Pas évident que le pays du dribble arrive à feinter son monde sur ce sujet-là. Le Brésil autorise le mariage gay, organise une Gay Pride colossale à São Paulo et a transformé Rio de Janeiro en « destination la plus gay-friendly du monde », écrivent les guides de voyage. Mais derrière cet arc-en-ciel en forme de trompe-l'oeil se cachent de gros nuages sombres. Selon l'association Grupo Gay da Bahia (GGB), 420 crimes à caractère homophobe ont été enregistrés en 2018.
C'est le pays le plus meurtrier envers une communauté LGBT de plus en plus inquiète depuis l'élection en janvier d'un président de la République, Jair Bolsonaro, capable de discours aussi nauséabonds que celui tenu au magazine Playboy, en 2011 : « Je ne pourrais pas aimer un fils homosexuel. Je préfère que mon fils meure dans un accident de voiture plutôt que ça. S'il fait ça, c'est comme s'il était déjà mort », avait osé celui qui n'était alors qu'un député provocateur.
Rai, après l'élection de Jair Bolsonaro au Brésil : «La haine les a guidés»
Sept ans plus tard, ce militaire de carrière a récolté 58 millions de voix (55 % des suffrages) lors de la dernière présidentielle. Et le « Trump des tropiques » a pu s'installer au palais du Planalto sans se départir de ses discours racistes, homophobes et sexistes. « Rien d'étonnant, estime Mauricio Murad, sociologue spécialisé dans le sport. L'arrivée de Bolsonaro au pouvoir, c'est le reflet d'un pays historiquement machiste, patriarcal et raciste. C'est une illusion de penser que le Brésil, malgré sa chaleur et sa cordialité, est devenu inclusif. Avec lui, la communauté LGBT va souffrir encore plus. Et les sportifs homos vont avoir encore plus de mal à s'assumer. »
Dans le plus grand pays catholique du monde (130 millions de fidèles), rongé par une idéologie évangélique de plus en plus conservatrice (à laquelle adhèrent de nombreux footballeurs de premier plan), il n'a jamais été facile d'assumer son homosexualité. Même avant l'élection de Bolsonaro, les sportifs gays...
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C'est le pays le plus meurtrier envers une communauté LGBT de plus en plus inquiète depuis l'élection en janvier d'un président de la République, Jair Bolsonaro, capable de discours aussi nauséabonds que celui tenu au magazine Playboy, en 2011 : « Je ne pourrais pas aimer un fils homosexuel. Je préfère que mon fils meure dans un accident de voiture plutôt que ça. S'il fait ça, c'est comme s'il était déjà mort », avait osé celui qui n'était alors qu'un député provocateur.
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Sept ans plus tard, ce militaire de carrière a récolté 58 millions de voix (55 % des suffrages) lors de la dernière présidentielle. Et le « Trump des tropiques » a pu s'installer au palais du Planalto sans se départir de ses discours racistes, homophobes et sexistes. « Rien d'étonnant, estime Mauricio Murad, sociologue spécialisé dans le sport. L'arrivée de Bolsonaro au pouvoir, c'est le reflet d'un pays historiquement machiste, patriarcal et raciste. C'est une illusion de penser que le Brésil, malgré sa chaleur et sa cordialité, est devenu inclusif. Avec lui, la communauté LGBT va souffrir encore plus. Et les sportifs homos vont avoir encore plus de mal à s'assumer. »
Dans le plus grand pays catholique du monde (130 millions de fidèles), rongé par une idéologie évangélique de plus en plus conservatrice (à laquelle adhèrent de nombreux footballeurs de premier plan), il n'a jamais été facile d'assumer son homosexualité. Même avant l'élection de Bolsonaro, les sportifs gays...
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