L’ancien ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, a critiqué la liste des organes de presse sélectionnés par son successeur, Alioune Sall, dénonçant un processus qu’il juge illégal et partial.
L’ancien ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, est sorti de sa réserve pour dénoncer le processus de sélection des organes de presse mené par son successeur, Alioune Sall, et sa commission. Selon lui, ce processus est problématique et va à l’encontre des principes fondamentaux de la liberté de la presse. Il invite Alioune Sall à œuvrer pour la sauvegarde des entreprises de presse, au lieu de contribuer à leur disparition.
Une commission qualifiée d’illégale
« Cette commission est d’abord illégale, car la Constitution du Sénégal, dans ses articles 10 et 11, garantit la liberté de la presse. Toute personne remplissant les conditions prévues par le nouveau Code de la presse peut créer un journal et diffuser des informations. Il n’existe pas d’autres exigences particulières, c’est un domaine assez ouvert », a déclaré Me Thiam.
Un processus d’assainissement déjà amorcé
Me Moussa Bocar Thiam a rappelé que le processus d’assainissement de la presse avait déjà été amorcé sous son mandat, dans un souci de professionnalisation du secteur. « Lorsque j’étais à la tête du ministère de la Communication, nous avons constaté que certaines personnes non qualifiées exerçaient comme journalistes, produisant des reportages et des informations souvent non vérifiées. Pour protéger la profession, nous avons organisé des Assises de la presse, financées par l’État, au cours desquelles les acteurs ont proposé des pistes pour l’assainissement du secteur », a-t-il expliqué.
Il ajoute : « Nous avions demandé à tous les propriétaires d’organes de presse de déposer leurs dossiers afin de les identifier. Ce processus a permis de collecter des données sur le nombre de radios, télévisions, sites d’information et journaux. Malheureusement, ce travail n’a pas été poursuivi. par l'actuel ministre »
Des critiques sur la liste publiée
Le journaliste Babacar Fall a également critiqué la liste des organes sélectionnés par le ministre Alioune Sall, la qualifiant de « fourre-tout » incluant des médias sérieux et d’autres accusés d’être de simples outils de propagande. Me Thiam a surenchéri : « C’est extrêmement grave. Quand j’ai vu cette liste, j’ai rigolé. Par exemple, le journal Yoor Yoor, que tout le monde sait être affilié à Pastef, a longtemps publié sans aucune autorisation ni déclaration auprès du ministère. Cela décrédibilise tout le processus. Écarter certains médias pourtant crédibles soulève des interrogations. »
Des accusations contre le ministre
Après la publication de cette liste, une vague de critiques s’est abattue sur Alioune Sall, accusé d’avoir favorisé certains organes de presse pour plaire à ses supérieurs hiérarchiques. Me Thiam a également souligné l’absence de documents attestant de la reconnaissance officielle des médias sélectionnés. « Les journaux, par exemple, doivent simplement faire une déclaration et envoyer des copies au ministère et au procureur. Pourquoi n’a-t-on pas suivi cette procédure ? », a-t-il interrogé.
Un appel à préserver l’écosystème médiatique
Sur les ondes de RFM, Me Thiam a conseillé à son successeur de travailler dans le souci de préserver les entreprises de presse. « Qu’il laisse la presse tranquille. Il ne connaît pas l’écosystème et on ne peut pas assainir la presse sans impliquer les acteurs du secteur », a-t-il conclu.
L’ancien ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam, est sorti de sa réserve pour dénoncer le processus de sélection des organes de presse mené par son successeur, Alioune Sall, et sa commission. Selon lui, ce processus est problématique et va à l’encontre des principes fondamentaux de la liberté de la presse. Il invite Alioune Sall à œuvrer pour la sauvegarde des entreprises de presse, au lieu de contribuer à leur disparition.
Une commission qualifiée d’illégale
« Cette commission est d’abord illégale, car la Constitution du Sénégal, dans ses articles 10 et 11, garantit la liberté de la presse. Toute personne remplissant les conditions prévues par le nouveau Code de la presse peut créer un journal et diffuser des informations. Il n’existe pas d’autres exigences particulières, c’est un domaine assez ouvert », a déclaré Me Thiam.
Un processus d’assainissement déjà amorcé
Me Moussa Bocar Thiam a rappelé que le processus d’assainissement de la presse avait déjà été amorcé sous son mandat, dans un souci de professionnalisation du secteur. « Lorsque j’étais à la tête du ministère de la Communication, nous avons constaté que certaines personnes non qualifiées exerçaient comme journalistes, produisant des reportages et des informations souvent non vérifiées. Pour protéger la profession, nous avons organisé des Assises de la presse, financées par l’État, au cours desquelles les acteurs ont proposé des pistes pour l’assainissement du secteur », a-t-il expliqué.
Il ajoute : « Nous avions demandé à tous les propriétaires d’organes de presse de déposer leurs dossiers afin de les identifier. Ce processus a permis de collecter des données sur le nombre de radios, télévisions, sites d’information et journaux. Malheureusement, ce travail n’a pas été poursuivi. par l'actuel ministre »
Des critiques sur la liste publiée
Le journaliste Babacar Fall a également critiqué la liste des organes sélectionnés par le ministre Alioune Sall, la qualifiant de « fourre-tout » incluant des médias sérieux et d’autres accusés d’être de simples outils de propagande. Me Thiam a surenchéri : « C’est extrêmement grave. Quand j’ai vu cette liste, j’ai rigolé. Par exemple, le journal Yoor Yoor, que tout le monde sait être affilié à Pastef, a longtemps publié sans aucune autorisation ni déclaration auprès du ministère. Cela décrédibilise tout le processus. Écarter certains médias pourtant crédibles soulève des interrogations. »
Des accusations contre le ministre
Après la publication de cette liste, une vague de critiques s’est abattue sur Alioune Sall, accusé d’avoir favorisé certains organes de presse pour plaire à ses supérieurs hiérarchiques. Me Thiam a également souligné l’absence de documents attestant de la reconnaissance officielle des médias sélectionnés. « Les journaux, par exemple, doivent simplement faire une déclaration et envoyer des copies au ministère et au procureur. Pourquoi n’a-t-on pas suivi cette procédure ? », a-t-il interrogé.
Un appel à préserver l’écosystème médiatique
Sur les ondes de RFM, Me Thiam a conseillé à son successeur de travailler dans le souci de préserver les entreprises de presse. « Qu’il laisse la presse tranquille. Il ne connaît pas l’écosystème et on ne peut pas assainir la presse sans impliquer les acteurs du secteur », a-t-il conclu.