Le Chef de l’Etat a présidé, lundi dernier, la première Conférence des Administrateurs et Managers Publics (CAMP). Dans son évaluation de l’Administration sénégalaise, il a déclaré en gros qu’après neuf mois aux commandes, le bilan fait tousser :
1. D’abord, un État fauché comme les blés, avec des finances qui font grise mine et des marges de manœuvre aussi vastes qu’une boîte de sardines.
2. Ensuite, une Administration républicaine, certes, mais qui tourne encore sous Windows 95, alors qu’on parle d’intelligence artificielle et de révolution numérique à chaque coin de rue.
3. Puis, un secteur parapublic gonflé comme un ballon de baudruche, qui coûte un bras tout en doublonnant les services centraux, avec des dividendes qui se font désirer comme des vacances en première classe.
4. Enfin. Des services publics aussi simples qu’un casse-tête chinois, avec des coûts qui grimpent plus vite qu’un chat sur un rideau, et une image de l’État qui prend la poussière.
Bref, il faut un bon coup de balai pour dépoussiérer tout ça, moderniser, rapprocher l’administration des citoyens et la rendre plus efficace. C’est justement tout l’enjeu de cette Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) : causer stratégie, solutions, et surtout éviter la panne sèche.
Quand un chef d’État annonce qu’il n’y a « aucune marge de manœuvre » pour sortir son pays d’une crise, on pourrait se demander s’il ne manque pas aussi de marge pour prendre une bouffée d’air. Est-ce un cri d’alerte sincère, une manière d’éviter le stress des attentes, ou simplement l’aveu qu’il aurait peut-être mieux fait de rester aux Impôts et Domaines ? Explorons cette déclaration avec un brin d’humour.
Quand on parle de « contraintes systémiques », cela sonne un peu comme une excuse que l’on sort à l’école pour ne pas avoir fait ses devoirs. « Ce n’est pas moi, c’est la crise énergétique, la dette et le pays pillé par nos devanciers », semble-t-on entendre. Certes, les chefs d’État, surtout dans les pays en développement, jonglent souvent avec des problèmes qui semblent taillés pour un super-héros… mais sans le costume.
Reste que dire pudiquement « je ne peux rien faire » ressemble à une stratégie curieuse. S’agit-il de transparence pour préparer la population à de futurs sacrifices ? Ou simplement d’un moyen de baisser les attentes, parce qu’après tout, à quoi bon décevoir si tout le monde est déjà déprimé ?
Évidemment, une telle déclaration ouvre la voie à des critiques. Et si le véritable problème était une incompétence bien dissimulée ? Certains diront qu’un bon leader trouverait toujours une solution, même si elle implique de transformer des citrons en limonade. Mais quand on ne voit que des citrons, le casse-tête est qu’il faut choisir entre ceux qui ont des pépins et ceux qui n’en n’ont pas.
Pourtant, il faut bien admettre que tout ne peut pas être imputé à une seule personne. Quand un pays traîne un boulet depuis plusieurs décennies, le dirigeant actuel ressemble davantage à quelqu’un qui tente de réparer un avion en plein vol. Mais bon, si on a promis des réformes miracles et que l’on finit par lancer un SOS, il faut s’attendre à des critiques
Si le chef d’État évoque une absence de marge de manœuvre, il y a peut-être une logique derrière. C’est un peu comme quand on dit à ses amis qu’on est fauché juste avant qu’ils ne demandent qu’on paye la prochaine tournée. En mettant en avant les contraintes extérieures, il déplace l’attention : ce n’est pas lui, ce sont les gens d’avant.
Mais attention, cette stratégie peut avoir un effet boomerang. Si la population sent que tout est de la faute des autres, elle pourrait finir par se demander pourquoi elle écoute encore quelqu’un qui n’a visiblement pas les commandes.
Les citoyens, eux, oscillent entre l’espoir d’une solution et une envie grandissante d’éclater de rire devant l’absurdité de certaines situations. Entendre qu’il n’y a pas de marge de manœuvre peut sembler honnête, mais cela risque aussi de ressembler à un abandon. Pourtant, l’art du leadership consiste justement à trouver un moyen de transformer une impasse en opportunité. Un peu comme ces gens qui, coincés dans un ascenseur, finissent par inventer un jeu pour passer le temps.
Quand un chef d’État affirme qu’il n’y a pas de marge de manœuvre, cela peut être le reflet d’un contexte véritablement difficile, ou une manière astucieuse de réduire les attentes. Mais pour beaucoup de citoyens, cela reste une pirouette rhétorique qui pourrait bien résumer toute la situation : « On est dans le même bateau, mais moi, je ne rame pas. » Au final, la véritable question reste : qui prendra les rames et, surtout, où est-ce qu’on va ?
1. D’abord, un État fauché comme les blés, avec des finances qui font grise mine et des marges de manœuvre aussi vastes qu’une boîte de sardines.
2. Ensuite, une Administration républicaine, certes, mais qui tourne encore sous Windows 95, alors qu’on parle d’intelligence artificielle et de révolution numérique à chaque coin de rue.
3. Puis, un secteur parapublic gonflé comme un ballon de baudruche, qui coûte un bras tout en doublonnant les services centraux, avec des dividendes qui se font désirer comme des vacances en première classe.
4. Enfin. Des services publics aussi simples qu’un casse-tête chinois, avec des coûts qui grimpent plus vite qu’un chat sur un rideau, et une image de l’État qui prend la poussière.
Bref, il faut un bon coup de balai pour dépoussiérer tout ça, moderniser, rapprocher l’administration des citoyens et la rendre plus efficace. C’est justement tout l’enjeu de cette Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) : causer stratégie, solutions, et surtout éviter la panne sèche.
Quand un chef d’État annonce qu’il n’y a « aucune marge de manœuvre » pour sortir son pays d’une crise, on pourrait se demander s’il ne manque pas aussi de marge pour prendre une bouffée d’air. Est-ce un cri d’alerte sincère, une manière d’éviter le stress des attentes, ou simplement l’aveu qu’il aurait peut-être mieux fait de rester aux Impôts et Domaines ? Explorons cette déclaration avec un brin d’humour.
Quand on parle de « contraintes systémiques », cela sonne un peu comme une excuse que l’on sort à l’école pour ne pas avoir fait ses devoirs. « Ce n’est pas moi, c’est la crise énergétique, la dette et le pays pillé par nos devanciers », semble-t-on entendre. Certes, les chefs d’État, surtout dans les pays en développement, jonglent souvent avec des problèmes qui semblent taillés pour un super-héros… mais sans le costume.
Reste que dire pudiquement « je ne peux rien faire » ressemble à une stratégie curieuse. S’agit-il de transparence pour préparer la population à de futurs sacrifices ? Ou simplement d’un moyen de baisser les attentes, parce qu’après tout, à quoi bon décevoir si tout le monde est déjà déprimé ?
Évidemment, une telle déclaration ouvre la voie à des critiques. Et si le véritable problème était une incompétence bien dissimulée ? Certains diront qu’un bon leader trouverait toujours une solution, même si elle implique de transformer des citrons en limonade. Mais quand on ne voit que des citrons, le casse-tête est qu’il faut choisir entre ceux qui ont des pépins et ceux qui n’en n’ont pas.
Pourtant, il faut bien admettre que tout ne peut pas être imputé à une seule personne. Quand un pays traîne un boulet depuis plusieurs décennies, le dirigeant actuel ressemble davantage à quelqu’un qui tente de réparer un avion en plein vol. Mais bon, si on a promis des réformes miracles et que l’on finit par lancer un SOS, il faut s’attendre à des critiques
Si le chef d’État évoque une absence de marge de manœuvre, il y a peut-être une logique derrière. C’est un peu comme quand on dit à ses amis qu’on est fauché juste avant qu’ils ne demandent qu’on paye la prochaine tournée. En mettant en avant les contraintes extérieures, il déplace l’attention : ce n’est pas lui, ce sont les gens d’avant.
Mais attention, cette stratégie peut avoir un effet boomerang. Si la population sent que tout est de la faute des autres, elle pourrait finir par se demander pourquoi elle écoute encore quelqu’un qui n’a visiblement pas les commandes.
Les citoyens, eux, oscillent entre l’espoir d’une solution et une envie grandissante d’éclater de rire devant l’absurdité de certaines situations. Entendre qu’il n’y a pas de marge de manœuvre peut sembler honnête, mais cela risque aussi de ressembler à un abandon. Pourtant, l’art du leadership consiste justement à trouver un moyen de transformer une impasse en opportunité. Un peu comme ces gens qui, coincés dans un ascenseur, finissent par inventer un jeu pour passer le temps.
Quand un chef d’État affirme qu’il n’y a pas de marge de manœuvre, cela peut être le reflet d’un contexte véritablement difficile, ou une manière astucieuse de réduire les attentes. Mais pour beaucoup de citoyens, cela reste une pirouette rhétorique qui pourrait bien résumer toute la situation : « On est dans le même bateau, mais moi, je ne rame pas. » Au final, la véritable question reste : qui prendra les rames et, surtout, où est-ce qu’on va ?