Après les réquisitions, le gouvernement est allé sortir sa dernière menace du stock de mesures prévues par la loi : Il prévoit de radier les enseignants qui refusent de se conformer à la mesure. Peur sur l’école.
La météo n’annone pas la désescalade. Le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants est en train de connaître une issue fatale. L’Etat est allé puiser dans son stock la dernière mesure prévue par la loi : La radiation éventuelle des enseignants réquisitionnés et qui ont «refusé de se conformer» à la mesure. Le ton utilisé par le gouvernement, dans sa publication d’hier, est sans équivoques : Il est rappelé aux enseignants dûment réquisitionnés qui ont soit refusé de recevoir notification de leur réquisition, soit refusé d’y déférer, qu’en sus des sanctions pénales prévues aux articles 7 du Statut général des fonctionnaires et L. 279–m du Code du travail, le refus de déférer à un ordre de réquisition expose le contrevenant à diverses sanctions disciplinaires, applicables sans la procédure du conseil de discipline. Il s’agit de la révocation avec suspension du droit à la pension, pour le fonctionnaire, le licenciement sans préavis, ni indemnité autre que, le cas échéant, l’indemnité compensatrice de congé pour l’agent non fonctionnaire. Pis : Après le lundi 13 juin 2016 à 8 heures, les concernés disposent d’un délai de 24 heures pour se conformer à l’ordre de réquisition. D’après des infos du Quotidien, quelque 5 mille enseignants se trouvent dans le viseur du gouvernement prêt à tout pour sauver la fin de l’année.
5 mille enseignants dans le viseur
Cette escalade dans la surenchère annonce des lendemains où se mêleront tragédie scolaire et drame social. Bien sûr, les réquisitions et les ponctions sur les salaires n’ont pas altéré la détermination des enseignants qui ont poursuivi leur mouvement d’humeur. Dans un même élan, certains ont décidé de boycotter les convocations à la police et à la gendarmerie et de maintenir intact leur engagement en cette fin d’année scolaire où se profilent les examens.
Interrogé Mamadou Lamine Dianté, ne veut pas se prononcer sur cette question avant d’avoir lu le communiqué gouvernemental. Que va-t-il se passer ? Le Cusems et le Grand cadre avaient décidé de surseoir au boycott de l’anticipée de philosophie après la médiation de Me Alioune Badara Cissé. Mais, ils avaient déroulé le reste de leur plan d’actions. Probablement, les médiations vont se multiplier pour éviter ce nouvel épisode du bras de fer qui rappelle les sinistres évènements de 1987. D’après le Grand cadre, le recours à la réquisition illustre «l’incapacité des gouvernants à respecter leurs engagements vis-à-vis des enseignants dont le tort est de lutter pour une école de qualité». Selon lui, la méthode utilisée vise «à inhiber et à faire dans la désinformation et le pourrissement» et à entretenir «un climat délétère». Cette radicalisation avait poussé les enseignants à saisir le Bit et l’Oit. Quelle est la suite ? On saura à partir de mardi.
lequotidien.sn
La météo n’annone pas la désescalade. Le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants est en train de connaître une issue fatale. L’Etat est allé puiser dans son stock la dernière mesure prévue par la loi : La radiation éventuelle des enseignants réquisitionnés et qui ont «refusé de se conformer» à la mesure. Le ton utilisé par le gouvernement, dans sa publication d’hier, est sans équivoques : Il est rappelé aux enseignants dûment réquisitionnés qui ont soit refusé de recevoir notification de leur réquisition, soit refusé d’y déférer, qu’en sus des sanctions pénales prévues aux articles 7 du Statut général des fonctionnaires et L. 279–m du Code du travail, le refus de déférer à un ordre de réquisition expose le contrevenant à diverses sanctions disciplinaires, applicables sans la procédure du conseil de discipline. Il s’agit de la révocation avec suspension du droit à la pension, pour le fonctionnaire, le licenciement sans préavis, ni indemnité autre que, le cas échéant, l’indemnité compensatrice de congé pour l’agent non fonctionnaire. Pis : Après le lundi 13 juin 2016 à 8 heures, les concernés disposent d’un délai de 24 heures pour se conformer à l’ordre de réquisition. D’après des infos du Quotidien, quelque 5 mille enseignants se trouvent dans le viseur du gouvernement prêt à tout pour sauver la fin de l’année.
5 mille enseignants dans le viseur
Cette escalade dans la surenchère annonce des lendemains où se mêleront tragédie scolaire et drame social. Bien sûr, les réquisitions et les ponctions sur les salaires n’ont pas altéré la détermination des enseignants qui ont poursuivi leur mouvement d’humeur. Dans un même élan, certains ont décidé de boycotter les convocations à la police et à la gendarmerie et de maintenir intact leur engagement en cette fin d’année scolaire où se profilent les examens.
Interrogé Mamadou Lamine Dianté, ne veut pas se prononcer sur cette question avant d’avoir lu le communiqué gouvernemental. Que va-t-il se passer ? Le Cusems et le Grand cadre avaient décidé de surseoir au boycott de l’anticipée de philosophie après la médiation de Me Alioune Badara Cissé. Mais, ils avaient déroulé le reste de leur plan d’actions. Probablement, les médiations vont se multiplier pour éviter ce nouvel épisode du bras de fer qui rappelle les sinistres évènements de 1987. D’après le Grand cadre, le recours à la réquisition illustre «l’incapacité des gouvernants à respecter leurs engagements vis-à-vis des enseignants dont le tort est de lutter pour une école de qualité». Selon lui, la méthode utilisée vise «à inhiber et à faire dans la désinformation et le pourrissement» et à entretenir «un climat délétère». Cette radicalisation avait poussé les enseignants à saisir le Bit et l’Oit. Quelle est la suite ? On saura à partir de mardi.
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