Deux ans après le déclenchement de la polémique par Martin Fayulu, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a clarifié les émoluments des députés. Cependant, la société civile reste sceptique.
Vital Kamerhe a-t-il anticipé les critiques ? Alors que la controverse sur les émoluments des députés congolais, initiée par Martin Fayulu, s’est apaisée, et que les élections récentes ont été validées, le président de l’Assemblée nationale a tenu à préciser les choses sur les salaires des députés. « Je mets quiconque au défi de prouver que les députés touchent 21 000 dollars », a-t-il affirmé, en référence à l’allégation de la coalition Lamuka il y a 22 mois.
Aujourd’hui à la tête de l’Assemblée, le survivant politique Vital Kamerhe a profité de la séance plénière clôturant la session ordinaire, le 15 juin, pour donner des chiffres précis : « Un député national touche, tout avantage confondu, 14 millions de francs congolais [4 952 dollars ou 4 620 euros] et les chefs de division environ 5 millions de francs congolais. »
Pourquoi relancer la polémique ? Vital Kamerhe cherche-t-il à souligner les efforts budgétaires de son institution, en affirmant que son équipe va « restreindre la tension salariale » ? Les inégalités de rémunération sont un problème récurrent en RDC, et le monde politique devrait donner l’exemple.
Bataille de chiffres avec la société civile
Invitant chacun à vérifier les informations jusque dans les détails des virements bancaires, Vital Kamerhe affirme avoir réduit de moitié les émoluments des députés pour équilibrer les écarts de rémunération entre élus et fonctionnaires. « Cessez d’inventer des histoires » et de « ternir l’image d’une institution si importante », a-t-il ajouté avec irritation.
Faut-il éviter de réveiller une société civile endormie ? Pour les opposants aux rémunérations politiques, le débat porte moins sur les montants annoncés que sur une présumée opacité. Plusieurs organisations citoyennes ont examiné de près la loi de finance 2024. Parmi elles, Congo n’est pas à vendre, la Lucha et l’Observatoire de la dépense publique (Odep).
Odep affirme que l’enveloppe globale pour les députés nationaux dépasse 140 milliards de francs congolais. Selon ses calculs, chaque député gagnerait plus de 280 000 francs congolais (près de 10 000 dollars) par mois, hors primes et frais spéciaux du « Fonds spécial d’intervention », contrairement aux 5 000 dollars annoncés par Vital Kamerhe. Le président de l’Odep conclut : « La loi ne se change pas par des paroles, mais par la réalité. »
Vital Kamerhe a-t-il anticipé les critiques ? Alors que la controverse sur les émoluments des députés congolais, initiée par Martin Fayulu, s’est apaisée, et que les élections récentes ont été validées, le président de l’Assemblée nationale a tenu à préciser les choses sur les salaires des députés. « Je mets quiconque au défi de prouver que les députés touchent 21 000 dollars », a-t-il affirmé, en référence à l’allégation de la coalition Lamuka il y a 22 mois.
Aujourd’hui à la tête de l’Assemblée, le survivant politique Vital Kamerhe a profité de la séance plénière clôturant la session ordinaire, le 15 juin, pour donner des chiffres précis : « Un député national touche, tout avantage confondu, 14 millions de francs congolais [4 952 dollars ou 4 620 euros] et les chefs de division environ 5 millions de francs congolais. »
Pourquoi relancer la polémique ? Vital Kamerhe cherche-t-il à souligner les efforts budgétaires de son institution, en affirmant que son équipe va « restreindre la tension salariale » ? Les inégalités de rémunération sont un problème récurrent en RDC, et le monde politique devrait donner l’exemple.
Bataille de chiffres avec la société civile
Invitant chacun à vérifier les informations jusque dans les détails des virements bancaires, Vital Kamerhe affirme avoir réduit de moitié les émoluments des députés pour équilibrer les écarts de rémunération entre élus et fonctionnaires. « Cessez d’inventer des histoires » et de « ternir l’image d’une institution si importante », a-t-il ajouté avec irritation.
Faut-il éviter de réveiller une société civile endormie ? Pour les opposants aux rémunérations politiques, le débat porte moins sur les montants annoncés que sur une présumée opacité. Plusieurs organisations citoyennes ont examiné de près la loi de finance 2024. Parmi elles, Congo n’est pas à vendre, la Lucha et l’Observatoire de la dépense publique (Odep).
Odep affirme que l’enveloppe globale pour les députés nationaux dépasse 140 milliards de francs congolais. Selon ses calculs, chaque député gagnerait plus de 280 000 francs congolais (près de 10 000 dollars) par mois, hors primes et frais spéciaux du « Fonds spécial d’intervention », contrairement aux 5 000 dollars annoncés par Vital Kamerhe. Le président de l’Odep conclut : « La loi ne se change pas par des paroles, mais par la réalité. »