Ils sont devenus de véritables pros du business. Grâce à la magie de leurs téléphones, ils couvrent des événements d’envergure et sont invités à la table des célébrités. Une position qui leur confère bien des avantages leur permettant d’accroitre leur visibilité sur les réseaux sociaux et de gagner d’alléchants contrats de publicités, des voyages à l’étranger…
Il est brusquement sorti de l’ombre… Niang Kharagne Lô a réussi à se faire un nom dans la sphère médiatique. Grace à l’application Snapchat, le jeune homme a construit sa notoriété. Ami des célébrités, le moins que l’on puisse dire est qu’il est parvenu à gagner leur confiance et à intégrer leur cercle restreint. En 2016, Niang avait alors retransmis le concert de Wally Seck en direct sur son Snap et des milliers de fans l’ont suivi. Au courant de cette même année, l’on se rappelle que le manager de Viviane Chidid lui avait payé un billet et un cachet pour assurer la couverture de son concert à Paris, le 31 décembre. Depuis lors, il n’a plus lâché les célébrités et partagent leurs trépidantes vies avec les internautes. Se targuant d’être le «snappeurs» des VIP et des grands événements, Niang est aujourd’hui, un communicateur qui brasse des milliers et des milliers de vues. Grâce à sa forte communauté sur ce réseau social, il sera même invité pour couvrir un séminaire au Parlement de la Cdeao à Monrovia. Utilisant son compte Snapchat comme support de diffusion, il est devenu incontournable dans son domaine. Ainsi, des marabouts, commerçants et annonceurs le contactent pour des placements de produits. Ils le payent pour voir leurs articles exposés sur son Snap, car ils sont sûrs d’avoir des retours positifs. Au fil du temps, sa communication a fini par faire des émules…
Bien plus qu’une tendance, communiquer par le biais de Snap est carrément devenu un gagne-pain. Aujourd’hui, Beaucoup de Sénégalais utilisent Snapchat pour se faire de l’argent. Réseau social par excellence, il permet de créer autour de soi une communauté virtuelle avec qui on partage des moments furtifs qui s’effaceront au bout de quelques heures. Autrement dit, c’est une plateforme de souvenirs éphémères qui réunit des millions d’utilisateurs. Le principe est plutôt simple. Il faut simplement prendre des photos ou vidéos, les diffuser sur son compte et les abonnés pourront y avoir accès. Au Sénégal, à l’instar de Niang Kharagne Lô, beaucoup de Sénégalais ont réussi à se faire un nom grâce à cette application. En étroite collaboration avec les célébrités, ces snappeurs partagent la vie, les activités de leurs clients particuliers avec leurs abonnés, diffusent en direct les événements auquels ils sont invités et parviennent ainsi à se départir des médias classiques. En effet, grâce à Snap, Baye Niasse, plus connu sous le pseudo d’El Capo, Mamadou Camara alias Boucher Ketchup ou encore Amadou Teuw alias Biggy et pleins d’autres Snappeurs s’érigent en parfaits businessmen.
«2 millions de vues en 24 heures»
La clé de toutes les entreprises à succès, c’est la communauté. Et au fil des années, ces Snappeurs sont arrivés à fonder une communauté autour d’eux. Boucher Ketchup ne dira pas le contraire. Après avoir roulé sa bosse dans plusieurs secteurs, allant de tailleur à vendeur de viande, il a même émigré aux USA, l’homme de 31 ans finira par adopter ce métier. «C’est un métier qui nous permet de subvenir à nos besoins. Nos téléphones sont devenus un véritable outil de travail. Rien que le Magal, j’ai réussi à avoir plus de 2 millions de vues en 24 heures. Hormis le Magal, j’ai plus de 350 mille vues par jour. Tout dépend des événements. Je peux dire que je fais partie des Snappeurs les plus suivis du pays», explique sans détour Mamadou Kamara alias Boucher Ketchup. Avec juste un téléphone comme outil de travail, ces «Snappeurs» font leurs prises. «J’ai couvert beaucoup d’événements de célébrités. Durant le Magal, j’étais avec Serigne Saliou Thioune, Moumy Kébé. En temps normal, je couvre les évenements du chanteur Pape Diouf, le directeur Birane Ndour, Aziz Ndiaye, le footballeur Kara Mbodj», confit Boucher Ketchup. Avec plus de 52 mille abonnés, le compte Snap de Biggy avait également explosé. Pour cause, l’on se rappelle que l’animateur de la Sen-Tv y avait diffusé en direct la cérémonie privée qu’avait organisée Ngoye Fall, épouse du célèbre Askia Fall. Et comme à l’accoutumée, la dame avait profité du Magal pour étaler sa richesse. Bijoux en or imposants, dressages de repas exubérants, plusieurs habits. Elle n'y est pas allée de main morte, juste pour célébrer le Magal. Et un tour sur le Snap de Biggy avait permis de n’en rater aucune miette.
«300 mille francs pour une publicité»
Outre le fait d’être en contact avec les célébrités, les «Snappeurs» ont beaucoup de revenus grâce à ce métier. Aujourd’hui, «snapper» permet de tirer de gros profits. Les publicités tarifiées y sont pour grand-chose. C'est une méthode efficace et lucrative pour gagner sa vie. Les plateformes de partage de vidéos courtes, telle que Snapchat, continuent de gagner en popularité, en particulier auprès de la nouvelle génération. Ceux qui ont des millions de followers sur Snapchat sont ceux qui gagnent le plus d’argent, et ce n’est pas pour rien ! Plus vous avez de fans et plus vous avez de chances de vendre quelque chose. «Je fais de la publicité pour de grandes compagnies de la place. Pour faire la publicité d’une simple boutique, je demande minimum à être payé à hauteur de 300 mille FCfa. Et les clients viennent en masse», fait-il savoir…
CHEIKH BAYE DIALLO ALIAS BAYE NIASS : “El Capo”
Il fait partie des «Snappeurs» les plus en vue du moment. Cheikh Baye Diallo à l’Etat-civil, on le surnomme Baye Niass ou encore «El Capo», grâce à son entrain et son ardeur dans le métier.
Dans la cour des célébrités, les photos et vidéos de Baye Niass font légion. Pas étonnant que dans le milieu sélect du showbiz, on le surnomme «El Capo». Il fait aujourd’hui partie des Snappeurs les plus en vogue sur les réseaux sociaux. A l’aide d’un Iphone de dernière génération, il immortalise des moments privilégiés qu’il partage ensuite avec ses milliers de followers. Né dans le département de Podor, le jeune homme de 30 ans déposera ces baluchons à Mbour. C’est dans ce département qu’il aura son Bac. Il viendra ensuite dans la capitale sénégalaise pour suivre une formation en Transport Logistique. Son diplôme de Licence en poche, il fera quelques stages dans des entreprises de la place. Mais, Baye Niass finira par tourner définitivement le dos à l’Administration et se consacrer à l’entrepreneuriat. C’est comme cela que, sous l’impulsion de Niang Kharagne Lô et d’une amie dénommée Milina qu’il décide d’ouvrir un compte Snapchat pour partager le vécu de l’artiste Sidy Diop avec ses abonnés et les internautes. «Au début, je ne me prenais pas au sérieux», avoue-t-il. Au fur et à mesure, Baye Niass continuait de diffuser les vidéos des événements de Sidy Diop. D’ailleurs, ce dernier l’amène partout lors de ses déplacements. Ce qui a grandement contribué à accroitre sa notoriété. Avec plus de 130 mille vues par jour et 100 mille abonnés par jour, il a réussi à se hisser dans la cour des grands. Conscient de sa notoriété, il décide de monétiser son Snap. «Avec mes nombres d’abonnés, les commerçants désireux d’avoir plus de visibilité s’approchent de moi. Par exemple, pour poster un flyer sur ma page, le client est obligé de débourser au minimum 30 mille FCfa pour une publication.» En collaboration avec beaucoup d’artistes, Baye Niass couvre aujourd’hui une multitude d’événements et de cérémonies. Snapchat est devenu aujourd’hui sa principale source de revenues. Il est d’ailleurs employé au sein du label «Soubatel Music» et gère la Com de ses artistes. «C’est un travail qui demande de l’organisation. Car, avec une bonne communication, je donne à mes clients la garantie que leurs produits seront commandés à plusieurs reprises. Nous avons des retours positifs», dira-t-il. Voilà qui est dit !
AICHA GOUDIABY
L'OBS
Il est brusquement sorti de l’ombre… Niang Kharagne Lô a réussi à se faire un nom dans la sphère médiatique. Grace à l’application Snapchat, le jeune homme a construit sa notoriété. Ami des célébrités, le moins que l’on puisse dire est qu’il est parvenu à gagner leur confiance et à intégrer leur cercle restreint. En 2016, Niang avait alors retransmis le concert de Wally Seck en direct sur son Snap et des milliers de fans l’ont suivi. Au courant de cette même année, l’on se rappelle que le manager de Viviane Chidid lui avait payé un billet et un cachet pour assurer la couverture de son concert à Paris, le 31 décembre. Depuis lors, il n’a plus lâché les célébrités et partagent leurs trépidantes vies avec les internautes. Se targuant d’être le «snappeurs» des VIP et des grands événements, Niang est aujourd’hui, un communicateur qui brasse des milliers et des milliers de vues. Grâce à sa forte communauté sur ce réseau social, il sera même invité pour couvrir un séminaire au Parlement de la Cdeao à Monrovia. Utilisant son compte Snapchat comme support de diffusion, il est devenu incontournable dans son domaine. Ainsi, des marabouts, commerçants et annonceurs le contactent pour des placements de produits. Ils le payent pour voir leurs articles exposés sur son Snap, car ils sont sûrs d’avoir des retours positifs. Au fil du temps, sa communication a fini par faire des émules…
Bien plus qu’une tendance, communiquer par le biais de Snap est carrément devenu un gagne-pain. Aujourd’hui, Beaucoup de Sénégalais utilisent Snapchat pour se faire de l’argent. Réseau social par excellence, il permet de créer autour de soi une communauté virtuelle avec qui on partage des moments furtifs qui s’effaceront au bout de quelques heures. Autrement dit, c’est une plateforme de souvenirs éphémères qui réunit des millions d’utilisateurs. Le principe est plutôt simple. Il faut simplement prendre des photos ou vidéos, les diffuser sur son compte et les abonnés pourront y avoir accès. Au Sénégal, à l’instar de Niang Kharagne Lô, beaucoup de Sénégalais ont réussi à se faire un nom grâce à cette application. En étroite collaboration avec les célébrités, ces snappeurs partagent la vie, les activités de leurs clients particuliers avec leurs abonnés, diffusent en direct les événements auquels ils sont invités et parviennent ainsi à se départir des médias classiques. En effet, grâce à Snap, Baye Niasse, plus connu sous le pseudo d’El Capo, Mamadou Camara alias Boucher Ketchup ou encore Amadou Teuw alias Biggy et pleins d’autres Snappeurs s’érigent en parfaits businessmen.
«2 millions de vues en 24 heures»
La clé de toutes les entreprises à succès, c’est la communauté. Et au fil des années, ces Snappeurs sont arrivés à fonder une communauté autour d’eux. Boucher Ketchup ne dira pas le contraire. Après avoir roulé sa bosse dans plusieurs secteurs, allant de tailleur à vendeur de viande, il a même émigré aux USA, l’homme de 31 ans finira par adopter ce métier. «C’est un métier qui nous permet de subvenir à nos besoins. Nos téléphones sont devenus un véritable outil de travail. Rien que le Magal, j’ai réussi à avoir plus de 2 millions de vues en 24 heures. Hormis le Magal, j’ai plus de 350 mille vues par jour. Tout dépend des événements. Je peux dire que je fais partie des Snappeurs les plus suivis du pays», explique sans détour Mamadou Kamara alias Boucher Ketchup. Avec juste un téléphone comme outil de travail, ces «Snappeurs» font leurs prises. «J’ai couvert beaucoup d’événements de célébrités. Durant le Magal, j’étais avec Serigne Saliou Thioune, Moumy Kébé. En temps normal, je couvre les évenements du chanteur Pape Diouf, le directeur Birane Ndour, Aziz Ndiaye, le footballeur Kara Mbodj», confit Boucher Ketchup. Avec plus de 52 mille abonnés, le compte Snap de Biggy avait également explosé. Pour cause, l’on se rappelle que l’animateur de la Sen-Tv y avait diffusé en direct la cérémonie privée qu’avait organisée Ngoye Fall, épouse du célèbre Askia Fall. Et comme à l’accoutumée, la dame avait profité du Magal pour étaler sa richesse. Bijoux en or imposants, dressages de repas exubérants, plusieurs habits. Elle n'y est pas allée de main morte, juste pour célébrer le Magal. Et un tour sur le Snap de Biggy avait permis de n’en rater aucune miette.
«300 mille francs pour une publicité»
Outre le fait d’être en contact avec les célébrités, les «Snappeurs» ont beaucoup de revenus grâce à ce métier. Aujourd’hui, «snapper» permet de tirer de gros profits. Les publicités tarifiées y sont pour grand-chose. C'est une méthode efficace et lucrative pour gagner sa vie. Les plateformes de partage de vidéos courtes, telle que Snapchat, continuent de gagner en popularité, en particulier auprès de la nouvelle génération. Ceux qui ont des millions de followers sur Snapchat sont ceux qui gagnent le plus d’argent, et ce n’est pas pour rien ! Plus vous avez de fans et plus vous avez de chances de vendre quelque chose. «Je fais de la publicité pour de grandes compagnies de la place. Pour faire la publicité d’une simple boutique, je demande minimum à être payé à hauteur de 300 mille FCfa. Et les clients viennent en masse», fait-il savoir…
CHEIKH BAYE DIALLO ALIAS BAYE NIASS : “El Capo”
Il fait partie des «Snappeurs» les plus en vue du moment. Cheikh Baye Diallo à l’Etat-civil, on le surnomme Baye Niass ou encore «El Capo», grâce à son entrain et son ardeur dans le métier.
Dans la cour des célébrités, les photos et vidéos de Baye Niass font légion. Pas étonnant que dans le milieu sélect du showbiz, on le surnomme «El Capo». Il fait aujourd’hui partie des Snappeurs les plus en vogue sur les réseaux sociaux. A l’aide d’un Iphone de dernière génération, il immortalise des moments privilégiés qu’il partage ensuite avec ses milliers de followers. Né dans le département de Podor, le jeune homme de 30 ans déposera ces baluchons à Mbour. C’est dans ce département qu’il aura son Bac. Il viendra ensuite dans la capitale sénégalaise pour suivre une formation en Transport Logistique. Son diplôme de Licence en poche, il fera quelques stages dans des entreprises de la place. Mais, Baye Niass finira par tourner définitivement le dos à l’Administration et se consacrer à l’entrepreneuriat. C’est comme cela que, sous l’impulsion de Niang Kharagne Lô et d’une amie dénommée Milina qu’il décide d’ouvrir un compte Snapchat pour partager le vécu de l’artiste Sidy Diop avec ses abonnés et les internautes. «Au début, je ne me prenais pas au sérieux», avoue-t-il. Au fur et à mesure, Baye Niass continuait de diffuser les vidéos des événements de Sidy Diop. D’ailleurs, ce dernier l’amène partout lors de ses déplacements. Ce qui a grandement contribué à accroitre sa notoriété. Avec plus de 130 mille vues par jour et 100 mille abonnés par jour, il a réussi à se hisser dans la cour des grands. Conscient de sa notoriété, il décide de monétiser son Snap. «Avec mes nombres d’abonnés, les commerçants désireux d’avoir plus de visibilité s’approchent de moi. Par exemple, pour poster un flyer sur ma page, le client est obligé de débourser au minimum 30 mille FCfa pour une publication.» En collaboration avec beaucoup d’artistes, Baye Niass couvre aujourd’hui une multitude d’événements et de cérémonies. Snapchat est devenu aujourd’hui sa principale source de revenues. Il est d’ailleurs employé au sein du label «Soubatel Music» et gère la Com de ses artistes. «C’est un travail qui demande de l’organisation. Car, avec une bonne communication, je donne à mes clients la garantie que leurs produits seront commandés à plusieurs reprises. Nous avons des retours positifs», dira-t-il. Voilà qui est dit !
AICHA GOUDIABY
L'OBS