L'occasion semble être saisie par beaucoup de Sénégalais. Le programme pilote de migration circulaire offre des opportunités d'emplois saisonniers dans le secteur agricole en Espagne. Des milliers de jeunes ont pris d'assaut les tribunaux pour obtenir des casiers judiciaires afin de compléter leurs dossiers dans l'espoir d'être sélectionnés parmi les 700 ouvriers agricoles en Espagne.
Le fait n'est pas pris à la légère. « J'ai aligné mes économies pour avoir la chance de partir, car je n'ai plus aucune perspective ici au Sénégal », témoigne un jeune dans la file d'attente devant le tribunal de Louga. Pour lui et bien d'autres, cette migration circulaire est une véritable lueur d'espoir. Le coût de la procédure, bien qu'élevé pour certains, ne représente qu'un détail face à l'opportunité d'un travail rémunéré en Europe.
Les autorités espagnoles, en partenariat avec l'État sénégalais, ont mis en place ce programme pilote pour réguler les flux migratoires et répondre au besoin de main-d'œuvre dans l'agriculture en Espagne. Pour être éligible, chaque candidat doit fournir un casier judiciaire datant de moins de trois mois, une pièce d'identité et répondre à plusieurs critères stricts.
Un processus qui met en lumière les failles du système local
Cependant, cette ruée vers les documents administratifs met en lumière les difficultés de nombreux jeunes à obtenir rapidement leurs dossiers. Les tribunaux sont pris d'assaut, et certains candidats se plaignent des lenteurs administratives : « Cela fait deux jours que je suis ici, et je n'ai toujours pas obtenu mon casier judiciaire », déplore un candidat impatient.
D'autres dénoncent les frais supplémentaires liés à cette démarche : « Rien que pour me rendre au tribunal, j'ai dû dépenser plus de 5 000 FCFA. Et ce n'est qu'une partie des dépenses », explique un autre jeune.
« Nous avions attendu en vain que l'État mette en place des politiques d'emploi pour les jeunes »
Ce programme pilote de migration circulaire est perçu par beaucoup comme un échec de la politique d'emploi au Sénégal. « Nous avions attendu en vain que l'État crée des emplois pour nous, mais rien n'a changé », affirme un participant au programme. Les jeunes candidats espèrent que cette expérience ouvrira la voie à des opportunités durables pour leur génération. Pour certains, c'est le dernier espoir d'un avenir meilleur.
Dans une longue file d'attente, sous un soleil accablant, des jeunes, dossiers en main, espèrent obtenir le précieux sésame : un casier judiciaire vierge, document indispensable pour compléter leur candidature. Certains viennent de loin, voyageant plusieurs heures pour rejoindre les tribunaux de Dakar ou d'autres villes.
Un afflux massif aux tribunaux
Les autorités judiciaires sont débordées par l'afflux massif des demandeurs. Un fonctionnaire témoigne :« Nous avons rarement vu une telle affluence. Chaque jour, des centaines de jeunes se présentent pour obtenir leurs documents administratifs. »
Le projet de migration circulaire, mis en place en collaboration avec l'Espagne, suscite un espoir immense chez une jeunesse sénégalaise en quête de meilleures opportunités.
Les raisons d'un tel engouement
Le chômage, la précarité et l'absence de perspectives professionnelles poussent de nombreux jeunes à tenter leur chance ailleurs. Un postulant confie : « Rester ici signifie stagner. J'ai besoin de travailler pour aider ma famille. Si l'Espagne m'ouvre ses portes, je sauterai sur l'occasion. » Un autre ajoute : « L'idée d'un travail légal, avec un salaire correct, est une bénédiction. En Europe, même en agriculture, les conditions de travail sont meilleures. »
Un programme qui soulève des débats
Si le programme de migration circulaire est salué comme une opportunité pour la jeunesse, certains experts alertent sur ses limites. Un économiste commente : « Ce type de migration temporaire ne règle pas le problème du chômage. Il offre une solution ponctuelle mais ne garantit pas un avenir stable. » D'autres s'interrogent sur les conditions de retour des travailleurs saisonniers après leur mission en Espagne. Y aura-t-il un accompagnement pour leur réinsertion au Sénégal ?
Un dernier espoir pour beaucoup
Malgré ces incertitudes, l'engouement des jeunes ne faiblit pas. Pour eux, cette initiative est une chance inespérée d’améliorer leur condition de vie et d’accéder à une forme de dignité à travers le travail. L’un d’eux conclut avec émotion : « J'espère que ce recrutement me fera vivre mon rêve européen. »
« Plus de 700 candidats en quête de casier judiciaire dans la journée d’hier »
Le ministère vient de valider la Lozpa, élan de la grande joie donnant aux jeunes l’espoir de déposer leur dossier à temps, dans le cadre des projets du Fai. Les effectifs se sont gonflés hier devant le tribunal régional de Dakar. Ce centre stratégique accueille des centaines de jeunes, ayant des documents incomplets. Certains venaient pour la première fois déposer leurs dossiers, d’autres pour rectifier les erreurs initiales. Une bousculade hors normes, qui témoigne de la pression qui anime ces jeunes pour décrocher le précieux sésame. Certains candidats, épuisés par cette longue attente, confient avoir passé la nuit sur place pour espérer avoir une chance de déposer leurs documents avant le délai.
Ces jeunes étaient tentés de trouver une solution rapide face à l’exigence des autorités, alors qu’aucun délai n’a été officiellement communiqué. Cela ne les empêche pas de persévérer dans l’attente de plus de six heures. Abdoulaye, venu de Thiès, évoque avec amertume que la plupart des candidats ignorent les exigences techniques.
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Le fait n'est pas pris à la légère. « J'ai aligné mes économies pour avoir la chance de partir, car je n'ai plus aucune perspective ici au Sénégal », témoigne un jeune dans la file d'attente devant le tribunal de Louga. Pour lui et bien d'autres, cette migration circulaire est une véritable lueur d'espoir. Le coût de la procédure, bien qu'élevé pour certains, ne représente qu'un détail face à l'opportunité d'un travail rémunéré en Europe.
Les autorités espagnoles, en partenariat avec l'État sénégalais, ont mis en place ce programme pilote pour réguler les flux migratoires et répondre au besoin de main-d'œuvre dans l'agriculture en Espagne. Pour être éligible, chaque candidat doit fournir un casier judiciaire datant de moins de trois mois, une pièce d'identité et répondre à plusieurs critères stricts.
Un processus qui met en lumière les failles du système local
Cependant, cette ruée vers les documents administratifs met en lumière les difficultés de nombreux jeunes à obtenir rapidement leurs dossiers. Les tribunaux sont pris d'assaut, et certains candidats se plaignent des lenteurs administratives : « Cela fait deux jours que je suis ici, et je n'ai toujours pas obtenu mon casier judiciaire », déplore un candidat impatient.
D'autres dénoncent les frais supplémentaires liés à cette démarche : « Rien que pour me rendre au tribunal, j'ai dû dépenser plus de 5 000 FCFA. Et ce n'est qu'une partie des dépenses », explique un autre jeune.
« Nous avions attendu en vain que l'État mette en place des politiques d'emploi pour les jeunes »
Ce programme pilote de migration circulaire est perçu par beaucoup comme un échec de la politique d'emploi au Sénégal. « Nous avions attendu en vain que l'État crée des emplois pour nous, mais rien n'a changé », affirme un participant au programme. Les jeunes candidats espèrent que cette expérience ouvrira la voie à des opportunités durables pour leur génération. Pour certains, c'est le dernier espoir d'un avenir meilleur.
Dans une longue file d'attente, sous un soleil accablant, des jeunes, dossiers en main, espèrent obtenir le précieux sésame : un casier judiciaire vierge, document indispensable pour compléter leur candidature. Certains viennent de loin, voyageant plusieurs heures pour rejoindre les tribunaux de Dakar ou d'autres villes.
Un afflux massif aux tribunaux
Les autorités judiciaires sont débordées par l'afflux massif des demandeurs. Un fonctionnaire témoigne :« Nous avons rarement vu une telle affluence. Chaque jour, des centaines de jeunes se présentent pour obtenir leurs documents administratifs. »
Le projet de migration circulaire, mis en place en collaboration avec l'Espagne, suscite un espoir immense chez une jeunesse sénégalaise en quête de meilleures opportunités.
Les raisons d'un tel engouement
Le chômage, la précarité et l'absence de perspectives professionnelles poussent de nombreux jeunes à tenter leur chance ailleurs. Un postulant confie : « Rester ici signifie stagner. J'ai besoin de travailler pour aider ma famille. Si l'Espagne m'ouvre ses portes, je sauterai sur l'occasion. » Un autre ajoute : « L'idée d'un travail légal, avec un salaire correct, est une bénédiction. En Europe, même en agriculture, les conditions de travail sont meilleures. »
Un programme qui soulève des débats
Si le programme de migration circulaire est salué comme une opportunité pour la jeunesse, certains experts alertent sur ses limites. Un économiste commente : « Ce type de migration temporaire ne règle pas le problème du chômage. Il offre une solution ponctuelle mais ne garantit pas un avenir stable. » D'autres s'interrogent sur les conditions de retour des travailleurs saisonniers après leur mission en Espagne. Y aura-t-il un accompagnement pour leur réinsertion au Sénégal ?
Un dernier espoir pour beaucoup
Malgré ces incertitudes, l'engouement des jeunes ne faiblit pas. Pour eux, cette initiative est une chance inespérée d’améliorer leur condition de vie et d’accéder à une forme de dignité à travers le travail. L’un d’eux conclut avec émotion : « J'espère que ce recrutement me fera vivre mon rêve européen. »
« Plus de 700 candidats en quête de casier judiciaire dans la journée d’hier »
Le ministère vient de valider la Lozpa, élan de la grande joie donnant aux jeunes l’espoir de déposer leur dossier à temps, dans le cadre des projets du Fai. Les effectifs se sont gonflés hier devant le tribunal régional de Dakar. Ce centre stratégique accueille des centaines de jeunes, ayant des documents incomplets. Certains venaient pour la première fois déposer leurs dossiers, d’autres pour rectifier les erreurs initiales. Une bousculade hors normes, qui témoigne de la pression qui anime ces jeunes pour décrocher le précieux sésame. Certains candidats, épuisés par cette longue attente, confient avoir passé la nuit sur place pour espérer avoir une chance de déposer leurs documents avant le délai.
Ces jeunes étaient tentés de trouver une solution rapide face à l’exigence des autorités, alors qu’aucun délai n’a été officiellement communiqué. Cela ne les empêche pas de persévérer dans l’attente de plus de six heures. Abdoulaye, venu de Thiès, évoque avec amertume que la plupart des candidats ignorent les exigences techniques.
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