Pendant la période de la colonisation, plusieurs localités du Sénégal étaient occupées par l’armée française. Parmi elles, l’île de Carabane. Malgré son histoire et sa célébrité, Carabane, première capitale administrative de la Casamance avant Sédhiou et Ziguinchor, risque de disparaître de la carte géographique du Sénégal si rien n’est fait. Et pour cause, l’avancée terrible de la mer. Très inquiètes, les populations interpellent l’Etat.
A l’entrée juste de ce petit village, en provenance d’Elinkine, nous apercevons, même de loin, un vieux bâtiment construit vers le 18ème siècle. Il servait de prison pour les colons. C’était la seule prison implantée dans toute la Casamance. D’après Alioune Sarr, habitant de la localité, « les jeunes délinquants de toute l’Afrique de l’Ouest y étaient admis pour purger leur peine de prison. » « Et la position géographique de Carabane a fait que les colons ne perdaient pas beaucoup de temps à surveiller les prisonniers. Tout prisonnier qui tentait de s’évader risquait sa vie dans la mer », raconte M. Sarr.
Le Capitaine de l’armée marine française Aristide Protet enterré en position debout à Carabane
Pendant cette période de colonisation, la France avait, à Carabane, une unité de son armée marine, sous le commandement du Capitaine Aristide Protet. Ce dernier a été tué alors qu’il dirigeait une attaque contre le village de Hilol. Nous étions dans les années 1800. « Le capitaine Protet a été atteint par une flèche empoisonnée, venant du fils du roi Boussoumboula de Hilol. C’était le 9 Mars 1861. Ce jour-là, les populations ont riposté à l’attaque française. Protet rendra l’âme 24 heures plus tard, c’est-à-dire le 10 Mars 1861 », nous rapporte notre interlocuteur. Le capitaine Protet sera, sur sa propre demande, inhumé en position debout à Carabane, embaumé avec son chien et sa flèche, faisant face à son ennemi. « Durant les derniers moments de sa vie, il a signifié à ses hommes son vœu de toujours faire face à son ennemi, même en étant mort. A partir d’une lucarne, on pouvait voir qu’il faisait face aux îles Karones », explique M. Sarr.
Carabane : Des siècles après la colonisation
Plusieurs siècles sont passés, Carabane garde encore le même visage. Malgré sa célébrité. La localité manque presque de tout : pas d’eau potable, ni d’électricité, encore moins d’infrastructures sociales de base. « Nous sommes oubliés par l’Etat, nous ne pouvons pas comprendre. Avec tout ce que cette localité représente pour le Sénégal en termes d’histoire, Carabane ne bénéficie de rien venant de l’Etat. Même pas une eau potable ou un fil électrique dans notre village. C’est triste », s’est indigné Alioune Sarr.
Interpellé sur ce point, le maire de Djimbéring apporte des assurances. Selon Tombon Guèye, le problème de l’électricité à Carabane sera bientôt un vieux souvenir. « C’est vrai, Carabane, comme toute la majeure partie des villages de la commune de Djimbéring, manque de tout. Mais nous sommes venus rassurer les populations sur la question de l’électricité. D’ici peu, Carabane sera servie en électricité. Au moment où je vous parle, les poteaux sont entreposés à Djimbéring. Nous attendons juste l’arrêt de l’hivernage pour démarrer les installations », rassure Tombon Guèye.
Carabane sous la menace de la mer, l’île risque de disparaître si rien n’est fait
Malgré toute sa célébrité, Carabane risque de disparaître de la carte géographique du Sénégal si rien n’est fait. La localité est, depuis quelques années, fortement menacée par l’érosion côtière. « Nous sommes très inquiets sur l’avenir de notre village. Depuis quelques années, nous constatons l’avancée terrible de la mer. Plusieurs endroits de la localité sont avalés par la mer, comme notre ancien terrain de football. Donc, vous comprenez notre inquiétude », se lamente M. Sarr.
La menace est présente. Même les lieux de culte du village ne sont pas épargnés, d’où l’inquiétude des populations. « Bientôt, la mer arrivera à la mosquée, à la cathédrale. Si on réfectionne la cathédrale et que la mer l’avale, ce serait vraiment dommage », révèle Patrick Chevalier.
Pourtant, des solutions existent pour sortir Carabane de cette situation. Selon le professeur Patrick Chevalier, il suffit juste d’une dépense raisonnable pour tranquilliser la zone. Ainsi, les autorités de l’Etat central sont interpellées afin d’aider cette île à faire face à l’avancée de la mer qui constitue une vrai menace pour les populations.
Abdourahmane DIALLOCARABANE- Une île historique de la Casamance sous la menace de la mer
Pendant la période de la colonisation, plusieurs localités du Sénégal étaient occupées par l’armée française. Parmi elles, l’île de Carabane. Malgré son histoire et sa célébrité, Carabane, première capitale administrative de la Casamance avant Sédhiou et Ziguinchor, risque de disparaître de la carte géographique du Sénégal si rien n’est fait. Et pour cause, l’avancée terrible de la mer. Très inquiètes, les populations interpellent l’Etat.
A l’entrée juste de ce petit village, en provenance d’Elinkine, nous apercevons, même de loin, un vieux bâtiment construit vers le 18ème siècle. Il servait de prison pour les colons. C’était la seule prison implantée dans toute la Casamance. D’après Alioune Sarr, habitant de la localité, « les jeunes délinquants de toute l’Afrique de l’Ouest y étaient admis pour purger leur peine de prison. » « Et la position géographique de Carabane a fait que les colons ne perdaient pas beaucoup de temps à surveiller les prisonniers. Tout prisonnier qui tentait de s’évader risquait sa vie dans la mer », raconte M. Sarr.
Le Capitaine de l’armée marine française Aristide Protet enterré en position debout à Carabane
Pendant cette période de colonisation, la France avait, à Carabane, une unité de son armée marine, sous le commandement du Capitaine Aristide Protet. Ce dernier a été tué alors qu’il dirigeait une attaque contre le village de Hilol. Nous étions dans les années 1800. « Le capitaine Protet a été atteint par une flèche empoisonnée, venant du fils du roi Boussoumboula de Hilol. C’était le 9 Mars 1861. Ce jour-là, les populations ont riposté à l’attaque française. Protet rendra l’âme 24 heures plus tard, c’est-à-dire le 10 Mars 1861 », nous rapporte notre interlocuteur. Le capitaine Protet sera, sur sa propre demande, inhumé en position debout à Carabane, embaumé avec son chien et sa flèche, faisant face à son ennemi. « Durant les derniers moments de sa vie, il a signifié à ses hommes son vœu de toujours faire face à son ennemi, même en étant mort. A partir d’une lucarne, on pouvait voir qu’il faisait face aux îles Karones », explique M. Sarr.
Carabane : Des siècles après la colonisation
Plusieurs siècles sont passés, Carabane garde encore le même visage. Malgré sa célébrité. La localité manque presque de tout : pas d’eau potable, ni d’électricité, encore moins d’infrastructures sociales de base. « Nous sommes oubliés par l’Etat, nous ne pouvons pas comprendre. Avec tout ce que cette localité représente pour le Sénégal en termes d’histoire, Carabane ne bénéficie de rien venant de l’Etat. Même pas une eau potable ou un fil électrique dans notre village. C’est triste », s’est indigné Alioune Sarr.
Interpellé sur ce point, le maire de Djimbéring apporte des assurances. Selon Tombon Guèye, le problème de l’électricité à Carabane sera bientôt un vieux souvenir. « C’est vrai, Carabane, comme toute la majeure partie des villages de la commune de Djimbéring, manque de tout. Mais nous sommes venus rassurer les populations sur la question de l’électricité. D’ici peu, Carabane sera servie en électricité. Au moment où je vous parle, les poteaux sont entreposés à Djimbéring. Nous attendons juste l’arrêt de l’hivernage pour démarrer les installations », rassure Tombon Guèye.
Carabane sous la menace de la mer, l’île risque de disparaître si rien n’est fait
Malgré toute sa célébrité, Carabane risque de disparaître de la carte géographique du Sénégal si rien n’est fait. La localité est, depuis quelques années, fortement menacée par l’érosion côtière. « Nous sommes très inquiets sur l’avenir de notre village. Depuis quelques années, nous constatons l’avancée terrible de la mer. Plusieurs endroits de la localité sont avalés par la mer, comme notre ancien terrain de football. Donc, vous comprenez notre inquiétude », se lamente M. Sarr.
La menace est présente. Même les lieux de culte du village ne sont pas épargnés, d’où l’inquiétude des populations. « Bientôt, la mer arrivera à la mosquée, à la cathédrale. Si on réfectionne la cathédrale et que la mer l’avale, ce serait vraiment dommage », révèle Patrick Chevalier.
Pourtant, des solutions existent pour sortir Carabane de cette situation. Selon le professeur Patrick Chevalier, il suffit juste d’une dépense raisonnable pour tranquilliser la zone. Ainsi, les autorités de l’Etat central sont interpellées afin d’aider cette île à faire face à l’avancée de la mer qui constitue une vrai menace pour les populations.
Abdourahmane DIALLOCARABANE- Une île historique de la Casamance sous la menace de la mer
Pendant la période de la colonisation, plusieurs localités du Sénégal étaient occupées par l’armée française. Parmi elles, l’île de Carabane. Malgré son histoire et sa célébrité, Carabane, première capitale administrative de la Casamance avant Sédhiou et Ziguinchor, risque de disparaître de la carte géographique du Sénégal si rien n’est fait. Et pour cause, l’avancée terrible de la mer. Très inquiètes, les populations interpellent l’Etat.
A l’entrée juste de ce petit village, en provenance d’Elinkine, nous apercevons, même de loin, un vieux bâtiment construit vers le 18ème siècle. Il servait de prison pour les colons. C’était la seule prison implantée dans toute la Casamance. D’après Alioune Sarr, habitant de la localité, « les jeunes délinquants de toute l’Afrique de l’Ouest y étaient admis pour purger leur peine de prison. » « Et la position géographique de Carabane a fait que les colons ne perdaient pas beaucoup de temps à surveiller les prisonniers. Tout prisonnier qui tentait de s’évader risquait sa vie dans la mer », raconte M. Sarr.
Le Capitaine de l’armée marine française Aristide Protet enterré en position debout à Carabane
Pendant cette période de colonisation, la France avait, à Carabane, une unité de son armée marine, sous le commandement du Capitaine Aristide Protet. Ce dernier a été tué alors qu’il dirigeait une attaque contre le village de Hilol. Nous étions dans les années 1800. « Le capitaine Protet a été atteint par une flèche empoisonnée, venant du fils du roi Boussoumboula de Hilol. C’était le 9 Mars 1861. Ce jour-là, les populations ont riposté à l’attaque française. Protet rendra l’âme 24 heures plus tard, c’est-à-dire le 10 Mars 1861 », nous rapporte notre interlocuteur. Le capitaine Protet sera, sur sa propre demande, inhumé en position debout à Carabane, embaumé avec son chien et sa flèche, faisant face à son ennemi. « Durant les derniers moments de sa vie, il a signifié à ses hommes son vœu de toujours faire face à son ennemi, même en étant mort. A partir d’une lucarne, on pouvait voir qu’il faisait face aux îles Karones », explique M. Sarr.
Carabane : Des siècles après la colonisation
Plusieurs siècles sont passés, Carabane garde encore le même visage. Malgré sa célébrité. La localité manque presque de tout : pas d’eau potable, ni d’électricité, encore moins d’infrastructures sociales de base. « Nous sommes oubliés par l’Etat, nous ne pouvons pas comprendre. Avec tout ce que cette localité représente pour le Sénégal en termes d’histoire, Carabane ne bénéficie de rien venant de l’Etat. Même pas une eau potable ou un fil électrique dans notre village. C’est triste », s’est indigné Alioune Sarr.
Interpellé sur ce point, le maire de Djimbéring apporte des assurances. Selon Tombon Guèye, le problème de l’électricité à Carabane sera bientôt un vieux souvenir. « C’est vrai, Carabane, comme toute la majeure partie des villages de la commune de Djimbéring, manque de tout. Mais nous sommes venus rassurer les populations sur la question de l’électricité. D’ici peu, Carabane sera servie en électricité. Au moment où je vous parle, les poteaux sont entreposés à Djimbéring. Nous attendons juste l’arrêt de l’hivernage pour démarrer les installations », rassure Tombon Guèye.
Carabane sous la menace de la mer, l’île risque de disparaître si rien n’est fait
Malgré toute sa célébrité, Carabane risque de disparaître de la carte géographique du Sénégal si rien n’est fait. La localité est, depuis quelques années, fortement menacée par l’érosion côtière. « Nous sommes très inquiets sur l’avenir de notre village. Depuis quelques années, nous constatons l’avancée terrible de la mer. Plusieurs endroits de la localité sont avalés par la mer, comme notre ancien terrain de football. Donc, vous comprenez notre inquiétude », se lamente M. Sarr.
La menace est présente. Même les lieux de culte du village ne sont pas épargnés, d’où l’inquiétude des populations. « Bientôt, la mer arrivera à la mosquée, à la cathédrale. Si on réfectionne la cathédrale et que la mer l’avale, ce serait vraiment dommage », révèle Patrick Chevalier.
Pourtant, des solutions existent pour sortir Carabane de cette situation. Selon le professeur Patrick Chevalier, il suffit juste d’une dépense raisonnable pour tranquilliser la zone. Ainsi, les autorités de l’Etat central sont interpellées afin d’aider cette île à faire face à l’avancée de la mer qui constitue une vrai menace pour les populations.
Abdourahmane DIALLO