
Les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation nationale sont en colère contre le gouvernement. Le G7, en conférence de presse hier, a fustigé l’immobilisme, le mépris et le dilatoire des autorités.
Les syndicats du G7 ne sont pas encore dans la logique de signer un pacte de stabilité sociale comme voulu par le gouvernement. Les membres de cette organisation ont d’ailleurs boycotté une rencontre avec les autorités hier. A la même heure, le G7 a tenu une conférence de presse pour dénoncer «le dilatoire permanent du gouvernement depuis le début de l’année scolaire 2024/2025, ainsi que de nombreux manquements notés au sortir de la grande rencontre tripartite du 27 février 2025».
Les syndicalistes ont d’emblée déploré «le gel du dialogue social institutionnalisé et réglementé par l’arrêté 17094 portant sur les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation, comme en témoigne la demande de rencontre adressée au président de la République restée sans suite, ainsi que la non-effectivité de la rencontre avec le Premier ministre annoncée par le Mfprsp (Ministère de la fonction publique) depuis la seule rencontre du comité de suivi des accords».
Dans la même veine, ils font remarquer que «de fortes attentes de la communauté éducative sont noyées par le retard dans la mise en œuvre des réformes structurelles».
Et de fustiger : «Ce regrettable immobilisme plombe d’importantes réformes au profit d’une transformation qualitative de notre système éducatif. En outre, les lenteurs dans la matérialisation des accords sont à déplorer. A ce niveau, faudrait-il le rappeler, seul l’accord portant sur la revalorisation de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation a connu un début de mise en œuvre qui laisse encore intacte l’iniquité salariale en dépit de l’engagement de l’Etat.» D’après le G7, «les autres points relatifs à la carrière, à la formation, au prêt au logement communément appelé Dmc, aux passerelles professionnelles, à la mise en œuvre du corps des administrateurs, à la régularité du concours des Iems… demeurent en souffrance».
Les syndicalistes, qui ont dressé ce «sombre tableau», ajoutent à ces manquements, «la démarche d’exclusion initiée par les autorités au lendemain de la grande rencontre tripartite du jeudi 27 février 2025». Et d’expliquer : «En effet, l’agenda du ministère du Travail, du dialogue social, de l’emploi et des relations avec les institutions, en tant que maître d’œuvre des activités déclinées, révèle un mépris à l’endroit du secteur de l’éducation et de la formation. Cette démarche tranche d’avec l’esprit de ladite rencontre et ne peut qu’être inefficace. Nous le martelons, l’absence des ministères utilisateurs (Men et Mfp) à l’occasion des rencontres sectorielles, la non-convocation des syndicats représentatifs en dépit de leur statut acté par l’arrêt organisant les Erssef, un acquis remis en cause par les actuelles autorités comme l’illustre le déroulement de la grande rencontre tripartite, ainsi que l’omission du passif, ne militent point en faveur d’une quête de pacification de l’espace scolaire et de l’instauration des déterminants de la stabilité.»
Le G7, qui constate «la persistance de ces manquements» malgré les nombreuses alertes, rappelle «encore une fois de plus l’impérieuse nécessité d’une redynamisation et d’une consolidation de la tradition de dialogue déjà ancrée dans le secteur public de l’éducation et de la formation».
Rappelant le rôle majeur, dans les négociations entre le gouvernement et les syndicats, des Organisations de la société civile (Osc), les syndicalistes informent qu’elles «sont aujourd’hui écartées du processus».
Le G7 exige ainsi du gouvernement, «le respect de certains préalables à son implication à travers : le strict respect des dispositions de l’arrêté organisant les élections de représentativité, la revue de l’agenda des rencontres pour intégrer les points relatifs au secteur de l’éducation et de la formation consignés dans les protocoles, la participation du ministère de l’Education nationale et du ministère de la Formation professionnelle aux rencontres sectorielles, le respect du format annoncé lors de la grande rencontre tripartite, des rencontres sectorielles pour examiner au préalable toutes les questions, l’implication des Osc œuvrant dans le secteur de l’éducation et de la formation».
Lors de leur rencontre avec la presse, les syndicalistes ont tenu également à rappeler que «le strict respect des protocoles d’accords signés avec le gouvernement et l’ouverture de négociations sur les questions nouvelles demeurent les seuls gages de stabilité du secteur de l’éducation et de la formation».
lequotididien.sn
Les syndicats du G7 ne sont pas encore dans la logique de signer un pacte de stabilité sociale comme voulu par le gouvernement. Les membres de cette organisation ont d’ailleurs boycotté une rencontre avec les autorités hier. A la même heure, le G7 a tenu une conférence de presse pour dénoncer «le dilatoire permanent du gouvernement depuis le début de l’année scolaire 2024/2025, ainsi que de nombreux manquements notés au sortir de la grande rencontre tripartite du 27 février 2025».
Les syndicalistes ont d’emblée déploré «le gel du dialogue social institutionnalisé et réglementé par l’arrêté 17094 portant sur les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation, comme en témoigne la demande de rencontre adressée au président de la République restée sans suite, ainsi que la non-effectivité de la rencontre avec le Premier ministre annoncée par le Mfprsp (Ministère de la fonction publique) depuis la seule rencontre du comité de suivi des accords».
Dans la même veine, ils font remarquer que «de fortes attentes de la communauté éducative sont noyées par le retard dans la mise en œuvre des réformes structurelles».
Et de fustiger : «Ce regrettable immobilisme plombe d’importantes réformes au profit d’une transformation qualitative de notre système éducatif. En outre, les lenteurs dans la matérialisation des accords sont à déplorer. A ce niveau, faudrait-il le rappeler, seul l’accord portant sur la revalorisation de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation a connu un début de mise en œuvre qui laisse encore intacte l’iniquité salariale en dépit de l’engagement de l’Etat.» D’après le G7, «les autres points relatifs à la carrière, à la formation, au prêt au logement communément appelé Dmc, aux passerelles professionnelles, à la mise en œuvre du corps des administrateurs, à la régularité du concours des Iems… demeurent en souffrance».
Les syndicalistes, qui ont dressé ce «sombre tableau», ajoutent à ces manquements, «la démarche d’exclusion initiée par les autorités au lendemain de la grande rencontre tripartite du jeudi 27 février 2025». Et d’expliquer : «En effet, l’agenda du ministère du Travail, du dialogue social, de l’emploi et des relations avec les institutions, en tant que maître d’œuvre des activités déclinées, révèle un mépris à l’endroit du secteur de l’éducation et de la formation. Cette démarche tranche d’avec l’esprit de ladite rencontre et ne peut qu’être inefficace. Nous le martelons, l’absence des ministères utilisateurs (Men et Mfp) à l’occasion des rencontres sectorielles, la non-convocation des syndicats représentatifs en dépit de leur statut acté par l’arrêt organisant les Erssef, un acquis remis en cause par les actuelles autorités comme l’illustre le déroulement de la grande rencontre tripartite, ainsi que l’omission du passif, ne militent point en faveur d’une quête de pacification de l’espace scolaire et de l’instauration des déterminants de la stabilité.»
Le G7, qui constate «la persistance de ces manquements» malgré les nombreuses alertes, rappelle «encore une fois de plus l’impérieuse nécessité d’une redynamisation et d’une consolidation de la tradition de dialogue déjà ancrée dans le secteur public de l’éducation et de la formation».
Rappelant le rôle majeur, dans les négociations entre le gouvernement et les syndicats, des Organisations de la société civile (Osc), les syndicalistes informent qu’elles «sont aujourd’hui écartées du processus».
Le G7 exige ainsi du gouvernement, «le respect de certains préalables à son implication à travers : le strict respect des dispositions de l’arrêté organisant les élections de représentativité, la revue de l’agenda des rencontres pour intégrer les points relatifs au secteur de l’éducation et de la formation consignés dans les protocoles, la participation du ministère de l’Education nationale et du ministère de la Formation professionnelle aux rencontres sectorielles, le respect du format annoncé lors de la grande rencontre tripartite, des rencontres sectorielles pour examiner au préalable toutes les questions, l’implication des Osc œuvrant dans le secteur de l’éducation et de la formation».
Lors de leur rencontre avec la presse, les syndicalistes ont tenu également à rappeler que «le strict respect des protocoles d’accords signés avec le gouvernement et l’ouverture de négociations sur les questions nouvelles demeurent les seuls gages de stabilité du secteur de l’éducation et de la formation».
lequotididien.sn