Le sujet fait débat depuis que l’immunologue de référence aux États-Unis Anthony Fauci a lancé qu’il était «logique» que porter deux masques à la place d’un seul pour lutter contre la propagation du coronavirus protège mieux. «ll est tout simplement logique que ce soit probablement plus efficace», a-t-il expliqué. La presse américaine note qu’il a par la suite mis un peu d’eau dans son vin, rappelant que les consignes nationales des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) restaient de porter un masque certifié.
Reste qu’on a pu voir quelques fois M. Fauci en porter deux. Comme le nouveau président Joe Biden. Ainsi que le nouveau secrétaire d’État aux transports Pete Buttigieg, une porte-parole de la Maison-Blanche ou encore Amanda Gorman, la jeune poétesse qui avait fait sensation lors de l’assermentation du nouveau président. Avec chaque fois la même disposition: un masque en tissu au-dessus d’un chirurgical.
«Couche supplémentaire de filtration»
Alors, utile? Interrogés par la presse américaine, plusieurs experts ont estimé que la protection est certainement encore renforcée avec ce double dispositif. Et ont par exemple proposé d’éventuellement l’adopter lorsqu’on sait qu’on va se trouver longtemps dans un endroit clos à proximité d’autres personnes.
«Pour une protection maximale, le public peut porter un masque en tissu par-dessus un masque chirurgical. Le masque chirurgical agit comme un filtre et le masque en tissu apporte une couche supplémentaire de filtration, tout en améliorant l’ajustement», a de son côté écrit la revue médicale «Cell».
Possible effet pervers
Mais certains sont loin d’être convaincus. «Il n’y a aucune preuve scientifique. Un article de 2005 dit qu’il ne faut pas superposer les masques. La recommandation est de porter un masque validé et conforme», tranche par exemple Didier Lepelletier, coprésident du groupe permanent Covid-19 du Haut Conseil de la santé publique français dans «Le Parisien».
Responsable des normes des produits, l’Association française de normalisation (AFNOR) s’est également exprimée sur la question. «Porter deux masques couche sur couche peut améliorer la filtration, si les étoffes sont différentes», note-t-elle. Avant de pointer un possible effet pervers: «En revanche, cela posera certainement un problème de respirabilité, rendant difficile de supporter le masque lors d’une discussion, d’une marche plus ou moins rapide par exemple. Ainsi, en portant un tel masque, la personne s’expose au risque de devoir l’enlever, par inconfort, sans être en mesure de se laver les mains, ou d’en mettre un nouveau, donc en s’exposant à un risque de contamination».
Reste qu’on a pu voir quelques fois M. Fauci en porter deux. Comme le nouveau président Joe Biden. Ainsi que le nouveau secrétaire d’État aux transports Pete Buttigieg, une porte-parole de la Maison-Blanche ou encore Amanda Gorman, la jeune poétesse qui avait fait sensation lors de l’assermentation du nouveau président. Avec chaque fois la même disposition: un masque en tissu au-dessus d’un chirurgical.
«Couche supplémentaire de filtration»
Alors, utile? Interrogés par la presse américaine, plusieurs experts ont estimé que la protection est certainement encore renforcée avec ce double dispositif. Et ont par exemple proposé d’éventuellement l’adopter lorsqu’on sait qu’on va se trouver longtemps dans un endroit clos à proximité d’autres personnes.
«Pour une protection maximale, le public peut porter un masque en tissu par-dessus un masque chirurgical. Le masque chirurgical agit comme un filtre et le masque en tissu apporte une couche supplémentaire de filtration, tout en améliorant l’ajustement», a de son côté écrit la revue médicale «Cell».
Possible effet pervers
Mais certains sont loin d’être convaincus. «Il n’y a aucune preuve scientifique. Un article de 2005 dit qu’il ne faut pas superposer les masques. La recommandation est de porter un masque validé et conforme», tranche par exemple Didier Lepelletier, coprésident du groupe permanent Covid-19 du Haut Conseil de la santé publique français dans «Le Parisien».
Responsable des normes des produits, l’Association française de normalisation (AFNOR) s’est également exprimée sur la question. «Porter deux masques couche sur couche peut améliorer la filtration, si les étoffes sont différentes», note-t-elle. Avant de pointer un possible effet pervers: «En revanche, cela posera certainement un problème de respirabilité, rendant difficile de supporter le masque lors d’une discussion, d’une marche plus ou moins rapide par exemple. Ainsi, en portant un tel masque, la personne s’expose au risque de devoir l’enlever, par inconfort, sans être en mesure de se laver les mains, ou d’en mettre un nouveau, donc en s’exposant à un risque de contamination».
«Raisonnement déplaisant»
Un avis partagé sur Franceinfo par le président de la Société française d’hygiène hospitalière Bruno Grandbastien. «Je trouve que ça ne sert pas à grand-chose et que ça multiplie le risque de mal faire, de toucher son masque et donc de se contaminer», a-t-il commenté.
«Prendre une double précaution signifierait que la première ne fonctionne pas, un raisonnement qui me déplaît. On n’a pas de preuve scientifique que le port du double masque soit efficace», a également jugé Véronique Merle, médecin hygiéniste à Rouen dans «Ouest-France». «Un masque chirurgical correctement porté et une bonne hygiène des mains suffisent, en plus de la distanciation physique», a-t-elle recommandé.
En l’état chacun se fera un avis sur cette nouvelle tendance américaine du «double-masking». Une certitude cependant: tous les spécialistes soulignent qu’il s’agit avant tout de porter ces dispositifs dans les règles de l’art, qu’on en porte un ou deux.
Un avis partagé sur Franceinfo par le président de la Société française d’hygiène hospitalière Bruno Grandbastien. «Je trouve que ça ne sert pas à grand-chose et que ça multiplie le risque de mal faire, de toucher son masque et donc de se contaminer», a-t-il commenté.
«Prendre une double précaution signifierait que la première ne fonctionne pas, un raisonnement qui me déplaît. On n’a pas de preuve scientifique que le port du double masque soit efficace», a également jugé Véronique Merle, médecin hygiéniste à Rouen dans «Ouest-France». «Un masque chirurgical correctement porté et une bonne hygiène des mains suffisent, en plus de la distanciation physique», a-t-elle recommandé.
En l’état chacun se fera un avis sur cette nouvelle tendance américaine du «double-masking». Une certitude cependant: tous les spécialistes soulignent qu’il s’agit avant tout de porter ces dispositifs dans les règles de l’art, qu’on en porte un ou deux.