Rappelez-vous cette déclaration mémorable du Premier ministre en pleine campagne : “Farba Ngom ne fera plus jamais campagne après cette consultation.” Un avertissement ? Une prophétie ? On aurait dû écouter plus attentivement, car voilà que l’élu fraîchement installé au parlement se retrouve déjà sur le banc des accusés, au cœur d’une procédure de levée d’immunité parlementaire. Si la politique sénégalaise était une série, ce serait un cliffhanger de choix.
Qu’on soit clair, la levée d’immunité parlementaire, c’est une procédure tout à fait normale. Mais pourquoi le timing donne-t-il toujours l’impression qu’il a été soigneusement scénarisé ? Pourquoi, subitement après son élection, Farba Ngom se retrouve-t-il au cœur de l’ouragan judiciaire ? Si le dossier était prêt, pourquoi ne pas l’avoir traité avant ? mais ce serait gâcher tout le suspense, n’est-ce pas ?
Il faut dire que le peuple sénégalais adore les feuilletons politico-judiciaires. On nous promet de la justice, on nous sert du spectacle. D’un côté, on agite la bannière de la reddition des comptes, ce qui est légitime. De l’autre, on laisse planer l’ombre d’un règlement de comptes savamment orchestré. Et nous, pauvres spectateurs, oscillons entre applaudissements pour la transparence et soupçons sur la motivation réelle du scénario.
Attention, ne nous méprenons pas : toute personne ayant abusé des deniers publics doit être traduite devant la justice. Mais pour que cela ait du sens, encore faudrait-il que la justice soit perçue comme impartiale et indépendante. Car, voyez-vous, une justice qui choisit ses cibles, ça ressemble plus à une chasse qu’à une quête de vérité.
Prenons un instant pour réfléchir. Farba Ngom est-il coupable ? Peut-être. Est-il victime d’un jeu politique ? Qui sait ? Mais ce qui est sûr, c’est que le calendrier pose question. Ce timing impeccable, juste après son élection, donne l’impression d’une justice qui, comme un acteur principal, attend toujours son moment de gloire. Pourquoi ne pas éclaircir ces soupçons avant qu’il ne devienne député ? Pourquoi attendre que les projecteurs soient braqués sur lui pour sortir le dossier ?
Ne nous mentons pas : cette affaire dépasse le cas de Farba Ngom. Elle pose une question essentielle sur l’état de nos institutions. Une justice équitable ne doit pas donner l’impression d’être une marionnette manipulée par des intérêts politiques. Sinon, on risque de confondre reddition des comptes et règlement de comptes, ce qui, reconnaissons-le, est une nuance de taille.
Le peuple sénégalais mérite mieux qu’une justice qui semble toujours intervenir au bon moment pour le mauvais effet. Il aspire à des institutions fortes et crédibles, où la lutte contre la corruption est menée avec rigueur et impartialité. Parce qu’au fond, ce que les citoyens veulent, ce n’est pas des séries à rebondissements, mais un véritable système de justice où les lois s’appliquent à tous, sans distinction ni manipulation.
Alors, Farba Ngom, héros ou bouc émissaire ? La réponse importe moins que la manière dont cette affaire sera gérée. Parce qu’au final, la crédibilité de nos institutions en dépend. Et si cette affaire n’est qu’un épisode de plus dans la longue série des manipulations politiques, alors il faudra bien admettre que ce n’est pas la justice qui triomphe, mais le cynisme. À quand une vraie réforme, pour qu’on arrête de confondre tribunal et théâtre ?
Ibrahima Thiam, Président du mouvement un Autre Avenir
#Sénégaalkese
Qu’on soit clair, la levée d’immunité parlementaire, c’est une procédure tout à fait normale. Mais pourquoi le timing donne-t-il toujours l’impression qu’il a été soigneusement scénarisé ? Pourquoi, subitement après son élection, Farba Ngom se retrouve-t-il au cœur de l’ouragan judiciaire ? Si le dossier était prêt, pourquoi ne pas l’avoir traité avant ? mais ce serait gâcher tout le suspense, n’est-ce pas ?
Il faut dire que le peuple sénégalais adore les feuilletons politico-judiciaires. On nous promet de la justice, on nous sert du spectacle. D’un côté, on agite la bannière de la reddition des comptes, ce qui est légitime. De l’autre, on laisse planer l’ombre d’un règlement de comptes savamment orchestré. Et nous, pauvres spectateurs, oscillons entre applaudissements pour la transparence et soupçons sur la motivation réelle du scénario.
Attention, ne nous méprenons pas : toute personne ayant abusé des deniers publics doit être traduite devant la justice. Mais pour que cela ait du sens, encore faudrait-il que la justice soit perçue comme impartiale et indépendante. Car, voyez-vous, une justice qui choisit ses cibles, ça ressemble plus à une chasse qu’à une quête de vérité.
Prenons un instant pour réfléchir. Farba Ngom est-il coupable ? Peut-être. Est-il victime d’un jeu politique ? Qui sait ? Mais ce qui est sûr, c’est que le calendrier pose question. Ce timing impeccable, juste après son élection, donne l’impression d’une justice qui, comme un acteur principal, attend toujours son moment de gloire. Pourquoi ne pas éclaircir ces soupçons avant qu’il ne devienne député ? Pourquoi attendre que les projecteurs soient braqués sur lui pour sortir le dossier ?
Ne nous mentons pas : cette affaire dépasse le cas de Farba Ngom. Elle pose une question essentielle sur l’état de nos institutions. Une justice équitable ne doit pas donner l’impression d’être une marionnette manipulée par des intérêts politiques. Sinon, on risque de confondre reddition des comptes et règlement de comptes, ce qui, reconnaissons-le, est une nuance de taille.
Le peuple sénégalais mérite mieux qu’une justice qui semble toujours intervenir au bon moment pour le mauvais effet. Il aspire à des institutions fortes et crédibles, où la lutte contre la corruption est menée avec rigueur et impartialité. Parce qu’au fond, ce que les citoyens veulent, ce n’est pas des séries à rebondissements, mais un véritable système de justice où les lois s’appliquent à tous, sans distinction ni manipulation.
Alors, Farba Ngom, héros ou bouc émissaire ? La réponse importe moins que la manière dont cette affaire sera gérée. Parce qu’au final, la crédibilité de nos institutions en dépend. Et si cette affaire n’est qu’un épisode de plus dans la longue série des manipulations politiques, alors il faudra bien admettre que ce n’est pas la justice qui triomphe, mais le cynisme. À quand une vraie réforme, pour qu’on arrête de confondre tribunal et théâtre ?
Ibrahima Thiam, Président du mouvement un Autre Avenir
#Sénégaalkese