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"Brejnev Racine Talla, qui a ramené notre télévision nationale à l’époque peu glorieuse de la télévision soviétique"

Mercredi 8 Juin 2022

Pour la précampagne électorale des législatives, Brejnev Racine Talla, qui a ramené notre télévision nationale à l’époque peu glorieuse de la télévision soviétique du temps de son homonyme Léonid Brejnev, a frappé fort. Un spectacle grandeur nature. Pour la pose de la première pierre de la tour de la RTS, le bonhomme a improvisé un méga meeting politique.


Peut-être même sans l’autorisation du préfet de la capitale qui a la fâcheuse réputation d’interdire tout rassemblement à ces vilains terroristes de l’opposition dont le seul tort est de vouloir exercer une liberté inscrite dans la Constitution. Brejnev Racine Talla donc, nous a ainsi ramenés dans ce qu’il y a de plus exécrable en démocratie. Passe qu’il nous impose un direct de plus de quatre heures avec des discours tout à la gloire du Prince, lequel a dû, par moments, se sentir très mal à l’aise face à des flagorneurs de peu de relief. Parmi eux, le maire de la Médina que l’on traine partout comme un trophée de guerre et dont les faits d’armes se résument à dire des âneries et à pratiquer l’art des courbettes pour plaire et se faire distinguer.


Plus de cinq heures de retransmission en direct pour une cérémonie du genre de celles que nous autres nègres affectionnons avec des discours peu productifs. Et plus de trente autres minutes dans les journaux télévisés en français et autres langues nationales. Les mêmes éléments aux allures de meeting politique qui passent et repassent. Tous à la gloire du Chef. Une télévision publique devenue depuis plus de dix ans celle du parti au pouvoir et où est les opposants sont interdits de parole.


Des émissions politiques inexistantes. Le pire, on le tait par pudeur ou feint de l’ignorer, toutes les belles affaires sont refilées à une ethnie. S’il est légitime de dire que notre belle démocratie est craquelée, notre télévision nationale s’est complétement affaissée. Alors que partout dans le monde, en tout cas dans les démocraties qui se respectent, les médias étatiques sont une espèce en voie de disparition, au Sénégal, ils croulent sous les subventions et se voient même —cerise sur le gâteau — offrir des tours immobilières. Preuve (nous n’ironisons pas) que le Chef est bel et bien un homme de son temps !
KACCOOR BI
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