En avril dernier, les autorités nigériennes avaient déjà convoqué l’ambassadeur d’Algérie pour protester contre la violence des opérations de refoulement des migrants et leur intensification.
En 2023, Alger avait expulsé 26 031 migrants vers le Niger. En 2024, ce chiffre a considérablement augmenté, atteignant 31 404, selon l’ONG nigérienne Alarme Phone Sahara (APS). Le nombre d’expulsions « dépasse tous les chiffres documentés des années précédentes », rapporte l’organisation. Ces refoulements s’accompagnent de traitements « violents », voire « mortels », à l’encontre des personnes concernées.
Dans un précédent rapport, APS indiquait que l’Algérie avait expulsé quelque 20 000 migrants entre janvier et août 2024. Cette structure d’alerte, basée à Agadez, au Niger, est un réseau d’associations de l’espace sahélo-saharien et d’Europe. APS dénonce régulièrement les expulsions de migrants effectuées « dans des conditions brutales », entraînant « dans le pire des cas, des conséquences mortelles ».
Les migrants sont « arrêtés lors de rafles en ville, à leur domicile, sur leur lieu de travail ou à la frontière tunisienne », expliquait Moctar Dan Yaye, responsable de la communication de l’ONG, à l’AFP en novembre. Ils sont ensuite « regroupés à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, avant d’être transportés par camion vers le Niger ».
APS appelle à une « aide humanitaire digne et suffisante pour tous les migrants et réfugiés bloqués au Niger » et demande « l’arrêt des persécutions et des violences policières » à leur encontre.
Abrogation de la loi contre les trafiquants de migrants
En avril, les autorités nigériennes avaient convoqué l’ambassadeur d’Algérie pour protester contre « le caractère violent » des opérations de rapatriement et de refoulement. En réponse, Alger avait convoqué l’ambassadeur du Niger, qualifiant de « sans fondement » les accusations des autorités nigériennes.
En novembre 2023, le général Abdourahamane Tiani avait abrogé la loi criminalisant les activités liées au trafic de migrants au Niger. Cette décision a entraîné une augmentation significative des flux migratoires vers les frontières algériennes et libyennes.
Depuis, « de nombreuses personnes se déplacent librement sur les routes de la migration, sans craindre les représailles » jusqu’alors encourues, rapporte APS. Avant cette abrogation, les passeurs risquaient jusqu’à 30 ans de prison et une amende de 30 millions de FCFA.
En 2023, Alger avait expulsé 26 031 migrants vers le Niger. En 2024, ce chiffre a considérablement augmenté, atteignant 31 404, selon l’ONG nigérienne Alarme Phone Sahara (APS). Le nombre d’expulsions « dépasse tous les chiffres documentés des années précédentes », rapporte l’organisation. Ces refoulements s’accompagnent de traitements « violents », voire « mortels », à l’encontre des personnes concernées.
Dans un précédent rapport, APS indiquait que l’Algérie avait expulsé quelque 20 000 migrants entre janvier et août 2024. Cette structure d’alerte, basée à Agadez, au Niger, est un réseau d’associations de l’espace sahélo-saharien et d’Europe. APS dénonce régulièrement les expulsions de migrants effectuées « dans des conditions brutales », entraînant « dans le pire des cas, des conséquences mortelles ».
Les migrants sont « arrêtés lors de rafles en ville, à leur domicile, sur leur lieu de travail ou à la frontière tunisienne », expliquait Moctar Dan Yaye, responsable de la communication de l’ONG, à l’AFP en novembre. Ils sont ensuite « regroupés à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, avant d’être transportés par camion vers le Niger ».
APS appelle à une « aide humanitaire digne et suffisante pour tous les migrants et réfugiés bloqués au Niger » et demande « l’arrêt des persécutions et des violences policières » à leur encontre.
Abrogation de la loi contre les trafiquants de migrants
En avril, les autorités nigériennes avaient convoqué l’ambassadeur d’Algérie pour protester contre « le caractère violent » des opérations de rapatriement et de refoulement. En réponse, Alger avait convoqué l’ambassadeur du Niger, qualifiant de « sans fondement » les accusations des autorités nigériennes.
En novembre 2023, le général Abdourahamane Tiani avait abrogé la loi criminalisant les activités liées au trafic de migrants au Niger. Cette décision a entraîné une augmentation significative des flux migratoires vers les frontières algériennes et libyennes.
Depuis, « de nombreuses personnes se déplacent librement sur les routes de la migration, sans craindre les représailles » jusqu’alors encourues, rapporte APS. Avant cette abrogation, les passeurs risquaient jusqu’à 30 ans de prison et une amende de 30 millions de FCFA.