Le syndicat des pilotes appelle à la grève et à un rassemblement jeudi 14 novembre prochain. Ils s'opposent à l'alourdissement de la fiscalité dans le transport aérien.
Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) appelle à la grève et à un rassemblement devant l'Assemblée nationale jeudi 14 novembre prochain pour manifester contre un projet d'alourdissement de la fiscalité dans le transport aérien.
"Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre", a déclaré à l'AFP un porte-parole du syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes. "Nous appelons à un rassemblement près de l'Assemblée nationale en fin de matinée", a-t-il ajouté.
Un mouvement contre la hausse de la "Taxe Chirac"
Dans un communiqué publié le 7 novembre dernier, le SNPL appelait déjà à ce mouvement le 14 novembre, expliquant "s'insurger contre l’idée du gouvernement de prélever de manière pérenne 1 milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien".
"Dans le cadre du volet recettes du projet de loi de Finances pour l’année 2025, le gouvernement a introduit, via un amendement, une augmentation irrationnelle de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avions (TSBA ou Taxe Chirac)", poursuit le syndicat, évoquant "une multiplication par trois de cette taxe, sans qu'une consultation des acteurs du secteur n'ait eu lieu".
Concrètement, ce dispositif va relever les tarifs de la taxe sur les billets d'avion. Pour les vols en classe économique, la hausse sera de 2,60 euros par passager à 9,50 euros pour une destination européenne, de 7,50 euros à 15 euros pour les destinations intermédiaires, et de 7,50 euros à 40 euros pour les destinations lointaines, selon le rapporteur général du Budget, Charles de Courson.
Vendredi soir, le directeur général d'Air France-KLM Benjamin Smith avait réaffirmé son opposition et estimé qu'en excluant les territoires ultramarins et la Corse de cette augmentation de taxe, les députés avaient "reconnu" les risques d'une telle mesure pour "la compétitivité des compagnies françaises".
Le ministre des Transports défend cette hausse de taxe
"Alors que de nombreux acteurs du secteur aérien se remettent à peine des effets prolongés de la période de la crise de Covid-19, cette imposition supplémentaire entraînera à terme des dizaines de milliers de suppressions d'emplois en France", affirme le SNPL qui demande au gouvernement de reculer.
Dimanche, le ministre des Transports François Durovray a défendu cet alourdissement fiscal sur France Info: "Cette taxe, elle a à la fois une vertu de contribution au rétablissement des comptes de l'Etat, mais aussi une visée environnementale" du fait des émissions carbone de l'aviation.
Appelant à "travailler à un système vertueux", il a estimé que cette taxe pourrait inciter les compagnies aériennes "à mettre davantage de carburant durable dans les avions", saluant les efforts déjà engagés par l'industrie aéronautique française, mais sans avancer de piste quant à la disponibilité du carburant durable.
AFP
Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) appelle à la grève et à un rassemblement devant l'Assemblée nationale jeudi 14 novembre prochain pour manifester contre un projet d'alourdissement de la fiscalité dans le transport aérien.
"Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre", a déclaré à l'AFP un porte-parole du syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes. "Nous appelons à un rassemblement près de l'Assemblée nationale en fin de matinée", a-t-il ajouté.
Un mouvement contre la hausse de la "Taxe Chirac"
Dans un communiqué publié le 7 novembre dernier, le SNPL appelait déjà à ce mouvement le 14 novembre, expliquant "s'insurger contre l’idée du gouvernement de prélever de manière pérenne 1 milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien".
"Dans le cadre du volet recettes du projet de loi de Finances pour l’année 2025, le gouvernement a introduit, via un amendement, une augmentation irrationnelle de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avions (TSBA ou Taxe Chirac)", poursuit le syndicat, évoquant "une multiplication par trois de cette taxe, sans qu'une consultation des acteurs du secteur n'ait eu lieu".
Concrètement, ce dispositif va relever les tarifs de la taxe sur les billets d'avion. Pour les vols en classe économique, la hausse sera de 2,60 euros par passager à 9,50 euros pour une destination européenne, de 7,50 euros à 15 euros pour les destinations intermédiaires, et de 7,50 euros à 40 euros pour les destinations lointaines, selon le rapporteur général du Budget, Charles de Courson.
Vendredi soir, le directeur général d'Air France-KLM Benjamin Smith avait réaffirmé son opposition et estimé qu'en excluant les territoires ultramarins et la Corse de cette augmentation de taxe, les députés avaient "reconnu" les risques d'une telle mesure pour "la compétitivité des compagnies françaises".
Le ministre des Transports défend cette hausse de taxe
"Alors que de nombreux acteurs du secteur aérien se remettent à peine des effets prolongés de la période de la crise de Covid-19, cette imposition supplémentaire entraînera à terme des dizaines de milliers de suppressions d'emplois en France", affirme le SNPL qui demande au gouvernement de reculer.
Dimanche, le ministre des Transports François Durovray a défendu cet alourdissement fiscal sur France Info: "Cette taxe, elle a à la fois une vertu de contribution au rétablissement des comptes de l'Etat, mais aussi une visée environnementale" du fait des émissions carbone de l'aviation.
Appelant à "travailler à un système vertueux", il a estimé que cette taxe pourrait inciter les compagnies aériennes "à mettre davantage de carburant durable dans les avions", saluant les efforts déjà engagés par l'industrie aéronautique française, mais sans avancer de piste quant à la disponibilité du carburant durable.
AFP