Les décisions du ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique (Mctn), Alioune Sall, concernant la reconnaissance des entreprises de presse, suscitent un tollé au sein de son ministère et au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). En cause, la création d’une commission controversée qui remet en question les équilibres établis par le Code de la presse, rapporte, le journal "Le Quotidien" de ce mardi.
La Commission d’examen et de validation de la Déclaration des entreprises de presse du Sénégal, instituée par un arrêté daté du 1er octobre 2024, bouleverse le paysage médiatique. Elle est accusée de court-circuiter les prérogatives du Cnra et de s’arroger des pouvoirs en violation du Code de la presse.
Le président du Cnra, dans un courrier adressé au ministre, critique ouvertement cet arrêté, le qualifiant de non conforme aux dispositions légales en vigueur. Ce document a été rendu public par des fuites émanant des services du ministère, aggravant les tensions.
Des collaborateurs mécontents
Certains collaborateurs du ministre Alioune Sall dénoncent une centralisation excessive des décisions. Ils estiment que l’arrêté confère à la commission des pouvoirs qui devraient revenir aux organes de régulation traditionnels, notamment le Cnra et le Cored (Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias).
L’article 2 de l’arrêté est particulièrement décrié. Il stipule que les dossiers validés par la commission permettent au ministère de délivrer une attestation d’identification unique, équivalant à une reconnaissance légale, sans passer par l’avis conforme du Cnra.
Le Cnra sonne l’alerte
Le Cnra rappelle que selon le Code de la presse, il est chargé d’instruire les demandes d’autorisation et de donner un avis conforme avant que le ministère n’accorde les licences. Il appelle le ministre à revoir ou annuler l’arrêté controversé. Dans son courrier, le régulateur demande aussi au ministère de reconnaître les entreprises de presse ayant déjà signé des conventions avec le Cnra, comme le stipule l’article 147 du Code de la presse.
Un risque de crise majeure
Cette confrontation risque de dégénérer si le ministère persiste dans sa démarche. En l’état, les accusations d’arrogation de pouvoirs et de violation des textes en vigueur menacent de fragiliser encore davantage un secteur déjà marqué par de nombreuses difficultés. Reste à voir si le ministre Alioune Sall saura désamorcer les tensions et revenir à une gestion conforme au cadre législatif pour éviter une escalade qui pourrait ternir durablement l’image de son département.
La Commission d’examen et de validation de la Déclaration des entreprises de presse du Sénégal, instituée par un arrêté daté du 1er octobre 2024, bouleverse le paysage médiatique. Elle est accusée de court-circuiter les prérogatives du Cnra et de s’arroger des pouvoirs en violation du Code de la presse.
Le président du Cnra, dans un courrier adressé au ministre, critique ouvertement cet arrêté, le qualifiant de non conforme aux dispositions légales en vigueur. Ce document a été rendu public par des fuites émanant des services du ministère, aggravant les tensions.
Des collaborateurs mécontents
Certains collaborateurs du ministre Alioune Sall dénoncent une centralisation excessive des décisions. Ils estiment que l’arrêté confère à la commission des pouvoirs qui devraient revenir aux organes de régulation traditionnels, notamment le Cnra et le Cored (Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias).
L’article 2 de l’arrêté est particulièrement décrié. Il stipule que les dossiers validés par la commission permettent au ministère de délivrer une attestation d’identification unique, équivalant à une reconnaissance légale, sans passer par l’avis conforme du Cnra.
Le Cnra sonne l’alerte
Le Cnra rappelle que selon le Code de la presse, il est chargé d’instruire les demandes d’autorisation et de donner un avis conforme avant que le ministère n’accorde les licences. Il appelle le ministre à revoir ou annuler l’arrêté controversé. Dans son courrier, le régulateur demande aussi au ministère de reconnaître les entreprises de presse ayant déjà signé des conventions avec le Cnra, comme le stipule l’article 147 du Code de la presse.
Un risque de crise majeure
Cette confrontation risque de dégénérer si le ministère persiste dans sa démarche. En l’état, les accusations d’arrogation de pouvoirs et de violation des textes en vigueur menacent de fragiliser encore davantage un secteur déjà marqué par de nombreuses difficultés. Reste à voir si le ministre Alioune Sall saura désamorcer les tensions et revenir à une gestion conforme au cadre législatif pour éviter une escalade qui pourrait ternir durablement l’image de son département.