Dans un jugement qui marque une étape décisive dans la lutte contre la corruption au Sénégal, Rachelle Sleylati, André Sleylati et Robih Kfouri ont été condamnés à trois ans de prison ferme. Ils devront également verser solidairement une somme de trois (3) milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts à l’entreprise Batiplus. Ce verdict fait suite à un détournement de fonds évalué à 2,8 milliards de FCFA, comme rapporté par L'Observateur.
Le procureur de la République avait requis des sanctions exemplaires : trois ans de prison ferme pour chaque prévenu et un dédommagement financier de 3 milliards de FCFA à Batiplus.
Avec ce jugement, l’affaire Batiplus devient un symbole de la lutte contre la corruption au Sénégal. Elle illustre la volonté des autorités de protéger les entreprises des pratiques frauduleuses et de garantir la transparence dans les affaires. Pour les prévenus, cette condamnation est une leçon amère des conséquences liées à leurs actes.
Tout commence en mars 2020, lorsque Christian Chabel Samra, alors directeur général de Batiplus, dépose une plainte contre Rachelle Sleylati, responsable des finances de l’entreprise. Une enquête menée par la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane met en lumière un train de vie extravagant, alimenté par des acquisitions de biens immobiliers et mobiliers, ainsi que des investissements douteux.
Des preuves accablantes
Les investigations ont permis de rassembler des preuves solides contre les prévenus. Parmi elles, des abus de confiance, des faux et usages de faux en écriture privée de commerce, ainsi que des opérations de blanchiment de capitaux. Les enquêteurs ont saisi plusieurs comptes bancaires et placé sous hypothèque deux terrains appartenant à la famille Sleylati, situés à Ngor Almadies et Grand-Dakar.Le procureur de la République avait requis des sanctions exemplaires : trois ans de prison ferme pour chaque prévenu et un dédommagement financier de 3 milliards de FCFA à Batiplus.
Un signal fort contre la corruption
Ce verdict envoie un message clair : la justice sénégalaise ne tolérera pas les malversations financières. Bien que tardive, cette décision constitue une réparation pour Batiplus et un avertissement pour d'autres entreprises.Avec ce jugement, l’affaire Batiplus devient un symbole de la lutte contre la corruption au Sénégal. Elle illustre la volonté des autorités de protéger les entreprises des pratiques frauduleuses et de garantir la transparence dans les affaires. Pour les prévenus, cette condamnation est une leçon amère des conséquences liées à leurs actes.