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Affaire Boffa-Bayotte : Ces actes suspects de Macky Sall

Mercredi 24 Juillet 2024

Le procès en appel de l'affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte a débuté ce mercredi au Tribunal de grande instance (TGI) de Ziguinchor. Les accusés, le postier Oumar Ampoi Bodian, le journaliste René Capain Bassène, et César Atoute Badiate, chef de guerre du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), sont rejugés après avoir été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité en première instance.

Le verdict initial a été contesté par René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian. Le mouvement Vision Citoyenne espère que la Cour d’appel rendra justice, que les véritables coupables seront identifiés, et que les innocents seront libérés. Ce mercredi, seuls René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian étaient présents à la barre. César Atoute Badiate, quant à lui, ne s’est pas présenté.


Négociations avec César Atoute Badiate

La situation du chef rebelle reste énigmatique depuis qu’il a signé un accord de paix avec l'ex Président Macky Sall à Bissau en août 2022, malgré des mandats internationaux en cours contre lui. La justice le considère toujours comme étant en contumace, ce qui suscite des soupçons de machination politico-judiciaire. Malgré la condamnation par contumace de César Atoute Badiate à la réclusion criminelle à perpétuité par le Tribunal de grande instance de Ziguinchor, l’ex-régime de Macky Sall a été accusé de négocier avec le chef rebelle. Ces négociations ont été perçues comme une tentative de compromis politique, ce qui a choqué de nombreux observateurs et parties prenantes de l'affaire. Les critiques soulignent que ces discussions pourraient avoir été motivées par des intérêts politiques ou économiques, plutôt que par une volonté sincère de rendre justice.

Tweet de félicitations controversé

​L'ancien président Macky Sall a publiquement félicité César Atoute Badiate pour ses avancées vers la paix, ce qui a été interprété comme une approbation des négociations en cours, malgré la gravité des accusations portées contre Badiate. Ce tweet a renforcé les suspicions de collusion et de manipulation politique, alimentant les critiques sur la gestion de l’affaire.

Manipulation politique présumée
Les familles des détenus et les défenseurs des droits humains accusent l’ex-régime de Macky Sall d’avoir utilisé l'affaire de Boffa-Bayotte à des fins politiques. Ils affirment que les accusations portées contre René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian, ainsi que la gestion globale du dossier, ont été influencées par des calculs politiques plutôt que par une quête authentique de justice. Ces accusations sont renforcées par les critiques de la gestion de l’enquête et du procès, qui auraient été marquées par des irrégularités et des manœuvres politiques.

Les familles des détenus et Vision Citoyenne  affirment que les présumés auteurs de la tuerie ont été acquittés, tandis que les présumés complices, dont René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian, restent en prison. « Ce dossier est purement politique, et les décisions de justice ont été évincées au profit de calculs politiques », affirment les familles.

Pour la tenue du procès en appel, des magistrats supplémentaires ont été appelés pour compléter le jury. Cependant, cette décision ne rassure pas les inculpés, qui doutent de la neutralité de ces magistrats en raison de leur proximité avec ceux qui les avaient jugés précédemment. Les familles des détenus et Vision Citoyenne ont exprimé leur inquiétude face à cette situation.

Madia Diop Sané, coordonnateur du mouvement Vision Citoyenne, appelle le nouveau régime à réformer la justice. Il insiste sur le fait que les décisions judiciaires doivent reposer sur des preuves concrètes. « Dans l’affaire de Boffa-Bayotte, aucun rescapé n’a accusé les détenus », précise-t-il. Il invite également les étudiants de la faculté de Droit de l’Université Assane Seck de Ziguinchor à assister massivement au procès pour observer les « failles du système judiciaire ».

Madia Diop Sané exhorte les juges à corriger les erreurs passées du parquet, estimant que René Capain Bassène et Oumar Ampoi Bodian devraient être libérés, n'ayant été condamnés sans preuves solides et étant victimes d'une injustice manifeste.

Les familles des détenus, les ex-détenus, et les membres de Vision Citoyenne continuent de dénoncer les lacunes dans l'enquête de la gendarmerie. L'ONG appelle les nouvelles autorités à trancher cette affaire uniquement sur la base du droit.
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