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​Cheikh Bamba Dieye fusille Macky « Il n’a pas de respect pour le Sénégal ni pour lui »

Vendredi 5 Mai 2017

Le leader du Font pour le Socialisme et la Démocratie Benno Jubel (Fsd-Bj), Cheikh Bamba Dièye, est de plus en plus radical contre le régime du Président Macky Sall. Hier, faisant le bilan des 5 ans de ce dernier au pouvoir, il a infligé une note de zéro au 4e Président du Sénégal pour, dit-il, avoir échoué sur tous les plans, mais aussi d’avoir mis le Sénégal dans le rang des pays où les droits de l’homme sont bafoués.
 
« Chaque jour, depuis un moment, nous constatons au Sénégal des reculs en matière de démocratie et de liberté et une incapacité à protéger le citoyen devant ses droits élémentaires. Des faits qui n’existaient pas au Sénégal, même sous le régime socialiste. Sous Abdou Diouf, il était loisible de pouvoir nous organiser en tant que structure politique et citoyen et d’avoir certaines libertés qui étaient garanties. Et ce phénomène de privation n’existait pas sous le régime du président Abdoulaye Wade que nous avons combattu avec Macky Sall », a-t-il dénoncé. Il ajoute que ces deux dernières années, « on constate que la traque des opposants a pris des propositions inquiétantes après avoir échoué sur la traque des biens mal acquis. Nous nous sommes tous retrouvés auscultés, traqués, audités et fouillés par des corps de contrôle, plus particulièrement l’IGE. On a vu que la plupart des soutiens de Khalifa Sall ont été inquiétés et envoyés à Rebeuss. »
 
« Macky Sall, une menace pour le Sénégal »
Cheikh Bamba Dièye prévient l’opinion nationale et internationale sur les dangers qui guettent le Sénégal à cause des pratiques de l’actuel régime. Pour lui, la manière dont Macky Sall est en train de se comporter ou de gérer le pays, est une menace grave pour la république et une atteinte à tous les niveaux sur la sécurité des individus. « Tout récemment, un imminent homme de Dieu nous rappelait à l’ordre en nous demandant de faire attention par rapport aux risques de dérives à une guerre civile. Au Sénégal, on est arrivé à une situation où même pour sortir de sa maison, il va falloir qu’on demande une autorisation au Président de la République si on peut sortir ou pas », a-t-il prévenu. L’ancien ministre de la Communication jure que ces pratiques n’étaient pas connues auparavant au Sénégal. « Ça, ce n’est pas le Sénégal pour lequel on s’est battu, ce n’est pas ce Sénégal qu’on doit léguer à nos enfants ou encore présenter sur l’échelon international. J’estime qu’il y a une certaine forme de folie destructrice qui s’est emparée du pouvoir et qui mine les fondements de l’Etat de droit. J’ai beaucoup d’inquiétudes par rapport à la tenue des élections du mois de juillet prochain. Parce que quelqu’un qui n’est pas capable de grandeur et de respect vis-à-vis des choses aussi élémentaires, celui-là, j’ai des doutes profonds qu’il puisse organiser une élection transparente », a-t-il souligné. Il préviendra durant son face à face avec la presse que « demain, en cas de trouble, il ne faut pas nous indexer car c’est le Président de la République qui est la première source d’instabilité. Il n’a de respect ni pour lui ni pour le Sénégal ni pour les fondamentaux de notre Etat de droit. Le Sénégal est devenu d’une manière directe et claire, une dictature. »
 Ibrahima Khalil DIEME   
   
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