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Alioune Ndao : « Ceux qui disent que ce sont les FDS qui sont visées ont tout faux »

Mercredi 2 Avril 2025

Lors des débats à l’Assemblée nationale ce mercredi 2 avril, le député et ancien procureur près la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI), Alioune NDAO, a exprimé de profondes réserves sur la loi d’amnistie de 2024. Selon lui, ce texte, conçu sous le régime de Macky SALL, serait « bourré de pièges » et viserait principalement à protéger l’ancien président et ses proches contre d’éventuelles poursuites judiciaires.


Alioune NDAO n’a pas mâché ses mots en dénonçant les véritables intentions derrière cette loi. « Il savait qu’on aurait ce genre de polémique si on décidait de modifier sa loi », a-t-il affirmé, mettant en avant les ambiguïtés qui entourent son application. Pour lui, l’amnistie telle qu’adoptée sous l’ancien régime englobe trop largement les faits criminels et correctionnels, ce qui rendrait impossible toute recherche de vérité et de justice pour les victimes des violences passées.

Face à ces lacunes, le député a salué l’initiative de son collègue Amadou Ba, qui a soumis une proposition de loi interprétative afin de mieux définir le champ d’application de l’amnistie. « Il a eu le courage de proposer cette loi pour éviter toute confusion et garantir que seules certaines infractions soient concernées », a-t-il ajouté.


Dans son intervention, Alioune NDAO a également répondu aux critiques selon lesquelles la nouvelle loi viserait les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Selon lui, cette interprétation est erronée : « Ceux qui disent que ce sont les FDS qui sont visées ont tout faux. Ce sont les commanditaires qui sont visés en premier lieu », a-t-il martelé.

Il n’a d’ailleurs pas hésité à nommer les personnes qu’il considère comme responsables des événements tragiques survenus entre 2021 et 2024. « Commençons par le président de la République [Macky SALL], le ministre de l’Intérieur [son ancien substitut Antoine DIOME], le ministre des Forces armées [Sidiki Kaba]… Tous ceux qui ont donné des instructions pour tirer sur les populations », a-t-il déclaré, désignant clairement l’ancien régime comme principal instigateur des répressions violentes.

Ces déclarations ont suscité de vives réactions au sein de l’hémicycle, alors que l’Assemblée nationale poursuit l’examen de la proposition de loi interprétative. Ce texte pourrait, s’il est adopté, redéfinir les contours de l’amnistie et potentiellement rouvrir des dossiers sensibles liés aux violences politiques de ces dernières années.

Loin d’être un simple exercice législatif, le débat sur cette loi cristallise les tensions entre l’actuel pouvoir et les partisans de l’ancien régime, avec en toile de fond la question essentielle de la justice et de la responsabilité des crimes commis sous Macky SALL.

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