En visite à Saint-Louis dans le cadre de la massification de son parti Citoyens pour l’éthique et la transparence/Jarin sama reew, Moussa Touré a vertement critiqué le Plan Sénégal émergent (Pse) qu’il a qualifié d’une kyrielle de programmes à la queue-leu-leu sans vision. L’ancien président de la Commission de l’Uemoa, qui s’est livré à un véritable procès de la gouvernance du Président Macky Sall, a aussi, entre autres critiques, assimilé de servant à rien les institutions sénégalaises.
L’ancien ministre de l’Economie et des finances sous Abdou Diouf est d’avis que le pays est dans un cycle qu’un plan ne peut pas relever, s’il ne s’adosse pas sur une vision. «On chante et danse le Pse dans tous les domaines, dans les sports, la lutte, partout comme si c’était une potion magique alors que le Pse est un programme à la queue-leu-leu sans vision claire sorti des tiroirs des ministères et même parfois très vieux», a-t-il déclaré. Interrogé sur les chances de réussite de ce plan sur lequel le Président Macky Sall veut s’appuyer pour développer notre pays, le président de Cet/Jarin sama reew a soutenu que le Pse peut bien réussir, mais que le Pse qui réussit ne peut pas régler les problèmes du Sénégal, car dans sa formule actuelle, il est une kyrielle de programmes sans harmonie et sans articulation.
Moussa Touré pense en effet que le programme tant cher au chef de l’Etat et à ses partisans repose sur des fondamentaux qui font qu’il peut réussir, mais qu’il faut nécessairement de la cohérence notamment sur le taux de croissance qui n’atteint même pas celui fixé par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). «Lorsqu’à la fin de l’année le gouvernement s’est mis à se glorifier du taux de croissance de 6,8%, c’est vrai qu’il fallait s’en féliciter, mais il n’y a pas de gloire à cela, car notre pays est dans un environnement sous régional et l’Uemoa a fixé aux Etats un taux de croissance minimum de 7,7% que le Sénégal n’a pas atteint, car étant non seulement en deçà, mais avec des pays comme le Mali et surtout la Guinée-Bissau qui est dans une situation de mort latente», souligne-t-il.
Moussa Touré, qui a rappelé avoir mis ses camarades et lui en avant les institutions dans le cheminement qu’ils se sont imposés, a fait remarquer pour le déplorer le fait qu’en leur état actuel, les institutions de la République dans notre pays ont leurs limites, leurs insuffisances et leur caractère budgétivore qui font que finalement elles ne servent à rien. Sur la même lancée, il a vertement critiqué la décision du chef de l’Etat de mettre en place un Haut conseil des collectivités territoriales qui, selon lui, n’est rien d’autre qu’une façon subtile de ressusciter le défunt Sénat pour y recaser sa clientèle politique composée de ceux qui avaient été cooptés pour siéger au Sénat, des transhumants et de nouveaux membres de la mouvance présidentielle sortis de prison, blanchis et recyclés.
Au cours de cette visite de quatre jours à Saint-Louis, Moussa Touré a eu à échanger avec une bonne partie des autorités coutumières et religieuses de la ville et présider plusieurs réunions avec ses militants dans la commune et dans le département de Saint-Louis dans le cadre de la massification de son parti.
cndiongue@lequotidien.sn
L’ancien ministre de l’Economie et des finances sous Abdou Diouf est d’avis que le pays est dans un cycle qu’un plan ne peut pas relever, s’il ne s’adosse pas sur une vision. «On chante et danse le Pse dans tous les domaines, dans les sports, la lutte, partout comme si c’était une potion magique alors que le Pse est un programme à la queue-leu-leu sans vision claire sorti des tiroirs des ministères et même parfois très vieux», a-t-il déclaré. Interrogé sur les chances de réussite de ce plan sur lequel le Président Macky Sall veut s’appuyer pour développer notre pays, le président de Cet/Jarin sama reew a soutenu que le Pse peut bien réussir, mais que le Pse qui réussit ne peut pas régler les problèmes du Sénégal, car dans sa formule actuelle, il est une kyrielle de programmes sans harmonie et sans articulation.
Moussa Touré pense en effet que le programme tant cher au chef de l’Etat et à ses partisans repose sur des fondamentaux qui font qu’il peut réussir, mais qu’il faut nécessairement de la cohérence notamment sur le taux de croissance qui n’atteint même pas celui fixé par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). «Lorsqu’à la fin de l’année le gouvernement s’est mis à se glorifier du taux de croissance de 6,8%, c’est vrai qu’il fallait s’en féliciter, mais il n’y a pas de gloire à cela, car notre pays est dans un environnement sous régional et l’Uemoa a fixé aux Etats un taux de croissance minimum de 7,7% que le Sénégal n’a pas atteint, car étant non seulement en deçà, mais avec des pays comme le Mali et surtout la Guinée-Bissau qui est dans une situation de mort latente», souligne-t-il.
Moussa Touré, qui a rappelé avoir mis ses camarades et lui en avant les institutions dans le cheminement qu’ils se sont imposés, a fait remarquer pour le déplorer le fait qu’en leur état actuel, les institutions de la République dans notre pays ont leurs limites, leurs insuffisances et leur caractère budgétivore qui font que finalement elles ne servent à rien. Sur la même lancée, il a vertement critiqué la décision du chef de l’Etat de mettre en place un Haut conseil des collectivités territoriales qui, selon lui, n’est rien d’autre qu’une façon subtile de ressusciter le défunt Sénat pour y recaser sa clientèle politique composée de ceux qui avaient été cooptés pour siéger au Sénat, des transhumants et de nouveaux membres de la mouvance présidentielle sortis de prison, blanchis et recyclés.
Au cours de cette visite de quatre jours à Saint-Louis, Moussa Touré a eu à échanger avec une bonne partie des autorités coutumières et religieuses de la ville et présider plusieurs réunions avec ses militants dans la commune et dans le département de Saint-Louis dans le cadre de la massification de son parti.
cndiongue@lequotidien.sn