviter qu’elles ne sombrent dans la criminalité ? Si la justice devra établir les faits, elle rappelle surtout les ravages sociaux causés par la toxicomanie, qui transforme des vies ordinaires en trajectoires tragiques.