Barthélémy Dias n'a pas laissé le juge finir sa question : « Reconnaissez-vous les faits ? ». « Je suis ici pour des raisons politiques » coupe l'élu. Qui enchaîne : « L'exécutif veut assouvir ses désirs, endormir le peuple, empoisonner la démocratie ».
Le procureur ne rentre pas dans ce jeu et tente de se limiter aux faits. « Le prévenu a laissé entendre qu'il y a au sein de la justice, de la magistrature, des prostituées, notre honneur est largement bafoué ».
Barthélémy Dias évite les questions du parquet et déclare : « Je ne peux pas laisser Khalifa Sall tout seul en prison, je lance le mouvement "Khalifa en prison, tous en prison" ». Le procureur rebondit sur cette déclaration, mais commet un lapsus : « Sa prière, c'est de rejoindre son grand frère Macky Sall... euh Khalifa Sall », la salle ricane. Le procureur se reprend : « Accédez à ses voeux, je requiers deux ans de prison ».
Les avocats de Barthélémy Dias enchaînent, ils sont près de dix, en mélangeant discours politique et cours de droit, démontent les arguments du procureur. Et plaident tous la relaxe immédiate de Barthélémy Dias.
Avec RFI