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Israël : Que cachent les images de l'attaque par drone sur Tel Aviv revendiquée par les rebelles Houthis ?

Vendredi 19 Juillet 2024

Vendredi matin, une explosion a retenti aux alentours de 3h du matin heure locale au cœur de Tel Aviv. Un drone suicide est parvenu à se frayer un chemin au milieu du système de défense israélien sans qu’aucune alarme ne retentisse. L’attaque, ayant fait un mort et plusieurs blessés. Elle a immédiatement été revendiquée par les rebelles houthis yéménites. Analyse des vidéos amateurs disponibles sur les réseaux. Avec Louis Champier.


Les différentes vidéos publiées sur les réseaux sociaux permettent de localiser la zone d’impact du drone et donc d’évaluer l’emplacement de la cible. Un témoignage vidéo amateur nous permet notamment de comprendre que le drone est arrivé directement par l’ouest de la ville, en survolant la mer à basse altitude. 

Cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre la frappe isolé d'un drone qui s'est abattu sur Tel Aviv ce vendredi.

 


En plein Tel Aviv
Nous pouvons distinguer l’appareil sur cet extrait, avant qu’il ne disparaisse derrière la Isrotel Tower et ne déclenche l’explosion ayant coûté la vie à un habitant, quelques dizaines de mètres plus loin. Le compte officiel de Tsahal a publié aujourd’hui une carte du quartier nous permettant d’observer le lieu de l’explosion ainsi que la géométrie des immeubles aux alentours. Le consulat américain se trouve à seulement 150 mètres à peine du point d’impact, cette réalisation nous interrogeant sur l’objectif initial de cette frappe.


Drone répandu dans l’arsenal Houthis
L’armée israélienne évoque l’utilisation d’un drone Samad-3. Ce n’est pas la première fois que ces engins étudiés en Iran, et probablement assemblés en partie par les Houthis sont employés. Le porte-parole des forces israéliennes assure avoir « repoussé des dizaines d’attaques du genre au cours des derniers mois, et évoque une menace sur de multiples fronts ». Si la silhouette, filmée dans la nuit, évoque celle d’un Samad-3, la machine a probablement été modifiée pour gagner en rayon d’action. 2 000 km séparent en effet le Yémen et Israel. L’armée israélienne évoque une défaillance dans la chaîne de commandement pour expliquer le fait que l’appareil n’est pas pu être intercepté par la défense aérienne alors qu’il aurait été détecté à en croire les officiers israéliens.

Voler bas, et lentement
Sur le papier, le Samad 3 n’est pas un drone ultra-sophistiqué. Il mesure environ 4 mètres d’envergure, pour près de 3 mètres de long. Des caractéristiques qui concordent avec les observations des vidéos disponibles sur les réseaux sociaux, si on compare le drone avec son environnement immédiat. (immeubles, éclairages etc).  Des images rendues publiques par le passé par la télévision iranienne montrent une machine assez classique. Une aile droite, adaptée aux basses vitesses, un empennage en V courant sur les drones, un petit moteur de 12 chevaux seulement entrainant une hélice propulsive à l’arrière. Sur certaines vidéos, on entend clairement le bourdonnement du drone quelques secondes avant qu’il ne percute un immeuble. La charge militaire ne dépasserait pas 40 kilos.

Le drone houthi saisi dans la nuit par le téléphone d'un passant quelques secondes avec que l'engin ne frappe la ville. Le drone houthi saisi dans la nuit par le téléphone d'un passant quelques secondes avec que l'engin ne frappe la ville. © capture d'écran X
 

Quel guidage pour quels types de cibles ?
La question de savoir exactement quel système de guidage est monté sur cette machine. Sur les images disponibles sur internet, on distingue un carénage (bosse)  relativement important sur le dos de la machine. En règle générale, ces radômes abritent une antenne pour la liaison par satellite (SATCOM). Pour schématiser, cela permet de piloter le drone à très longue distance (hors de la portée radio) et de transmettre des images. Si les rebelles houthis disposent de cette technologie, cela implique qu’ils utilisent un satellite aux mains d’une puissance spatiale : Russie, Chine, Iran, ou alors qu’ils emploient un satellite civil. « Cette technologie n’est pas si répandue, note un expert préférant garder l’anonymat, il est toujours possible qu’ils bluffent ».


Drone suicide
En fait, il n’est pas impossible qu’un simple système GPS/inertiel soit employé pour donner au drone les coordonnées de sa cible. À l’évidence, nous sommes face à un drone kamikaze, en quelque sorte « le missile de croisière du pauvre » mais visiblement la manœuvre des Houthis a pu prendre de court la défense israélienne. Difficile toutefois de savoir s’il visait précisément un bâtiment ou si l’objectif était juste de générer la crainte au sein de la population civile.
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