La question de l'élargissement éventuel de Karim Wade alimente les débats depuis la sortie médiatique du Président de la République le 1er juin dernier. Entre passion, partis-pris et malentendus, il convient de poser les termes de ce débat afin que le futile ne l’emporte sur l’essentiel. Je propose 7 éléments, à la fois constats, possibilités et suggestions, pour la clarté du problème posé.
1. Malgré les pressions, au niveau national et international, la procédure concernant Monsieur Karim Wade a été menée sans faiblesse coupable. Les droits du mis en cause ont été scrupuleusement respectés. L'Etat a été rétabli dans ses droits. Le verdict l'atteste sans ambages. Le reste relève de l’histoire dans son versant épisodique.
2. Après le temps de la justice, comme l'a si bien relevé l'Association des magistrats du Sénégal (AMS), le Chef de l'Etat a la prérogative de grâce que lui confère la Constitution. Il l'exerce en toute discrétion. Il le fait d’ailleurs, en des occurrences qui relèvent de son pouvoir discrétionnaire. Nous sommes ainsi loin du débat de l’indépendance ou non de la justice dès lors que les limites fixées par la Constitution sont aussi claires que respectées.
3. De même que les pressions de toutes sortes n'ont pas eu d'impact sur la procédure qui a conduit au procès et sur le procès lui-même, c'est en toute souveraineté que le Président de la République a envisagé l'élargissement de Monsieur Karim Wade. Ni manifestation, ni interventions intempestives n’ont dicté sa posture. C’est d’une détermination tout à fait interne et autonome, sur la base de raisons à sa discrétion, qu'il a parlé de l'élargissement possible de Monsieur Karim Wade. D'où l'évidence qu'il n'y a eu aucun règlement de compte politique.
4. Rien n'y obligeait donc le Président de la République en dehors de son analyse propre qui l'a conduit à une pareille décision. L'adversité ne saurait primer sur la responsabilité historique d'un Chef d'Etat. Comme il l'a affirmé lors de la cérémonie de lancement du Dialogue National, la démocratie ne saurait être réduite à une confrontation permanente entre majorité et minorité. Par ailleurs, il convient de souligner, fortement, que la prison n'est pas la seule modalité de répression. D’autres voies et procédures, dans l’intimité de l’action de l’Etat, peuvent servir lorsque l’enjeu est de recouvrer les biens qui appartiennent à tous. Il suffit de faire confiance à la puissance des pouvoirs publics et au Président de la République dont la légitimité est incontestable, dont l’attachement aux intérêts suprêmes du peuple sénégalais et de la Nation n’a jamais été démenti.
5. L'élargissement de Monsieur Karim Wade est une question indépendante du Dialogue National qui a été envisagé par le Président de la République lors de la campagne référendaire. Donc au plus intense de la controverse politique qui a frôlé l’antagonisme. Le Dialogue National est centré plutôt sur la mise en œuvre des innovations constitutionnelles. Le président de la République souhaite, en effet, que de fortes convergences soient trouvées entre les différents acteurs dans cette œuvre de modernisation de notre système démocratique. Le Dialogue National est, également, une quête de consensus autour de quelques questions majeures dans la vie de la Nation, comme l’école et la sécurité.
6. L'élargissement de Monsieur Karim Wade ne remet nullement en cause l'option du Président de la République pour la bonne gouvernance. Plus que jamais, le Sénégal est dans un processus de renforcement de ses instruments de gouvernance pour la transparence et l'efficacité des politiques publiques au service des intérêts exclusifs des populations. Il est indiqué, dans ce sens, à chaque séquence et les expériences qui la ponctuent, d’évaluer les dispositifs existants et, au cas échéant, de s’adapter pour plus d’efficacité et de performance.
7. Faisons confiance au Chef de l'Etat et soumettons-nous à son initiative, notamment à la procédure qu'il aura choisie pour l'élargissement de Monsieur Karim Wade, comme il le fait pour d’autres détenus en général.
El Hadj Hamidou KASSE
1. Malgré les pressions, au niveau national et international, la procédure concernant Monsieur Karim Wade a été menée sans faiblesse coupable. Les droits du mis en cause ont été scrupuleusement respectés. L'Etat a été rétabli dans ses droits. Le verdict l'atteste sans ambages. Le reste relève de l’histoire dans son versant épisodique.
2. Après le temps de la justice, comme l'a si bien relevé l'Association des magistrats du Sénégal (AMS), le Chef de l'Etat a la prérogative de grâce que lui confère la Constitution. Il l'exerce en toute discrétion. Il le fait d’ailleurs, en des occurrences qui relèvent de son pouvoir discrétionnaire. Nous sommes ainsi loin du débat de l’indépendance ou non de la justice dès lors que les limites fixées par la Constitution sont aussi claires que respectées.
3. De même que les pressions de toutes sortes n'ont pas eu d'impact sur la procédure qui a conduit au procès et sur le procès lui-même, c'est en toute souveraineté que le Président de la République a envisagé l'élargissement de Monsieur Karim Wade. Ni manifestation, ni interventions intempestives n’ont dicté sa posture. C’est d’une détermination tout à fait interne et autonome, sur la base de raisons à sa discrétion, qu'il a parlé de l'élargissement possible de Monsieur Karim Wade. D'où l'évidence qu'il n'y a eu aucun règlement de compte politique.
4. Rien n'y obligeait donc le Président de la République en dehors de son analyse propre qui l'a conduit à une pareille décision. L'adversité ne saurait primer sur la responsabilité historique d'un Chef d'Etat. Comme il l'a affirmé lors de la cérémonie de lancement du Dialogue National, la démocratie ne saurait être réduite à une confrontation permanente entre majorité et minorité. Par ailleurs, il convient de souligner, fortement, que la prison n'est pas la seule modalité de répression. D’autres voies et procédures, dans l’intimité de l’action de l’Etat, peuvent servir lorsque l’enjeu est de recouvrer les biens qui appartiennent à tous. Il suffit de faire confiance à la puissance des pouvoirs publics et au Président de la République dont la légitimité est incontestable, dont l’attachement aux intérêts suprêmes du peuple sénégalais et de la Nation n’a jamais été démenti.
5. L'élargissement de Monsieur Karim Wade est une question indépendante du Dialogue National qui a été envisagé par le Président de la République lors de la campagne référendaire. Donc au plus intense de la controverse politique qui a frôlé l’antagonisme. Le Dialogue National est centré plutôt sur la mise en œuvre des innovations constitutionnelles. Le président de la République souhaite, en effet, que de fortes convergences soient trouvées entre les différents acteurs dans cette œuvre de modernisation de notre système démocratique. Le Dialogue National est, également, une quête de consensus autour de quelques questions majeures dans la vie de la Nation, comme l’école et la sécurité.
6. L'élargissement de Monsieur Karim Wade ne remet nullement en cause l'option du Président de la République pour la bonne gouvernance. Plus que jamais, le Sénégal est dans un processus de renforcement de ses instruments de gouvernance pour la transparence et l'efficacité des politiques publiques au service des intérêts exclusifs des populations. Il est indiqué, dans ce sens, à chaque séquence et les expériences qui la ponctuent, d’évaluer les dispositifs existants et, au cas échéant, de s’adapter pour plus d’efficacité et de performance.
7. Faisons confiance au Chef de l'Etat et soumettons-nous à son initiative, notamment à la procédure qu'il aura choisie pour l'élargissement de Monsieur Karim Wade, comme il le fait pour d’autres détenus en général.
El Hadj Hamidou KASSE