« Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à X (anciennement Twitter), en commençant par les États-Unis », a déclaré Mark Zuckerberg dans un message sur les réseaux sociaux. Selon Mark Zuckerberg, « les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée, en particulier aux États-Unis. »
L’annonce de Meta intervient alors que les républicains, ainsi que le propriétaire du réseau social concurrent X, Elon Musk, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de fact-checking, qu’ils assimilaient à de la censure. « Les récentes élections semblent être un point de bascule culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d’expression », a estimé le patron de Meta.
Dans le même temps, le groupe devrait revoir et « simplifier » ses règles concernant les contenus sur l’ensemble de ses plateformes et « mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l’immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants. »
L’annonce intervient alors que Mark Zuckerberg a multiplié les gestes en direction du président élu Donald Trump, notamment via un don d’un million de dollars pour le fonds finançant les cérémonies d’inauguration du mandat, prévues le 20 janvier. Le candidat républicain s’était montré particulièrement critique à l’encontre de Meta et de son patron ces dernières années, accusant l’entreprise de parti pris et de soutenir les discours progressistes.
Gestes d’apaisement
Mark Zuckerberg a dîné en novembre avec Donald Trump à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, dans un geste vu comme une volonté d’apaiser les relations avec le futur président américain. Autre geste à destination des conservateurs : Meta a désigné un fidèle de Donald Trump, Joel Kaplan, à la tête de ses affaires publiques, remplaçant l’ancien Premier ministre britannique adjoint, Nick Clegg, démissionnaire.
« Trop de contenus sans danger ont été censurés, trop de personnes ont été enfermées injustement dans “la prison de Facebook” », a déclaré Joel Kaplan dans un communiqué, insistant sur le fait que l’approche actuelle était allée « trop loin ».
Autre geste d’apaisement, la désignation du responsable de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), Dana White, également proche de Donald Trump, au conseil d’administration de Meta.
Parmi les évolutions à venir, Meta devrait déplacer ses équipes « confiance et sécurité » de la Californie, généralement plus progressiste, vers le Texas, État plus conservateur. « Cela nous aidera à renforcer la confiance nécessaire pour faire le travail en ayant moins d’inquiétude quant aux partis pris présents parmi nos équipes », a justifié Mark Zuckerberg.
L’influence « probable » de Donald Trump sur la décision de Meta
Un mouvement qui va également avec la volonté de revenir sur sa décision, en 2021, de réduire les contenus politiques sur ses plateformes. L’entreprise souhaite désormais adopter une approche plus personnalisée, donnant aux utilisateurs un plus grand contrôle sur la quantité de contenus politiques qu’ils souhaitent voir sur Facebook, Instagram ou Threads.
Meta et Facebook « ont fait beaucoup de progrès », a jugé le président élu républicain, interrogé sur cette annonce, avant de répondre « probablement » à un journaliste qui lui demandait s’il estimait que le patron de Meta Mark Zuckerberg avait agi ainsi en raison de menaces que Donald Trump avait émises dans le passé.
« C’est cool », a commenté Elon Musk sur son réseau social X. Sous son commentaire laconique, le patron multimilliardaire de Tesla et SpaceX, grand allié du président élu Donald Trump, publie la capture d’écran d’un article ainsi titré : « Facebook vire les fact-checkeurs dans une tentative de “restaurer” la liberté d’expression », et qui se poursuit par la phrase : « Mark Zuckerberg dit que les modérateurs de contenus sont “politiquement biaisés” tout en promettant un système similaire à celui de X. »
Le Brésil accuse Meta de servir les intérêts de Donald Trump, la France fait part de sa « vigilance »
Un responsable gouvernemental brésilien a accusé le groupe Meta de chercher à « servir les intérêts de Trump » en mettant fin à son programme de fact-checking aux États-Unis. « L’annonce faite aujourd’hui par Mark Zuckerberg (le patron de Meta) est un avant-goût de l’administration Trump », a déclaré Joao Brant, secrétaire chargé des politiques numériques auprès de la présidence brésilienne, dans une série de messages sur le réseau social X.
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Cette annonce « explicite l’alliance de Meta avec le gouvernement des États-Unis pour affronter l’Union européenne, le Brésil et d’autres pays qui cherchent à protéger les droits dans l’univers en ligne, et qui, selon lui, “promeuvent la censure” », a-t-il ajouté.
La lutte contre la désinformation est un sujet particulièrement sensible dans le plus grand pays d’Amérique latine, où X a été suspendu pendant 40 jours l’an dernier sur ordre de la Cour suprême brésilienne (STF), pour non-respect de décisions judiciaires.
La ministre française chargée du Numérique a indiqué mardi avoir reçu de la branche française du géant américain Meta l'assurance que la fin du fact-checking, annoncée par la maison mère, ne concernait que les États-Unis « pour le moment ». « J'ai échangé avec la direction de Meta France ce soir qui m'assure que cette fonctionnalité [le remplacement des vérifications professionnelles par des "notes de la communauté", NDLR] ne sera déployée qu'aux États-Unis pour le moment », a écrit la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, sur X.
« En Europe, le Digital Service Act [la réglementation européenne en vigueur, NDLR] sera respecté. Croyez en ma vigilance sur le sujet », a-t-elle ajouté.
L’annonce de Meta intervient alors que les républicains, ainsi que le propriétaire du réseau social concurrent X, Elon Musk, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de fact-checking, qu’ils assimilaient à de la censure. « Les récentes élections semblent être un point de bascule culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d’expression », a estimé le patron de Meta.
Dans le même temps, le groupe devrait revoir et « simplifier » ses règles concernant les contenus sur l’ensemble de ses plateformes et « mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l’immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants. »
L’annonce intervient alors que Mark Zuckerberg a multiplié les gestes en direction du président élu Donald Trump, notamment via un don d’un million de dollars pour le fonds finançant les cérémonies d’inauguration du mandat, prévues le 20 janvier. Le candidat républicain s’était montré particulièrement critique à l’encontre de Meta et de son patron ces dernières années, accusant l’entreprise de parti pris et de soutenir les discours progressistes.
Gestes d’apaisement
Mark Zuckerberg a dîné en novembre avec Donald Trump à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, dans un geste vu comme une volonté d’apaiser les relations avec le futur président américain. Autre geste à destination des conservateurs : Meta a désigné un fidèle de Donald Trump, Joel Kaplan, à la tête de ses affaires publiques, remplaçant l’ancien Premier ministre britannique adjoint, Nick Clegg, démissionnaire.
« Trop de contenus sans danger ont été censurés, trop de personnes ont été enfermées injustement dans “la prison de Facebook” », a déclaré Joel Kaplan dans un communiqué, insistant sur le fait que l’approche actuelle était allée « trop loin ».
Autre geste d’apaisement, la désignation du responsable de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), Dana White, également proche de Donald Trump, au conseil d’administration de Meta.
Parmi les évolutions à venir, Meta devrait déplacer ses équipes « confiance et sécurité » de la Californie, généralement plus progressiste, vers le Texas, État plus conservateur. « Cela nous aidera à renforcer la confiance nécessaire pour faire le travail en ayant moins d’inquiétude quant aux partis pris présents parmi nos équipes », a justifié Mark Zuckerberg.
L’influence « probable » de Donald Trump sur la décision de Meta
Un mouvement qui va également avec la volonté de revenir sur sa décision, en 2021, de réduire les contenus politiques sur ses plateformes. L’entreprise souhaite désormais adopter une approche plus personnalisée, donnant aux utilisateurs un plus grand contrôle sur la quantité de contenus politiques qu’ils souhaitent voir sur Facebook, Instagram ou Threads.
Meta et Facebook « ont fait beaucoup de progrès », a jugé le président élu républicain, interrogé sur cette annonce, avant de répondre « probablement » à un journaliste qui lui demandait s’il estimait que le patron de Meta Mark Zuckerberg avait agi ainsi en raison de menaces que Donald Trump avait émises dans le passé.
« C’est cool », a commenté Elon Musk sur son réseau social X. Sous son commentaire laconique, le patron multimilliardaire de Tesla et SpaceX, grand allié du président élu Donald Trump, publie la capture d’écran d’un article ainsi titré : « Facebook vire les fact-checkeurs dans une tentative de “restaurer” la liberté d’expression », et qui se poursuit par la phrase : « Mark Zuckerberg dit que les modérateurs de contenus sont “politiquement biaisés” tout en promettant un système similaire à celui de X. »
Le Brésil accuse Meta de servir les intérêts de Donald Trump, la France fait part de sa « vigilance »
Un responsable gouvernemental brésilien a accusé le groupe Meta de chercher à « servir les intérêts de Trump » en mettant fin à son programme de fact-checking aux États-Unis. « L’annonce faite aujourd’hui par Mark Zuckerberg (le patron de Meta) est un avant-goût de l’administration Trump », a déclaré Joao Brant, secrétaire chargé des politiques numériques auprès de la présidence brésilienne, dans une série de messages sur le réseau social X.
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Cette annonce « explicite l’alliance de Meta avec le gouvernement des États-Unis pour affronter l’Union européenne, le Brésil et d’autres pays qui cherchent à protéger les droits dans l’univers en ligne, et qui, selon lui, “promeuvent la censure” », a-t-il ajouté.
La lutte contre la désinformation est un sujet particulièrement sensible dans le plus grand pays d’Amérique latine, où X a été suspendu pendant 40 jours l’an dernier sur ordre de la Cour suprême brésilienne (STF), pour non-respect de décisions judiciaires.
La ministre française chargée du Numérique a indiqué mardi avoir reçu de la branche française du géant américain Meta l'assurance que la fin du fact-checking, annoncée par la maison mère, ne concernait que les États-Unis « pour le moment ». « J'ai échangé avec la direction de Meta France ce soir qui m'assure que cette fonctionnalité [le remplacement des vérifications professionnelles par des "notes de la communauté", NDLR] ne sera déployée qu'aux États-Unis pour le moment », a écrit la ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, sur X.
« En Europe, le Digital Service Act [la réglementation européenne en vigueur, NDLR] sera respecté. Croyez en ma vigilance sur le sujet », a-t-elle ajouté.