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Washington : Un journaliste expulsé pour avoir interpellé Antony Blinken sur Gaza

Vendredi 17 Janvier 2025

Un journaliste jordano-palestinien, Sam Husseini, a été expulsé de force par le personnel de sécurité lors de la conférence de presse du secrétaire d'État américain Antony Blinken jeudi à Washington, après l'avoir qualifié de «criminel» et l'avoir pressé de répondre à des questions sur son soutien aux actions militaires israéliennes à Gaza.

Les vidéos montrant M. Husseini escorté hors de la salle par deux agents de sécurité se sont rapidement répandues sur les réseaux sociaux. Alors que certains ont critiqué Husseini pour avoir « interrompu la conférence de presse », d'autres ont soutenu qu'il avait le droit de poser ses questions et plaidé en faveur de la liberté de la presse.

Le journaliste américain Max Blumenthal a également confronté M. Blinken en lui demandant : « Pourquoi avez-vous continué à bombarder alors que nous avions un accord en mai ? ». Il a interrogé M. Blinken sur la destruction de maisons à Gaza et la mort de journalistes, ajoutant que 300 reporters à Gaza avaient été visés par des bombes israéliennes. M. Blumenthal a été prié de quitter la conférence de presse.

Avant d'être escorté vers la sortie, M. Husseini a accusé l'administration Biden d'être complice des crimes de guerre israéliens présumés. Au moment d'être expulsé, il a déclaré : « Vous pérorez sur la liberté de la presse.  Je pose des questions après m’être fait signifier par [le porte-parole du département d'État] Matt Miller qu'il ne répondrait pas à mes questions ».

M. Husseini s'est alors écrié : « Criminel ! Pourquoi n'êtes-vous pas à La Haye ? », faisant référence à la Cour pénale internationale (CPI) où se déroule un procès pour génocide à Gaza et où des accusations de crime contre l'humanité ont été déposées par des groupes de défense des droits. Il a également fait référence aux conclusions d'Amnesty International qui, en décembre, avait accusé Israël de commettre un génocide des Palestiniens.

Par la  suite, M. Blumenthal a fait l'éloge de Husseini dans un tweet, le qualifiant de héros national. « Devant une audience nationale, avec trois énormes flics des services secrets le traînant dehors, et Blinken lui ordonnant de ‘respecter le processus’, Sam parvient à mentionner les armes nucléaires secrètes d'Israël et cite (...) Amnesty (International) sur sa politique d'extermination », a écrit M. Blumenthal.

Craig Mokhiber, avocat spécialiste des droits de l'homme, a écrit sur X : « Soyez plus nombreux à ressembler à @MaxBlumenthal et @samhusseini, de vrais journalistes qui défient constamment le pouvoir et demandent des comptes aux auteurs de crimes. Bravo ! »




En début de semaine, M. Blinken a été interrompu à trois reprises lors d'un discours au Conseil atlantique sur la reconstruction d'après-guerre à Gaza. Des manifestants l'ont accusé de complicité dans les crimes de guerre israéliens présumés, l'un d'entre eux criant : « Vous serez à jamais connu sous le nom de Bloody Blinken » (Blinken le sanguinaire). Un autre manifestant l'a qualifié de « monstre guerrier », tandis qu'un troisième l'a accusé d'être « le secrétaire du génocide », avant d'être escorté par le personnel de sécurité
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