Dans une interview à RFI et France 24 ce dimanche à Paris, où il séjourne quelques jours, le président comorien Azali Assoumani affirme d’abord que les Comores ne sont aucunement responsables de la délinquance sur l’île de Mayotte. « Le problème de migration ne me concerne pas, dit-il. Les passeurs qui laissent les gens aller à Mayotte, ce n’est pas moi. Ce sont les gens qui sont à Mayotte qui laissent les gens aller [à Mayotte] et qui gagnent de l’argent comme ça. La France gère Mayotte depuis 47 ans, donc elle est responsable, pour ne pas dire coupable de la délinquance à Mayotte. Moi, je ne suis coupable ni responsable de rien. »
Les Comores sont-elles prêtes, moyennant un soutien financier, à accueillir des Comoriens en situation irrégulière qui seraient expulsés de Mayotte ? « Je ne suis pas prêt, répond le chef de l’État comorien, car la France est un pays de droit et c’est à la France de les gérer. Maintenant, comme il y a à Mayotte des Comoriens qui sont médecins ou professeurs, des gens peuvent venir à Moroni pour qu’ils aient quelque chose à faire, c’est une option à approfondir. Je ne vais pas accepter que les Comoriens qui sont à Mayotte soient expulsés moyennant de l’agent, on n’achète pas ça, mais néanmoins, on est prêts à discuter dans le cadre des relations entre la France et les Comores. »
À l’occasion de son séjour à Paris, le président Azali va-t-il voir son homologue français, Emmanuel Macron ? « Nous nous sommes déjà parlés au téléphone à deux reprises [ces dernières semaines]. Si on fait une pause dans l'opération [l’opération Wuambushu lancée par le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, en vue d’expulser de Mayotte quelque 10 000 Comoriens en situation irrégulière], nous sommes prêts à discuter, entre nous deux, les présidents, ou entre nos ministres. Pas seulement entre nos deux ministres de l’Intérieur, mais de gouvernement à gouvernement, c’est-à-dire entre les ministres comoriens des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur et leurs homologues français. » De bonne source, une telle rencontre pourrait avoir lieu à Paris dans les jours qui viennent. Entretien à écouter ici dans son intégralité.
Les Comores sont-elles prêtes, moyennant un soutien financier, à accueillir des Comoriens en situation irrégulière qui seraient expulsés de Mayotte ? « Je ne suis pas prêt, répond le chef de l’État comorien, car la France est un pays de droit et c’est à la France de les gérer. Maintenant, comme il y a à Mayotte des Comoriens qui sont médecins ou professeurs, des gens peuvent venir à Moroni pour qu’ils aient quelque chose à faire, c’est une option à approfondir. Je ne vais pas accepter que les Comoriens qui sont à Mayotte soient expulsés moyennant de l’agent, on n’achète pas ça, mais néanmoins, on est prêts à discuter dans le cadre des relations entre la France et les Comores. »
À l’occasion de son séjour à Paris, le président Azali va-t-il voir son homologue français, Emmanuel Macron ? « Nous nous sommes déjà parlés au téléphone à deux reprises [ces dernières semaines]. Si on fait une pause dans l'opération [l’opération Wuambushu lancée par le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, en vue d’expulser de Mayotte quelque 10 000 Comoriens en situation irrégulière], nous sommes prêts à discuter, entre nous deux, les présidents, ou entre nos ministres. Pas seulement entre nos deux ministres de l’Intérieur, mais de gouvernement à gouvernement, c’est-à-dire entre les ministres comoriens des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur et leurs homologues français. » De bonne source, une telle rencontre pourrait avoir lieu à Paris dans les jours qui viennent. Entretien à écouter ici dans son intégralité.