Justin Trudeau, Premier ministre canadien depuis 2015, a annoncé ce lundi 6 janvier sa démission. En difficulté ces dernières semaines, minoritaire au Parlement, il quitte également son poste de chef du Parti libéral du Canada. Justin Trudeau reste toutefois Premier ministre jusqu'à la nomination d'un successeur.
« J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef », a déclaré Justin Trudeau dans la capitale Ottawa devant la presse. Près de dix ans après son arrivée au pouvoir, le chef du gouvernement canadien, 53 ans, était sous pression depuis des semaines alors que des élections législatives doivent se tenir au plus tard en octobre prochain et que son parti est au plus bas dans les sondages.
Justin Trudeau, qui avait annoncé son intention de se représenter, accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages face à son rival conservateur, Pierre Poilievre. « Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections. Il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être Premier ministre », a-t-il déclaré, ému.
« Son image est abimée »
Après près d'une décennie au pouvoir, Justin Trudeau souffre aujourd'hui d'une faible cote de popularité, étant vu comme responsable de la forte inflation qui frappe le pays tout comme de la crise du logement et des services publics. Minoritaire au Parlement, il était fragilisé par le retrait de son allié de gauche et le mécontentement croissant au sein de son propre parti. De plus, le chaos régnait dans la capitale Ottawa depuis la démission surprise de la vice-Première ministre, Chrystia Freeland, qui était en désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis.
Pour Frédéric Boily, professeur de politique canadienne et québecoise à l'université de l'Alberta, Justin Trudeau semblait, ces derniers temps, bien loin de l'image du jeune leader arrivé aux affaires en 2015. « Les intentions de votes, depuis presque deux ans, indiquent que les conservateurs ont la faveur de l'électorat canadien, et pas seulement pour quelques points. Les derniers sondages montrent que les marges entre le parti conservateur et le parti libéral sont à plus de 20 points de différence, et même 25 points. Ce qui, avec un système de scrutin majoritaire, laissait entendre un balayage conservateur », décrypte-t-il au micro de Nicolas Rocca, du service international de RFI.
« Son image est abimée, l'image du parti libéral (...) est moins forte qu'auparavant. Cela laissait entendre une côte très longue et très difficile à remonter pour quelque chef que ce soit, et possiblement un long purgatoire politique a passé pour le parti libéral avant d'espérer revenir au pouvoir », ajoute-t-il.
Les déclarations de Donald Trump ces dernières semaines ont aggravé la crise politique canadienne et provoqué une onde de choc. Le pays cherche une parade aux menaces du président élu, qui a promis d'imposer des droits de douane de 25% au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier. Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada et la destination de 75% de ses exportations. Près de deux millions de Canadiens en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.
À l'annonce de la démission du chef du gouvernement canadien, Donald Trump a de nouveau émis l'idée de faire du Canada le 51e État américain. « Si le Canada fusionnait avec les États-Unis, il n'y aurait pas de droits de douane, les impôts baisseraient considérablement et le Canada serait TOTALEMENT SÛR face à la menace des navires russes et chinois qui l'entourent constamment. Ensemble, quelle grande nation ce serait!!! », a-t-il écrit sur son réseau social.
Pendant la période des fêtes, plusieurs personnalités se sont activées en coulisses pour prendre la tête du parti. Selon une source au sein du parti libéral à l'AFP, l'ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney, 59 ans, qui est depuis l'été dernier conseiller économique du parti, a notamment multiplié les appels au cours des derniers jours pour évaluer ses appuis. Tout comme l'ex-vice Première ministre Chrystia Freeland. Le parti doit se réunir mercredi pour une grande réunion.
Les campagnes au sein du parti libéral peuvent durer plusieurs mois. Et même si le processus est accéléré, il est peu probable que Justin Trudeau quitte ses fonctions dans les prochains jours. Il devrait donc être encore Premier ministre le 20 janvier, lorsque Donald Trump prendra ses fonctions.
« J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef », a déclaré Justin Trudeau dans la capitale Ottawa devant la presse. Près de dix ans après son arrivée au pouvoir, le chef du gouvernement canadien, 53 ans, était sous pression depuis des semaines alors que des élections législatives doivent se tenir au plus tard en octobre prochain et que son parti est au plus bas dans les sondages.
Justin Trudeau, qui avait annoncé son intention de se représenter, accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages face à son rival conservateur, Pierre Poilievre. « Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections. Il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être Premier ministre », a-t-il déclaré, ému.
« Son image est abimée »
Après près d'une décennie au pouvoir, Justin Trudeau souffre aujourd'hui d'une faible cote de popularité, étant vu comme responsable de la forte inflation qui frappe le pays tout comme de la crise du logement et des services publics. Minoritaire au Parlement, il était fragilisé par le retrait de son allié de gauche et le mécontentement croissant au sein de son propre parti. De plus, le chaos régnait dans la capitale Ottawa depuis la démission surprise de la vice-Première ministre, Chrystia Freeland, qui était en désaccord avec Justin Trudeau sur la façon de gérer la guerre économique qui se profile avec les États-Unis.
Pour Frédéric Boily, professeur de politique canadienne et québecoise à l'université de l'Alberta, Justin Trudeau semblait, ces derniers temps, bien loin de l'image du jeune leader arrivé aux affaires en 2015. « Les intentions de votes, depuis presque deux ans, indiquent que les conservateurs ont la faveur de l'électorat canadien, et pas seulement pour quelques points. Les derniers sondages montrent que les marges entre le parti conservateur et le parti libéral sont à plus de 20 points de différence, et même 25 points. Ce qui, avec un système de scrutin majoritaire, laissait entendre un balayage conservateur », décrypte-t-il au micro de Nicolas Rocca, du service international de RFI.
« Son image est abimée, l'image du parti libéral (...) est moins forte qu'auparavant. Cela laissait entendre une côte très longue et très difficile à remonter pour quelque chef que ce soit, et possiblement un long purgatoire politique a passé pour le parti libéral avant d'espérer revenir au pouvoir », ajoute-t-il.
Les déclarations de Donald Trump ces dernières semaines ont aggravé la crise politique canadienne et provoqué une onde de choc. Le pays cherche une parade aux menaces du président élu, qui a promis d'imposer des droits de douane de 25% au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier. Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada et la destination de 75% de ses exportations. Près de deux millions de Canadiens en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.
À l'annonce de la démission du chef du gouvernement canadien, Donald Trump a de nouveau émis l'idée de faire du Canada le 51e État américain. « Si le Canada fusionnait avec les États-Unis, il n'y aurait pas de droits de douane, les impôts baisseraient considérablement et le Canada serait TOTALEMENT SÛR face à la menace des navires russes et chinois qui l'entourent constamment. Ensemble, quelle grande nation ce serait!!! », a-t-il écrit sur son réseau social.
Pendant la période des fêtes, plusieurs personnalités se sont activées en coulisses pour prendre la tête du parti. Selon une source au sein du parti libéral à l'AFP, l'ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney, 59 ans, qui est depuis l'été dernier conseiller économique du parti, a notamment multiplié les appels au cours des derniers jours pour évaluer ses appuis. Tout comme l'ex-vice Première ministre Chrystia Freeland. Le parti doit se réunir mercredi pour une grande réunion.
Les campagnes au sein du parti libéral peuvent durer plusieurs mois. Et même si le processus est accéléré, il est peu probable que Justin Trudeau quitte ses fonctions dans les prochains jours. Il devrait donc être encore Premier ministre le 20 janvier, lorsque Donald Trump prendra ses fonctions.