Quand on lit ou écoute la dame aux deux noms Ami Diop ou Absa Diagne, on a l’impression qu’elle cherche à tirer Ousmane Sonko d’affaire. C’est juste un subterfuge. L’objectif est simple : présenter Sonko comme un homme de débauche. Subtil, non ? On va vous énumérer ses propres contradictions.
1) Ami Diop ou Absa Diagne ?
Les premiers journalistes qui ont eu à approcher celle qui s’est présentée comme la propriétaire du salon de massage « Sweet Beauty », a décliné cette identité : Je m’appelle Ami Diop. C’est sur la base de ce prénom et nom qu’elle s’est adressée à la presse. A la fin de l’interview, les journalistes lui demandent de leur rappeler son prénom et nom. Cette fois-ci, elle change de fusil d’épaule : Je m’appelle Absa Diagne. Entre ces deux femmes en UNE, laquelle croire ?
2) Jour des faits et dépôt de la plainte
Dans la fameuse interview, Ami Diop ou Absa Diagne a affirmé que Sonko aurait quitté les lieux à 22H, et que la présumée victime fantôme Adji Sarr serait partie à son tour à 23H à l’hôpital le soir du mardi 2 février 2021. Et dans la plainte, il a été noté que la Section de recherches (Sr) l’a réceptionnée le même jour. Or, après vérification auprès de la Section de recherches, la brigade travaille aux heures normales de l’administration (08H à 17H). Ce qui veut dire que les éléments de la brigade sont déjà rentrés chez eux sauf une ou deux personnes qui assurent la permanence. «Les permanenciers ne peuvent pas réceptionner une plainte. Dans de pareilles circonstances, on vous demande de repasser le lendemain pour confirmation de la plainte », a confié une source de la brigade. Conclusion, aucune plainte incriminant Ousmane Sonko n’a été déposée le mardi 2 février 2021. Deuxième mensonge et incohérence.
3) Comment Ami Diop ou Absa Diagne peut rapporter ce qui se dit dans le téléphone de Adji Sarr ?
Ami Diop ou Absa Diagne a soutenu mordicus qu’elle a entendu Adji Sarr échafauder un complot contre Sonko. Elle a rapporté mot pour mot les propos de l’interlocuteur de Adji Sarr au téléphone. Tout le monde sait que même à un mètre, on ne peut pas entendre l’interlocuteur de quelqu’un qui téléphone à côté. Mensonge 3 !
4) Ami Diop ou Absa Diagne ne connait pas le quartier de son employée Adji Sarr
Tout le monde sait qu’un salon de massage n’a pas un nombre conséquent d’employés qui peut faire qu’on pourrait ignorer le quartier de ses employés. Mais Ami Diop ou Absa Diagne ne sait pas où habite Adji Sarr. Très drôle, non ? Et pourtant, à l’en croire, les deux femmes ont travaillé ensemble pendant longtemps puisqu’elle avait, un temps, renvoyé Adji Sarr pour les mêmes pratiques avant de la reprendre. Quelle comédie. Mensonge 4 !
L’objectif visé
Dans cette affaire, l’objectif visé n’est pas de condamner Sonko pour viol. Mais il s’agit juste de le présenter aux yeux des sénégalais et du monde entier que le très « vertueux » homme politique antisystème fréquente les lieux de débauche. Il est aussi « sale » que les autres. C’est pourquoi Ami Diop ou Absa Diagne a martelé et répété que Sonko « est un fidèle client » du salon. Et les sénégalais qui la croiront, d’un côté, seront tentés d’incriminer Sonko pour cette « mauvaise » fréquentation. Et de l’autre côté, les militants et sympathisants de Pastef vont se triturer les méninges pour justifier cet acte. Un jeu bien caché.
Le coup de bluff
Si on s’en tient au récit de Ami Diop ou Absa Diagne, il est impossible de déposer une plainte mardi 2 février 2021. Et même si par extraordinaire, une plainte a été déposé ce jour là tard dans la nuit, pourquoi Ousmane Sonko n’a pas été convoqué et entendu le lendemain ? Sachant que le viol est récemment criminalisé. Si cette plainte était avérée, le leader de Pastef n’aurait pas passé la nuit chez lui. Il s’agirait d’un coup de bluff pour jeter Ousmane Sonko en pâture. Mais l’effet contraire risque de se produire dans cette affaire. Et cela décuplerait l’aura de Sonko auprès des sénégalais. Il devient incontestablement une victime.