Plus de 3 mois se sont écoulés depuis l'éclatement du scandale de la pouponnière "Keur Yeurmandé" en décembre 2023. Cette affaire refait surface avec une demande formulée par la fondatrice de cet établissement Ndella Madior Diouf qui, selon une source, a saisi le juge d'instruction pour obtenir une liberté provisoire.
Après 3 mois en prison, Ndella Madior Diouf a déposé une demande de liberté provisoire. La balle est désormais dans le camp du magistrat instructeur. Il reste à voir s'il accordera la liberté provisoire à la directrice de la radio Saphir Fm. Étant donné qu'il y a des délais à respecter dans une procédure de demande de liberté provisoire, le juge d'instruction a moins d'une semaine pour statuer sur la demande de Ndella Madior Diouf.
Dans cette affaire, il faut rappeler que Ndella Madior Diouf a été cueillie par la Brigade de protection de la Sûreté urbaine, parce que tout simplement des vidéos filmées dans sa pouponnière, montrant des enfants victimes de maltraitance, circulaient sur les réseaux sociaux.
Il s'y ajoute qu'une nourrice qui a démissionné de Keur Yeurmandé a fait de graves révélations sur les difficiles conditions de vie des enfants qui y sont logés. Certaines nounous qui ont été interrogées ont révélé que les biberons étaient préparés avec de l'eau de robinet et parfois mélangés à du sel. Elles confiaient aussi que des femmes enceintes accouchaient à la pouponnière "Keur Yeurmandé ou celle de Fimela", puis abandonnaient leurs bébés, car cela était la condition pour leur permettre d'accoucher sur place.
L'affaire de la pouponnière de Keur Yeurmandé avait aussi révélé des morts concernant certains bébés. Au total, 6 décès ont été enregistrés. Ces victimes ont, selon l'enquête, perdu la vie dans les structures sanitaires suivantes : Dalal Jamm, Albert Royer, Samu Municipal et la Clinique de l’Amitié. Ndella Madior Diouf, d'après toujours l'enquête, délivrait et contresignait des certificats de décès et des enterrements par le biais de sa structure Sos Santé, tandis que l'animateur de la Radio Saphir Fm était chargé d'enterrer les bébés décédés à la pouponnière.
Par ailleurs, il y avait 48 autres bébés qui ont été trouvés sur place et évacués dans des structures de santé de la place pour une prise en charge. Inculpée pour homicide involontaire, complicité dudit chef, traite de personnes, exercice illégal de la profession de médecine, privation d'aliment ou de soins à des enfants ayant entraîné la mort, obtention illicite de certificats aux fins d'inhumation, la mise en danger de la vie d’autrui, la non-assistance à personne en danger et exploitation d’une pouponnière sans autorisation, Ndella Madior Diouf a été placée sous mandat de dépôt en fin décembre 2023. Son assistant Cheikh Tidiane Ndiaye, le gardien des lieux Djiby Sow et El Hadji Sène, animateur à Saphir Fm, qui ont admis avoir enterré clandestinement deux bébés décédés dans la pouponnière, ont été aussi inculpés puis placé sous contrôle judiciaire.
Baye Modou Sarr
LES ECHOS
Après 3 mois en prison, Ndella Madior Diouf a déposé une demande de liberté provisoire. La balle est désormais dans le camp du magistrat instructeur. Il reste à voir s'il accordera la liberté provisoire à la directrice de la radio Saphir Fm. Étant donné qu'il y a des délais à respecter dans une procédure de demande de liberté provisoire, le juge d'instruction a moins d'une semaine pour statuer sur la demande de Ndella Madior Diouf.
Dans cette affaire, il faut rappeler que Ndella Madior Diouf a été cueillie par la Brigade de protection de la Sûreté urbaine, parce que tout simplement des vidéos filmées dans sa pouponnière, montrant des enfants victimes de maltraitance, circulaient sur les réseaux sociaux.
Il s'y ajoute qu'une nourrice qui a démissionné de Keur Yeurmandé a fait de graves révélations sur les difficiles conditions de vie des enfants qui y sont logés. Certaines nounous qui ont été interrogées ont révélé que les biberons étaient préparés avec de l'eau de robinet et parfois mélangés à du sel. Elles confiaient aussi que des femmes enceintes accouchaient à la pouponnière "Keur Yeurmandé ou celle de Fimela", puis abandonnaient leurs bébés, car cela était la condition pour leur permettre d'accoucher sur place.
L'affaire de la pouponnière de Keur Yeurmandé avait aussi révélé des morts concernant certains bébés. Au total, 6 décès ont été enregistrés. Ces victimes ont, selon l'enquête, perdu la vie dans les structures sanitaires suivantes : Dalal Jamm, Albert Royer, Samu Municipal et la Clinique de l’Amitié. Ndella Madior Diouf, d'après toujours l'enquête, délivrait et contresignait des certificats de décès et des enterrements par le biais de sa structure Sos Santé, tandis que l'animateur de la Radio Saphir Fm était chargé d'enterrer les bébés décédés à la pouponnière.
Par ailleurs, il y avait 48 autres bébés qui ont été trouvés sur place et évacués dans des structures de santé de la place pour une prise en charge. Inculpée pour homicide involontaire, complicité dudit chef, traite de personnes, exercice illégal de la profession de médecine, privation d'aliment ou de soins à des enfants ayant entraîné la mort, obtention illicite de certificats aux fins d'inhumation, la mise en danger de la vie d’autrui, la non-assistance à personne en danger et exploitation d’une pouponnière sans autorisation, Ndella Madior Diouf a été placée sous mandat de dépôt en fin décembre 2023. Son assistant Cheikh Tidiane Ndiaye, le gardien des lieux Djiby Sow et El Hadji Sène, animateur à Saphir Fm, qui ont admis avoir enterré clandestinement deux bébés décédés dans la pouponnière, ont été aussi inculpés puis placé sous contrôle judiciaire.
Baye Modou Sarr
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