L'Observateur a tenté une immersion dans l'univers discret, voire secret, des «Agents privés de recherches». Voici quelques extraits de leur reportage.
Ces agents effectuent des recherches, des investigations et des filatures pour des particuliers, similaires aux détectives privés. Cependant, au Sénégal, ils ne portent pas le même titre que leurs homologues de droit privé. Leur titre officiel est Agent privé de recherches (APR). «C’est le terme reconnu par la législation sénégalaise», explique Ousmane Ndao, qui dirige un cabinet spécialisé depuis cinq ans. Avant de s’engager pleinement dans cette profession, cet ancien policier a dû prouver son intégrité. Il raconte : «J’ai été entendu par la Section de recherches et la cybercriminalité. J’ai fait plusieurs allers-retours avant d'obtenir une autorisation.»
Pour mener à bien ses activités, l’Agent privé de recherches doit être bien équipé. En plus des moyens de transport (voitures, motos, etc.) indispensables pour les filatures, il doit disposer de «logiciels de surveillance mobile permettant aux clients d’accéder directement aux applications utilisées par [les personnes surveillées], révélant ainsi des comportements suspects ou trompeurs», confie le directeur de la société «Détective privé Sénégal», qui a requis l’anonymat.
Combien gagne un Agent privé de recherches au Sénégal ? Selon le directeur de «Détective privé Sénégal», tout dépend de la complexité de l’affaire et du temps nécessaire pour la mener à bien. Ousmane Ndao, quant à lui, facture en fonction du client. «Je prends en compte la situation sociale de mes clients», assure-t-il. Mais généralement, le tarif varie entre 100 000 et 500 000 francs CFA. Pour les clients résidant à l’étranger, le prix peut atteindre jusqu’à 3000 euros (près de 2 millions de francs CFA).
La clientèle des Agents privés de recherches est diverse. «Je reçois des hommes et des femmes de tous âges. La plupart du temps, ils me demandent d’enquêter sur leurs partenaires, sur des cas de vol ou sur leurs enfants. Des jeunes me sollicitent même pour enquêter sur leurs petit(e)s ami(e)s», révèle Ousmane Ndao, qui collabore également «avec des avocats à la recherche de preuves pour leurs dossiers, des huissiers de justice, des personnes ayant des soucis judiciaires, ainsi que des entreprises confrontées à des fraudes ou à des litiges».
Dans le monde des Agents privés de recherches, tout ce qui brille n’est pas or. «Le milieu est infesté de faux détectives», avertit L’Observateur, citant le cas de S. F. D, «un escroc notoire». Ce dernier, selon le journal, «se faisait passer pour un Agent privé de recherches. Il a extorqué 250 000 francs CFA et le téléphone portable d’une cliente cherchant à retrouver un amour d’un soir.
Arrêté par la Division de cybersécurité suite à la plainte de la dame, il faisait déjà l’objet de plusieurs plaintes. S. F. D a été jugé et condamné à trois mois de prison ferme par le tribunal des flagrants délits. «C’est le grand drame de notre milieu, comme dans toute profession, nous sommes parfois infiltrés par des brebis galeuses. Il faut une législation forte pour réguler et assainir ce secteur qui est pourtant aujourd’hui d’une grande utilité», suggère Ousmane Ndao.
Ces agents effectuent des recherches, des investigations et des filatures pour des particuliers, similaires aux détectives privés. Cependant, au Sénégal, ils ne portent pas le même titre que leurs homologues de droit privé. Leur titre officiel est Agent privé de recherches (APR). «C’est le terme reconnu par la législation sénégalaise», explique Ousmane Ndao, qui dirige un cabinet spécialisé depuis cinq ans. Avant de s’engager pleinement dans cette profession, cet ancien policier a dû prouver son intégrité. Il raconte : «J’ai été entendu par la Section de recherches et la cybercriminalité. J’ai fait plusieurs allers-retours avant d'obtenir une autorisation.»
Pour mener à bien ses activités, l’Agent privé de recherches doit être bien équipé. En plus des moyens de transport (voitures, motos, etc.) indispensables pour les filatures, il doit disposer de «logiciels de surveillance mobile permettant aux clients d’accéder directement aux applications utilisées par [les personnes surveillées], révélant ainsi des comportements suspects ou trompeurs», confie le directeur de la société «Détective privé Sénégal», qui a requis l’anonymat.
Combien gagne un Agent privé de recherches au Sénégal ? Selon le directeur de «Détective privé Sénégal», tout dépend de la complexité de l’affaire et du temps nécessaire pour la mener à bien. Ousmane Ndao, quant à lui, facture en fonction du client. «Je prends en compte la situation sociale de mes clients», assure-t-il. Mais généralement, le tarif varie entre 100 000 et 500 000 francs CFA. Pour les clients résidant à l’étranger, le prix peut atteindre jusqu’à 3000 euros (près de 2 millions de francs CFA).
La clientèle des Agents privés de recherches est diverse. «Je reçois des hommes et des femmes de tous âges. La plupart du temps, ils me demandent d’enquêter sur leurs partenaires, sur des cas de vol ou sur leurs enfants. Des jeunes me sollicitent même pour enquêter sur leurs petit(e)s ami(e)s», révèle Ousmane Ndao, qui collabore également «avec des avocats à la recherche de preuves pour leurs dossiers, des huissiers de justice, des personnes ayant des soucis judiciaires, ainsi que des entreprises confrontées à des fraudes ou à des litiges».
Dans le monde des Agents privés de recherches, tout ce qui brille n’est pas or. «Le milieu est infesté de faux détectives», avertit L’Observateur, citant le cas de S. F. D, «un escroc notoire». Ce dernier, selon le journal, «se faisait passer pour un Agent privé de recherches. Il a extorqué 250 000 francs CFA et le téléphone portable d’une cliente cherchant à retrouver un amour d’un soir.
Arrêté par la Division de cybersécurité suite à la plainte de la dame, il faisait déjà l’objet de plusieurs plaintes. S. F. D a été jugé et condamné à trois mois de prison ferme par le tribunal des flagrants délits. «C’est le grand drame de notre milieu, comme dans toute profession, nous sommes parfois infiltrés par des brebis galeuses. Il faut une législation forte pour réguler et assainir ce secteur qui est pourtant aujourd’hui d’une grande utilité», suggère Ousmane Ndao.