Le responsable Apériste du département de Kolda, Sanoussy Diakité, par ailleurs, Directeur général de l’Office National de Formation Professionnelle (ONFP) a mis fin, hier, à la polémique sur les conditions de libération de Karim Wade. Pour lui, le président de la République n’a pas les prérogatives d’amnistier Karim Wade comme l’exige la direction du Parti démocratique sénégalais (Pds).
« Est-ce dans les prérogatives du président de la République l’amnistie fait partie ? Non. Le chef de l’État n’a pas une prérogative d’amnistier, il a plutôt une prérogative de gracier. On n’en qu’à exiger de lui ce qui est de ses attributions. L’amnistie, ça se règle au niveau de l’Assemblée nationale qui doit voter une proposition de loi ou un projet de loi pour amnistier une personne », tranche net Sanoussy Diakité, au cours d’une conférence de presse. Par contre, il insiste sur le fait que la seule voie qui lui (Macky Sall) semble normale, reste la grâce présidentielle. « Le président de la République a les prérogatives de gracier tous les citoyens sénégalais condamnés. Ce n’est pas de la politique politicienne mais c’est bien écrit noir sur blanc dans les textes et dans l’arsenal juridique de notre pays. Parce que depuis le début, il a refusé d’intervenir en disant que c’est une affaire de justice et il avait respecté sa parole », martèle Sanoussy Diakité devant les journalistes. Et d’ajouter que Karim Wade, « c’est un citoyen sénégalais, qui a été reconnu coupable par la justice. Karim a purgé la moitié de sa peine, je ne trouve pas de délit pour sa libération. Il a le droit de bénéficier d’une grâce présidentielle après avoir purgé la moitié de sa peine », clame-t-il.
Sur un autre registre, Sanoussy Diakité, par ailleurs, Directeur général de l’Office National de Formation Professionnelle (ONFP) interrogé sur le manque de formation des jeunes sénégalais malgré les efforts déployé par l’État du Sénégal, dira que « l’ONP le fait, chaque année, pour 6.000 à 10.000 personnes par an. Et les formations que nous avons réalisées ont généré de l’emploi. Donc, le problème est niveau des moyens pas au niveau du processus ». Pour ce qui est de la crise scolaire, il est d’avis que les grèves doivent finir et invite les acteurs à avoir confiance au Gouvernement.
Ibrahima Khalil DIÉMÉ