L'ancien président gambien Yahya Jammeh, en exil en Guinée équatoriale depuis 2017, aurait exprimé dans un message audio son intention de reprendre la tête de son parti et de revenir au pays. Ce message, largement diffusé sur les réseaux sociaux, a suscité de nombreuses réactions. Cependant, Cheikhna Gassama, homme d'affaires et proche observateur de l'ex-président, met en doute l’authenticité de cet enregistrement.
Dans un entretien, M. Gassama a remis en question la crédibilité de cet enregistrement sonore attribué à Yahya Jammeh, affirmant qu’il s’agit d’une manipulation. « Je connais Yahya Jammeh, il ne parle pas comme ça. Il sait très bien que les pays entourant la Gambie, membres de la CEDEAO et d'autres organisations internationales, militent pour son arrestation et son extradition devant les tribunaux. Donc, il ne peut pas faire un audio pour annoncer son retour », a-t-il déclaré.
Il a également ajouté : « Jammeh est un militaire. S'il décide de revenir en Gambie, il le fera sans faire de déclaration publique. En outre, il n'utilise pas un langage ordurier. C'est un homme d'État qui connaît les réalités et les règlements. »
Une tentative de manipulation politique ?
Pour Cheikhna Gassama, leader Politique en Casamance cet audio semble avoir été conçu pour nuire à l'image de Yahya Jammeh et semer la confusion en Gambie. « À mon avis, ceux qui ont fabriqué cet audio cherchent à monter les Gambiens contre Jammeh ou à faire croire aux organisations internationales que la Gambie est toujours sous menace de déstabilisation », a-t-il analysé.
Malgré son exil, Yahya Jammeh reste une figure influente en Gambie. Dirigeant le pays d'une main de fer de 1994 à 2017, il a été contraint de céder le pouvoir à Adama Barrow après sa défaite à l’élection présidentielle de 2016. Depuis, il vit en Guinée équatoriale, mais continue de jouer un rôle dans les débats politiques à travers son parti et ses partisans.
En décembre dernier, la CEDEAO a soutenu la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes commis sous le régime de Yahya Jammeh. Ce dernier pourrait être le principal accusé devant cette juridiction.
Par ailleurs, le gouvernement gambien s’est engagé, en 2022, à poursuivre 70 personnes impliquées dans les atrocités du régime, conformément aux recommandations d’une commission d’enquête.
Alors que les spéculations autour de l’audio continuent de diviser, les déclarations de Cheikhouna Gassama invitent à la prudence face à ce qu’il qualifie de tentative de manipulation de l’opinion publique. Quant à Yahya Jammeh, son éventuel retour en Gambie reste un sujet hautement sensible, dans un pays encore marqué par les blessures de son régime autoritaire.
Dans un entretien, M. Gassama a remis en question la crédibilité de cet enregistrement sonore attribué à Yahya Jammeh, affirmant qu’il s’agit d’une manipulation. « Je connais Yahya Jammeh, il ne parle pas comme ça. Il sait très bien que les pays entourant la Gambie, membres de la CEDEAO et d'autres organisations internationales, militent pour son arrestation et son extradition devant les tribunaux. Donc, il ne peut pas faire un audio pour annoncer son retour », a-t-il déclaré.
Il a également ajouté : « Jammeh est un militaire. S'il décide de revenir en Gambie, il le fera sans faire de déclaration publique. En outre, il n'utilise pas un langage ordurier. C'est un homme d'État qui connaît les réalités et les règlements. »
Une tentative de manipulation politique ?
Pour Cheikhna Gassama, leader Politique en Casamance cet audio semble avoir été conçu pour nuire à l'image de Yahya Jammeh et semer la confusion en Gambie. « À mon avis, ceux qui ont fabriqué cet audio cherchent à monter les Gambiens contre Jammeh ou à faire croire aux organisations internationales que la Gambie est toujours sous menace de déstabilisation », a-t-il analysé.
Malgré son exil, Yahya Jammeh reste une figure influente en Gambie. Dirigeant le pays d'une main de fer de 1994 à 2017, il a été contraint de céder le pouvoir à Adama Barrow après sa défaite à l’élection présidentielle de 2016. Depuis, il vit en Guinée équatoriale, mais continue de jouer un rôle dans les débats politiques à travers son parti et ses partisans.
En décembre dernier, la CEDEAO a soutenu la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes commis sous le régime de Yahya Jammeh. Ce dernier pourrait être le principal accusé devant cette juridiction.
Par ailleurs, le gouvernement gambien s’est engagé, en 2022, à poursuivre 70 personnes impliquées dans les atrocités du régime, conformément aux recommandations d’une commission d’enquête.
Alors que les spéculations autour de l’audio continuent de diviser, les déclarations de Cheikhouna Gassama invitent à la prudence face à ce qu’il qualifie de tentative de manipulation de l’opinion publique. Quant à Yahya Jammeh, son éventuel retour en Gambie reste un sujet hautement sensible, dans un pays encore marqué par les blessures de son régime autoritaire.