Apple, le géant américain de la tech, a annoncé avoir cessé ses approvisionnements en minerais au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC). Cette décision intervient après une série de plaintes déposées par Kinshasa le 16 décembre, accusant l’entreprise d’utiliser des minerais « exploités illégalement » dans ses produits. Les minerais en question, connus sous le nom de 3T (tungstène, étain et tantale), proviennent principalement de l'est de la RDC et transitent par le Rwanda.
Dans un communiqué, Apple affirme avoir pris des mesures dès « plus tôt dans l’année », exigeant de ses fournisseurs qu’ils suspendent l’approvisionnement en 3T provenant de ces régions. Cependant, la firme reste vague sur les détails de la mise en œuvre et ne répond pas directement aux interrogations concernant cette décision.
Contexte de Conflit et Mise en Cause d’Apple
L’intensification des violences dans l'est de la RDC, notamment l'entrée des rebelles du M23 dans la ville de Rubaya en février dernier et leur prise de contrôle de la mine de coltan, a accentué les tensions. Deux mois plus tard, la RDC a officiellement mis en demeure Apple, l’accusant de tirer parti des minerais issus de zones de conflit.
William Bourdon, avocat de la RDC, salue la démarche d’Apple tout en restant prudent. « C’est une avancée inédite qu’une entreprise aussi influente prenne publiquement un engagement pour nettoyer ses chaînes d’approvisionnement. Toutefois, il faut veiller à ce qu’elle respecte un processus rigoureux de vérification et de transparence », a-t-il souligné.
Vers une Responsabilisation des Entreprises Tech ?
Ces plaintes pourraient marquer le début d’une offensive plus large contre les entreprises technologiques utilisant des minerais de conflits. Le département d'État américain avait déjà exprimé en juillet ses préoccupations face à l’exploitation illicite de ressources dans la région des Grands Lacs.
Cette affaire met en lumière l'urgence d'une meilleure régulation des chaînes d'approvisionnement mondiales et de la traçabilité des minerais, afin de limiter l’impact des conflits sur les populations locales.
Avec rfi
Dans un communiqué, Apple affirme avoir pris des mesures dès « plus tôt dans l’année », exigeant de ses fournisseurs qu’ils suspendent l’approvisionnement en 3T provenant de ces régions. Cependant, la firme reste vague sur les détails de la mise en œuvre et ne répond pas directement aux interrogations concernant cette décision.
Contexte de Conflit et Mise en Cause d’Apple
L’intensification des violences dans l'est de la RDC, notamment l'entrée des rebelles du M23 dans la ville de Rubaya en février dernier et leur prise de contrôle de la mine de coltan, a accentué les tensions. Deux mois plus tard, la RDC a officiellement mis en demeure Apple, l’accusant de tirer parti des minerais issus de zones de conflit.
William Bourdon, avocat de la RDC, salue la démarche d’Apple tout en restant prudent. « C’est une avancée inédite qu’une entreprise aussi influente prenne publiquement un engagement pour nettoyer ses chaînes d’approvisionnement. Toutefois, il faut veiller à ce qu’elle respecte un processus rigoureux de vérification et de transparence », a-t-il souligné.
Vers une Responsabilisation des Entreprises Tech ?
Ces plaintes pourraient marquer le début d’une offensive plus large contre les entreprises technologiques utilisant des minerais de conflits. Le département d'État américain avait déjà exprimé en juillet ses préoccupations face à l’exploitation illicite de ressources dans la région des Grands Lacs.
Cette affaire met en lumière l'urgence d'une meilleure régulation des chaînes d'approvisionnement mondiales et de la traçabilité des minerais, afin de limiter l’impact des conflits sur les populations locales.
Avec rfi