Quatre jours après avoir été désigné, le juge Mathieu Chanlatte a formellement signalé au tribunal de première instance de Port-au-Prince qu’il se déportait du dossier pour « convenances personnelles ».
Cette rapide renonciation n’est en rien une surprise pour le président de l’association des magistrats haïtiens, le juge Jean Wilner Morin.
« J’avais dit que ça serait pas facile ni évident pour le magistrat Chanlatte de mener ce dossier quand nous savons qu’il a toujours la même voiture et qu’il n’a pas d’autres agents de sécurité qui ont été attachés à son service. Il est dans un petit carré au niveau du tribunal de première instance de Port-au-Prince, indique-t-il. Là où est logé le tribunal, les gangs armés sont dans le voisinage, donc c’est très difficile pour un magistrat de mener à bien un dossier pareil dans des conditions aussi difficiles. »
La portée hautement politique du dossier complique évidemment la tâche du pouvoir judiciaire très dépendant en Haïti du pouvoir exécutif. Qui a commandité l’attaque durant laquelle Jovenel Moïse a été tué et sa femme blessée par balles, mais où aucun policier en charge de la sécurité du président n’a été touché ? Le mystère reste entier.
Cette rapide renonciation n’est en rien une surprise pour le président de l’association des magistrats haïtiens, le juge Jean Wilner Morin.
« J’avais dit que ça serait pas facile ni évident pour le magistrat Chanlatte de mener ce dossier quand nous savons qu’il a toujours la même voiture et qu’il n’a pas d’autres agents de sécurité qui ont été attachés à son service. Il est dans un petit carré au niveau du tribunal de première instance de Port-au-Prince, indique-t-il. Là où est logé le tribunal, les gangs armés sont dans le voisinage, donc c’est très difficile pour un magistrat de mener à bien un dossier pareil dans des conditions aussi difficiles. »
La portée hautement politique du dossier complique évidemment la tâche du pouvoir judiciaire très dépendant en Haïti du pouvoir exécutif. Qui a commandité l’attaque durant laquelle Jovenel Moïse a été tué et sa femme blessée par balles, mais où aucun policier en charge de la sécurité du président n’a été touché ? Le mystère reste entier.