Une réunion interministérielle s'est tenue le jeudi 3 avril 2025 sous la présidence du Premier ministre Ousmane Sonko pour examiner la situation d'AIBD SA et d'Air Sénégal SA. Voici le relevé des décisions prises à l'issue de cette rencontre.
Le Premier ministre a souligné que "les transports aériens ainsi que les infrastructures y afférentes jouent un rôle déterminant dans l'économie du Sénégal, plus particulièrement dans le cadre de l'Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 »". Cependant, il a dénoncé "les graves difficultés financières menaçant la pérennité" de ces entités.
Depuis sa création en 2018, Air Sénégal SA a reçu un soutien financier de l'État à hauteur de 181 milliards FCFA, mais affiche aujourd'hui une dette de 118 milliards FCFA et des pertes successives de 89 milliards FCFA en 2022 et 57 milliards FCFA en 2023. "Des défaillances managériales et des décisions discutables, notamment plus de 100 milliards FCFA dépensés en locations d’avions, justifient la nécessité d'investigations approfondies", a déclaré le Premier ministre.
Quant à AIBD SA, elle souffre d'un budget 2024 fixé à 23 milliards FCFA pour seulement 6 milliards FCFA de ressources propres. "Une explosion des effectifs, passés de 275 agents en juin 2021 à 983 en 2024, et l’utilisation opaque de 200 milliards FCFA issus de la Redevance pour le Développement des Infrastructures aéroportuaires (RDIA) posent un véritable problème de gouvernance", a ajouté Ousmane Sonko.
Les grandes orientations stratégiques
Face à ces constats, plusieurs mesures stratégiques ont été retenues : Consolider Air Sénégal SA comme colonne vertébrale du transport aérien national et créer un Groupe de sociétés d’aviation diversifié. Renforcer la connectivité domestique, régionale et internationale pour soutenir l’Agenda Économique « Sénégal 2050 ».
Mettre en place un dispositif réglementaire robuste sous l’Autorité de l’Aviation Civile (ANACIM).Instaurer des aéropôles autour des aéroports de Saint-Louis, Ziguinchor et Diass. Impliquer le secteur privé dans le développement du hub aéroportuaire, notamment via des partenariats public-privé. Mettre en place un Conseil national des Transports aériens sous la supervision du Premier ministre.
Les mesures spécifiques pour Air Sénégal SA
Afin d’assurer la relance de la compagnie, plusieurs décisions majeures ont été prises : Apurer les dettes d’exploitation d’Air Sénégal et garantir un financement suffisant pour ses besoins en fonds de roulement. Lancer un audit complet pour établir une situation de référence exhaustive sur les plans opérationnel, financier et organisationnel. Injecter un montant minimal de 16 milliards FCFA pour reconstituer les fonds propres de la compagnie. Adapter le réseau de destinations à la taille de la flotte et nouer des partenariats stratégiques.
Créer une filiale Air Sénégal Express pour les vols intérieurs et les pays limitrophes, avec une ouverture du capital au secteur privé national. Finaliser le projet d’acquisition et le déploiement des avions de type L410NG.
Les mesures spécifiques pour AIBD SA
Concernant AIBD SA, le Premier ministre a ordonné : Finaliser l’audit des marchés et résilier les contrats non essentiels. Achever l’audit organisationnel et réorganiser la société en fonction de ses missions essentielles. Mettre en place un plan social négocié pour rationaliser les effectifs. Réviser la convention de concession liant AIBD SA au concessionnaire de l’aéroport Blaise Diagne (LAS). Apurer la dette RDIA et explorer des mécanismes de financement innovants (PPP, Sukuk, partenariats multilatéraux).
Accélérer la certification des aéroports régionaux, notamment Cap Skirring, Ziguinchor et Saint-Louis. Développer le fret aérien pour favoriser l’exportation des produits halieutiques, agricoles et artisanaux. Ces mesures, selon le Premier ministre, "permettront de garantir une gestion rigoureuse et efficace du secteur aérien, au service du développement économique du Sénégal".
Le Premier ministre a souligné que "les transports aériens ainsi que les infrastructures y afférentes jouent un rôle déterminant dans l'économie du Sénégal, plus particulièrement dans le cadre de l'Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 »". Cependant, il a dénoncé "les graves difficultés financières menaçant la pérennité" de ces entités.
Depuis sa création en 2018, Air Sénégal SA a reçu un soutien financier de l'État à hauteur de 181 milliards FCFA, mais affiche aujourd'hui une dette de 118 milliards FCFA et des pertes successives de 89 milliards FCFA en 2022 et 57 milliards FCFA en 2023. "Des défaillances managériales et des décisions discutables, notamment plus de 100 milliards FCFA dépensés en locations d’avions, justifient la nécessité d'investigations approfondies", a déclaré le Premier ministre.
Quant à AIBD SA, elle souffre d'un budget 2024 fixé à 23 milliards FCFA pour seulement 6 milliards FCFA de ressources propres. "Une explosion des effectifs, passés de 275 agents en juin 2021 à 983 en 2024, et l’utilisation opaque de 200 milliards FCFA issus de la Redevance pour le Développement des Infrastructures aéroportuaires (RDIA) posent un véritable problème de gouvernance", a ajouté Ousmane Sonko.
Les grandes orientations stratégiques
Face à ces constats, plusieurs mesures stratégiques ont été retenues : Consolider Air Sénégal SA comme colonne vertébrale du transport aérien national et créer un Groupe de sociétés d’aviation diversifié. Renforcer la connectivité domestique, régionale et internationale pour soutenir l’Agenda Économique « Sénégal 2050 ».
Mettre en place un dispositif réglementaire robuste sous l’Autorité de l’Aviation Civile (ANACIM).Instaurer des aéropôles autour des aéroports de Saint-Louis, Ziguinchor et Diass. Impliquer le secteur privé dans le développement du hub aéroportuaire, notamment via des partenariats public-privé. Mettre en place un Conseil national des Transports aériens sous la supervision du Premier ministre.
Les mesures spécifiques pour Air Sénégal SA
Afin d’assurer la relance de la compagnie, plusieurs décisions majeures ont été prises : Apurer les dettes d’exploitation d’Air Sénégal et garantir un financement suffisant pour ses besoins en fonds de roulement. Lancer un audit complet pour établir une situation de référence exhaustive sur les plans opérationnel, financier et organisationnel. Injecter un montant minimal de 16 milliards FCFA pour reconstituer les fonds propres de la compagnie. Adapter le réseau de destinations à la taille de la flotte et nouer des partenariats stratégiques.
Créer une filiale Air Sénégal Express pour les vols intérieurs et les pays limitrophes, avec une ouverture du capital au secteur privé national. Finaliser le projet d’acquisition et le déploiement des avions de type L410NG.
Les mesures spécifiques pour AIBD SA
Concernant AIBD SA, le Premier ministre a ordonné : Finaliser l’audit des marchés et résilier les contrats non essentiels. Achever l’audit organisationnel et réorganiser la société en fonction de ses missions essentielles. Mettre en place un plan social négocié pour rationaliser les effectifs. Réviser la convention de concession liant AIBD SA au concessionnaire de l’aéroport Blaise Diagne (LAS). Apurer la dette RDIA et explorer des mécanismes de financement innovants (PPP, Sukuk, partenariats multilatéraux).
Accélérer la certification des aéroports régionaux, notamment Cap Skirring, Ziguinchor et Saint-Louis. Développer le fret aérien pour favoriser l’exportation des produits halieutiques, agricoles et artisanaux. Ces mesures, selon le Premier ministre, "permettront de garantir une gestion rigoureuse et efficace du secteur aérien, au service du développement économique du Sénégal".