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Affaire Sonko-Adji Sarr : Dans les secrets de la double enquête de la DIC

Samedi 20 Février 2021

La Division des investigations criminelles a déféré au Parquet, hier vendredi, cinq militants de Pastef, dans le cadre de l’enquête sur les menaces de diffusion de vidéos compromettantes et d’appel à l’insurrection. Au même moment, les enquêteurs de l’Avenue Carde étaient en train de boucler le dossier sur les casses du 8 février dernier. Une enquête qui a nécessité l’arrestation de militants de Pastef dont Alioune Badara Dia, cueilli à Saint-Louis.

On en sait un peu plus sur l’arrestation des militants de Pastef par la Division des investigations criminelles (Dic). Selon des sources de l’Avenue Carde, la série d’interpellations fait suite à l’exploitation minutieuse d’éléments  sonores – des audios WhatsApp-, des images et des SMS, comportant un plan de bataille contre les forces de l’ordre au lendemain de la déclaration de leur leader Ousmane Sonko sur les crimes de viols répétés et de menaces de mort dont il fait l’objet d’accusation de  la part de la masseuse Adji Sarr. 


L’ «audio» plan de bataille contre les forces de l’ordre 


Considéré comme l’auteur principal, Alioune Badara Dia, qui a été arrêté à Saint Louis par les éléments de la Dic, a été déféré hier au Parquet pour le délit d’appel à l’insurrection. Ce militant de Pastef qui gère un des groupes WhatsApp du parti politique serait perdu par un audio dans lequel il appelé ses camarades de parti à s’attaquer aux policiers et aux biens français, dont Auchan et Total. Dans l’enregistrement sonore incriminée, on entend une voix détaillée le plan de combat du jour. «On va attaquer Auchan, Total. Un autre groupe se chargera de brûler des pneus pour barrer la route nationale. On va les obliger à se diviser en petits groupes. Et, ils n’auront pas l’effectif requis pour faire face à nous. Et nous allons attaquer les 5 ou 10 policiers qu’ils placeront pour garder les stations Total ou Auchan. On va tout casser en les attaquant et ils vont fuir. C’est vrai qu’ils vont réagir en nous lançant des grenades lacrymogènes, mais nous savons tous qu’ils ont l’habitude de fuir si on les approche. En général, ils foncent sur les manifestants avec leur voiture pour se frayer un chemin quand ils sont acculés. Donc, nous devons prendre les devants en évitant leurs voitures devant ces situations de corps-à-corps», a déclaré mot pour mot la voix qui a été identifiée par les enquêteurs comme étant celle de Alioune Badara Dia. Confronté à cet enregistrement sonore, Alioune Badara Dia a nié catégoriquement en  être l’auteur. Mais, les arguments qu’il a développés n’ont pas convaincu les enquêteurs. 


Sea Plaza, le «lieu du crime»


L’autre dossier ouvert par les enquêteurs de la Division des investigations criminelles concerne l’affaire des menaces de diffusion de vidéos compromettantes de hautes autorités du pays, si jamais Ousmane Sonko est condamné par la Justice dans cette histoire de viol présumé. Dans cette enquête qui a conduit aux interpellations des nommés Abass Fall coordonnateur de Pastef à Dakar, Dahirou Thiam, Patricia Mariama Ngandoul et Fatima Mbengue de «Frapp/France dégage», les policiers ont exploité le numéro de téléphone avec lequel les SMS ont été envoyés à l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye et à Mahmoud Saleh, chef de cabinet du Président de la République. Au cours des investigations - selon toujours des proches du dossier -  l’étudiante stagiaire Fatimata Traoré qui a enregistré le numéro incriminé à son nom a fait savoir aux policiers qu’elle avait acheté la puce pour le compte de Patricia Marème Ngandoule, l’épouse de Birame Souleye Diop. Et lors de son audition par les enquêteurs, Mme Diop a confirmé avoir remis la puce à son mari. Seulement, rapporte les mêmes sources policières,  l’enquête avait déjà réussi par le biais de réquisitions aux opérateurs téléphoniques a constaté une connexion du numéro incriminé avec ceux de Abass Fall, Birame Souleye Diop et Fatima Mbengue. Le bornage téléphonique a révélé que c’est à Sea Plaza, sur la corniche ouest dakaroise, que les menaces ont été envoyées. 


Birame Souleye, l’interrogatoire et les dénégation


Recherché par la police, même s’il a toujours défendu le contraire, l’Administrateur général de Pastef s’est rendu de son propre gré, hier vendredi, répondre à la convocation des policiers de la Dic. Et son arrivée a coïncidé avec le défèrement de son épouse et de des autres mis en cause devant le procureur de la république. Les enquêteurs qui se sont rendus trois fois chez lui pour lui remettre sa convocation, ont aussitôt démarré son interrogatoire. Birame Souleye Diop qui sera déféré lundi, a nié sur procès-verbal d’être l’auteur des menaces envoyées aux autorités. Ce qui a poussé les policiers à lui montrer des éléments de preuves échangés avec certaines personnes arrêtées dans la procédure.
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